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Sciences, éthique et société

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Par   •  10 Mars 2013  •  Cours  •  1 806 Mots (8 Pages)  •  1 303 Vues

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Science, éthique et société.

Objectifs :

Comprendre le concept d’éthique.

Faire le lien avec les notions philosophiques de base

Distinguer conséquentialisme et non conséquentialisme.

Savoir ce qu’est une démarche éthique.

1- Définitions et fondements de l’éthique

Ethique, morale et déontologie.

Philosopher c’est penser sa vie et vivre sa pensée : André Comte-Sponville.

Rechercher la définition de l’éthique :

Ce mot est aujourd’hui très souvent utilisé, parfois de façon inappropriée, ou ambiguë. Beaucoup de gens semblent se soucier d’éthique sans vraiment savoir ce que le terme recouvre, et inversement, on peut raisonner de façon éthique sans vraiment le savoir.

L’éthique se retrouve dans le sport, les affaires financières, les médias…

Trop souvent, un mélange est fait entre éthique et morale : le terme morale ayant une connotation trop traditionnelle, axée sur les mœurs et les règles parentales. On préfère donc le terme éthique qui fait plus moderne et moins ringard et ennuyeux.

Il y a pourtant une différence entre ces 2 termes :

Ethique vient du grec ethos : il signifie l’habitat, et essentiellement la manière d’habiter (d’où l’origine du mot éthologie : science des comportements animaux). La définition est donc assez large car elle regroupe les façons d’être, de vivre, les comportements dans un milieu ou une société à un moment donné.

Ethike est l’adjectif, en grec, lié au mot ethos. C’est ce qui est relatif à la manière de se comporter.

Il y a dans cette définition la nécessité de décrire les comportements et la seconde notion qui est d’apporter un jugement sur ce comportement : d’où le lien avec la morale et l’ambiguité déjà décrite.

Personne ne peut philosopher à votre place, mais l’éthique est encore différente : ce n’est pas une science – la philosophie non plus – mais plutôt un choix, un jugement que chacun peut faire. La philosophie est une aide pour celui qui veut avoir une démarche éthique, mais il ne trouvera nulle part la solution au problème posé.

Alors comment avoir une réflexion éthique ? Est-elle réservée à une élite ou sinon exige-t-elle la maîtrise de notions complexes ?

La morale correspond à une discipline donnée par la société, sur des fondements socioculturels (« Que dois-je faire ? »). Elle correspond aux valeurs de devoir, d’universalité et de vertu qui sont transmis. On peut aussi la concevoir comme un code de comportements et de jugements plus ou moins fixés.

La déontologie correspond à une discipline donnée par une profession, pour ses rapports avec ses clients et ses collaborateurs.

L’éthique correspond à une discipline donnée par soi-même. Elle correspond à une réflexion critique sur les comportements : l’éthique est d’abord un acte, une manière de faire face immédiatement à une solution. Il s’agit bien sûr d’une réflexion personnelle que l’on s’impose, mais qui doit déboucher sur une action. Certains auteurs l’ont traduit comme une morale personnelle de l’action (« Comment vivre ? ») ou comme ce que l’on estime être bon pour soi.

On pourrait décrire la morale comme un cadre de valeurs existantes que l’on suit ou que l’on transgresse. L’éthique serait plutôt orientée vers l’avenir pour des domaines où des règles doivent être construites ou inventées.

On pourrait aussi dire que l’éthique est un comportement propre à l’homme et qui le tire vers le haut.

Interrogation éthique : Comment agir au mieux ? En agissant de cette façon, est-ce que je ne risque pas de faire plus de mal que de bien ? Ces questions peuvent nous concerner directement en tant que personne, ou concerner un groupe ou une population

Les interrogations éthiques concernent tous les domaines, sciences, finances, médias, sport, politique, écologie, vie internationale…

L’éthique va donc nous donner une façon de faire et aussi nous donner les justifications de ce que nous faisons. Ceci dans la nécessité de tenir compte des autres personnes qui vivent avec nous.

2- Origines de l ‘éthique

Ce souci des autres est le point commun de l’éthique. En effet, si l’éthique est principalement une discipline personnelle que l’on s’impose, on pourrait imaginer que chacun a sa propre éthique et qu’aucun accord n’est possible au regard des différentes valeurs que chacun défend.

Les valeurs ne sont effectivement toutes les mêmes selon les pays, les religions, les périodes historiques. Les notions d’autonomie, de dignité ne sont pas superposables.

De façon universelle, l’éthique est d’abord, la question ou le souci des autres.

« …l’éthique ne peut venir que d’ailleurs. Et elle vient bien, en effet, d’ailleurs»

Henri Atlan.

Il existe plusieurs attitudes concernant les bases de l’éthique :

origine hétéronomique théologique: les valeurs (bien, justice..) n’ont pas été créées par l’homme mais existent indépendamment. C’est la base des concepts des religions : chrétienne, musulmane ou juive. Dieu crée le monde et l’éthique et transmet les valeurs aux humains.

- origine hétéronomique philosophique : les valeurs éthiques ont une valeur propre, indépendamment de l’homme. Ces valeurs sont issues du monde des Idées (Platon)

Origine « naturelle » : les valeurs existent dans notre réalité terrestre. L’éthique est une sorte de conscience naturelle qui nous dicte ce qu’il faut faire de façon presque spontanée (Rousseau).

Origine autonomique : c’est l’homme qui fixe ses propres valeurs en fonction du milieu dans lequel il vit. Le monde lui-même est dépourvu de valeurs, c’est nous qui les créons pour donner du sens à notre existence.

Le

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