Selon Karl Marx, le travail permet-il à l'homme d'être libre?
Dissertation : Selon Karl Marx, le travail permet-il à l'homme d'être libre?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sylvie Pépin • 13 Septembre 2022 • Dissertation • 1 071 Mots (5 Pages) • 565 Vues
SELON KARL MAXX, LE TRAVAIL PERMET-IL A L’HOMME D’ÊTRE LIBRE?
La majorité de la philosophie de Marx repose sous le signe de la liberté. La liberté, c’est avoir la capacité de faire ce qu’on veut en l’absence de contraintes extérieures. Travailler, c’est accomplir une tâche avec plus ou moins d’efforts. Cette tâche est souvent pénible et elle a pour but de rapporter des revenus pour satisfaire ses besoins. Dans ces conditions, est-il raisonnable de croire que le travail pourrait permettre à l’homme d’être libre? Dans un premier temps, il est absolument primordial de définir le travail dans le contexte de l’époque, de préciser la pensée de Karl Marx sur l’aliénation et l’exploitation des travailleurs afin de mieux comprendre la raison qui m'amène à penser que le travail permet à l’homme d’être libre.
Le 19e siècle est l’époque de la révolution industrielle. La croissance des usines attire les gens de la campagne vers la ville pour se trouver du travail. Tous ces progrès donnent naissance au capitalisme et aux classes sociales. La bourgeoisie a les moyens de produire et les ouvriers échangent leur force de travail contre un salaire. Les conditions de travail sont très dures. Les ouvriers travaillent de 14 à 16 heures par jours sans avoir droit à un congé. Les enfants sont obligés de travailler dès l’âge de cinq ans pour aider leur famille. Les châtiments sont fréquents. Les salaires sont inacceptables, car pour faire un profit maximal les employeurs fixent le salaire le plus bas possible. Les ouvriers se voient dans l’obligation de se loger dans des taudis. Marx caractérise cette époque en deux classes sociales : la bourgeoisie et le prolétariat. Il remet en cause le capitalisme. Le travail ne rend pas à l’homme sa liberté, mais favoriserait son exploitation.
Effectivement, selon Marx, le travail contribue à l’aliénation de l’homme. L’aliénation est le principe par lequel l’homme perd son identité pour ne plus s’appartenir. Le travail contribue à son aliénation de trois manières. Premièrement, la division du travail le restreint dans ses fonctions et l’empêche de se développer. Il ne peut plus se reconnaitre dans son activité reliée à la production puisqu’il est confiné à exécuter les mêmes gestes. Il devient qu’une ressource aux yeux de l’entreprise. Deuxièmement, l’homme ne travaille pas pour le plaisir, mais pour le salaire. Il est dépendant de son argent. Finalement, le travailleur est dépossédé de l’objet qu’il fabrique. Il perd donc sa vie à produire une marchandise qui ne lui appartient pas. Alors, selon ces trois éléments fondamentaux qui définissent le capitalisme, il est dans des conditions ou il ne peut pas se réaliser pleinement donc, il ne peut pas être libre. De plus, le fait que le produit du travail n’appartient pas au travailleur place ce dernier au rang d’esclave. C’est l’ère de l’exploitation, car les travailleurs sont sous-payés et les patrons font de gros profils. Si l'on revient aux mots esclaves et exploitations qui sont synonymes de captivité et d'abus, nous réunissons les conditions nécessaires pour affirmer que le travail ne permet pas de liberté à l’homme. Également, Karl Marx confirme que dans la mesure où l’homme doit travailler pour assurer sa survie, le travail apparaît comme une activité contraignante qui constitue un obstacle à sa
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