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Questions Sur La Lettre à Ménécée

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Par   •  12 Janvier 2014  •  2 112 Mots (9 Pages)  •  6 008 Vues

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Question sur La lettre à Menécée :

1)Quel est l’objet de la lettre à Menécée ?

Le texte résume la doctrine éthique d'Épicure et propose une méthode pour atteindre le bonheur, en même temps qu'elle en précise les conditions.

2)Que veut dire se mettre à philosopher pour Epicure ? Et que faut-il entendre par philosopher ?

Le mot « philosopher » ne doit pas être pris simplement au sens de « penser » ici, mais au sens de « bien vivre ».

Pour Epicure, se mettre à philosopher est une méthode sûre pour aller au bonheur. C’est une activité qui comme toutes les autres poursuit le bonheur, mais à la différence des autres, elle est réflexive et prend même pour objet de réflexion les autres activités afin de déterminer si celles-ci sont aptes ou non à fournir notre bonheur. La philosophie nous conduit au bonheur par une modification (ne pouvant se faire que grâce à la réflexion et au raisonnement) de notre manière d’être et d’appréhender les objets.

Philosopher c’est rechercher les causes du bonheur qui est la seule chose valable en ce monde et qui donne un sens à notre existence. Et c’est aussi fuir les causes de notre malheur ; c’est à dire l’ignorance et la crainte. La philosophie est donc la plus utile et la plus sérieuse des occupations, une discipline qu’il faut suivre de façon rigoureuse et authentique. C’est aussi une activité plaisante. Et si la philosophie nous rend immédiatement heureux c’est qu’elle est en elle-même le bonheur qu’elle poursuit : elle est une thérapeutique, une source de guérison. La philosophie est un soin, une thérapie qui nous transforme de l’intérieur ; c’est une conversion de soi par soi. Il faut donc philosopher sérieusement pour guérir réellement. La philosophie est un remède nous guérissant de nos maux et un remède nous délivrant des quatre maux suivants : la crainte des dieux, la crainte de la mort, la illimitation du désir et l’incapacité à endurer la douleur. Ce sont ces quatre principales causes des troubles de l’âme qui une fois disparues font place au calme et au bonheur.

3)En quoi la philosophie tel que Epicure la conçoit est-elle différente de la conception platonicienne ?

-Pour Platon, seul l’homme fait peut jouir de la philosophie. D’après lui, cette discipline est le couronnement d’une longue et lente initiation ; il faut par l’étude des autres sciences se préparer à la philosophie qui est réservée à l’âge mûr et qui n’apporte le bonheur qu’après une longue pratique. Ceci se comprend chez Platon dans la mesure où la connaissance est recherché principalement en vue du bien de la cité politique et du salut de l’âme après la mort.

-Pour Epicure, la philosophie ne doit pas être recherchée pour elle-même, ni pour le bien de la cité ou le salut après la mort, mais dans le but de parvenir à un bonheur qui est possible ici bas, dans le présent même de la vie. Tarder à philosopher c’est tarder à être heureux et perdre un temps précieux, car il n’y a pas d’heure pour être heureux, tous les moments sont bons à prendre.

Pour Platon, il fallait donc atteindre un savoir encyclopédique pour se mettre à philosopher : la paedeia. Alors que d’après Epicure, il n’y a pas de condition préalable pour philosopher, donc pas d’âge. Pour le jeune, elle amène l’expérience, la réflexion sur la vie qu’il n’a pas et pour le vieux, elle opère une réminiscence affective.

4)A quoi est lié le malheur des hommes ?

Le malheur des hommes est lié à la peur : la crainte des dieux, la crainte de la mort, l’illimitation du désir et l’incapacité à endurer la douleur. Cette peur est liée à l’ignorance ; au lieu de profiter de l’instant présent, l’homme souffre de ce qui n’est pas par ignorance. La connaissance fait disparaître la crainte ; donc il faut connaître la nature des choses, et pour Epicure : la nature tout court.

Aussi, l’homme est malheureux parce qu’il ne se contente pas de ce qu’il a, il se précipite vers des objets qu’il considère comme source de bonheur sans réflexion. L’importance n’est pas dans ce que l’on possède mais dans ce que l’on est.

5)Résumez en quoi consiste le premier remède. Faites la même chose pour le deuxième.

Dans la lettre à Menécée, le premier remède consiste à éviter la crainte des dieux. C’est l’une des causes principales du malheur humain de croire que les dieux interviennent dans leur destinée, ce qui les conduit dans un état de crainte permanent. Ce ne sont que des superstitions se fondant sur une fausse idée des dieux : il faut rompre avec les visions superstitieuse de la religion. Pour cela, Epicure incite à connaître la vrai nature des dieux : les dieux sont matériels mais gardent toujours la même quantité d’atomes ce qui les rends immortels. Vivants dans les inters mondes, ils sont parfaitement heureux, pourquoi iraient-ils donc s’occuper des affaires humaines. Les dieux n’interviennent donc pas dans la vie des hommes. La foule doit cesser ses préjugés sur les dieux.

Le deuxième remède consiste à éviter la crainte de la mort. La mort est l’inconnu et l’homme a peur de l’inconnu, il a peur de ce qu’il y a après la mort, il a peur de souffrir, et de perdre tout ce dont il jouit. Pour Epicure, la mort n’est rien, la vie est tout. Il n’y a donc pas de vie après la mort, pas de châtiment pour ceux qui ont commis des actes immoraux : l’enfer est une pure fiction. Bien vivre c’est vivre sans crainte, bien mourir c’est mourir sans crainte. Seule la connaissance peut nous libérer de la crainte, la connaissance de la mort vient de la physique. Etant donné que tout est matière, la mort c’est la dissolution de notre corps et de notre âme. Sachant que tout bien et tout mal réside dans la sensation et que la mort est la fin de toute sensation : il ne peut y avoir de souffrance dans la mort. La mort n’est rien et ne nous concerne en rien.

6)Donnez la classification complète des désirs chez Epicure.

La classification des désirs chez Epicure :

Nous pouvons trouver différentes sortes de désirs chez l’homme : il y a les désirs naturels, qui comportent les désirs nécessaires : pour le bonheur (la philosophie et l’amitié), le calme du corps (confort minimum) et le fait de vivre (manger, boire) et ceux simplement

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