Quelle Est La Meilleure Manière D'être Libre En Société^

Liberté est un mot controversé. Pourquoi? Simplement car il existe plusieurs définitions différentes de ce mot et que chaque personne possède son opinion sur la liberté. Comment déterminer quelle est la meilleure manière d’être libre en société? Voilà la question à laquelle nous allons nous attarder. Afin d’y répondre, nous analyserons la liberté civile selon Rousseau ainsi que la liberté civile selon Constant. Ce sont deux opinions différentes, mais chacune possède des avantages et des désavantages.

Tout d’abord, pour Rousseau, tous les hommes sont nés libres. Alors, lorsque les hommes sont passés de l’état de nature à la société civile, il ne fallait pas qu’ils perdent leur liberté. C’est pourquoi ils ont perdu leur liberté naturelle, mais ils ont acquis la liberté civile. Comment ont-ils acquis la liberté civile? Ils ont retrouvé leur liberté en créant leurs propres lois. C’est ce qu’on appelle une liberté d’autonomie. Le peuple crée des lois auxquelles il devra obéir. Lorsque le peuple crée des lois, c’est ce qu’on appelle le souverain. Il faut que ce soit tout le peuple sans exception qui participe au vote des lois, car il faut que les lois représentent la volonté générale et pour Rousseau, la volonté générale c’est lorsque tous les individus du peuple expriment leur volonté. Non seulement la volonté générale doit exprimer la volonté de tous les membres du peuple, mais le peuple doit s’exprimer directement et non par l’intermédiaire de représentants. Lorsque les souverains votent les lois, celles-ci sont des bonnes lois, car la volonté générale a pour but le bien commun. De plus, dans le système de Rousseau, la seule limite existante pour la création d’une loi est celle d’autolimitation, c’est-à-dire que le peuple ne peut pas créer des lois qui pourraient nuire à lui-même. Enfin, pour Rousseau, la meilleure liberté possible en société c’est lorsqu’on est souverain et que l’on respecte les lois. Pourquoi? Simplement car c’est nous, en tant que peuple, qui avons créé les lois. En plus, l’autonomie, qui est la liberté selon Rousseau, ne peut pas empiéter sur la liberté des hommes qui nous entourent. Il est impossible de brimer la liberté des autres, car si l’on suit les lois votées, on agit raisonnablement car c’est la volonté générale qui a créé les lois et cette volonté vise le bien commun. En agissant raisonnablement, on fait des actions justes donc on ne peut pas empiéter sur la liberté des autres. De plus, étant donné que les lois ont été votées par tout le peuple et que ce dernier doit leur obéir, alors tout le monde a la même égalité, c’est-à-dire la même liberté.

Pour Constant, le système de Rousseau ne fonctionne pas dans la réalité. En effet, comme il y a beaucoup trop d’individus et que plusieurs d’entre eux n’ont aucun intérêt pour la politique, il serait alors impossible de tous les faire voter. Alors, pour Constant, le vote des lois se fera par des représentants qui ont été élus. Puisqu’ils ont été élus, «le pouvoir de ces personnes devient la volonté générale.» Par contre, la volonté générale pour Constant n’est pas la même que celle de Rousseau. Pour Constant, la volonté générale n’est pas nécessairement la volonté de tous les individus qui constituent le peuple. Au contraire de Rousseau, les représentants

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