Qu'est-ce qu'une vie heureuse ?
Compte Rendu : Qu'est-ce qu'une vie heureuse ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Reunionnaise974 • 9 Octobre 2014 • 846 Mots (4 Pages) • 2 026 Vues
PRÉLUDE
Définir les principes d'une vie heureuse fut une préoccupation importante des philosophes de l'Antiquité.
Nous allons voir 3 conceptions différentes.
1 L'hédonisme
L'hédonisme affirme que le plaisir est le plus grand des biens, l'objectif légitime de l'existence.
L'hédonisme considère qu'il faut et suffit qu'une chose ou une action procure du plaisir pour qu'elles soient de bonne finalité.
Cette pensée a souvent fait scandale car elle est radicale. Pour cette raison aussi elle est assez peu partagée par les philosophes.
1.A. Aristippe et les Cyrénaïques.
Jeune savant de Cyrène, venu en Libye pour rencontrer Socrate au Ve siècle av.J.-C, Aristippe est la première figure de la pensée hédoniste.
On appelle cyrénaïques les penseurs qui, après lui, on fait du plaisir la finalité de l'existence.
1.A. Aristippe et les Cyrénaïques.
Quatre affirmations au sujet du plaisir lui paraissent essentielles :
1.A. Aristippe et les Cyrénaïques.
1. Il n'y a pas de différence de valeur entre les plaisirs.
Le plaisir n'est qu'une sensation présente provoquée par une source de plaisir.
Certaines sources de plaisir sont dévalorisées socialement, et cela peut se justifier (l'alcool est moins valorisé qu'une visite dans un musée). Mais cela ne signifie pas que ces plaisirs condamnables soient des plaisirs moindres.
La différence entre le plaisir est quantitative et non qualitative.
1.A. Aristippe et les Cyrénaïques.
2. Il n'y a de plaisir que lorsque se produit un changement, qui fait passer d'un état à un autre.
Le repos ou le calme ne sont pas des plaisirs. La santé n'est pas non plus plaisante : on n'éprouve pas de plaisir à rester en bonne santé, mais seulement, et brièvement, à passer de la maladie à la santé.
1.A. Aristippe et les Cyrénaïques.
3. Il n'y a pas de faux plaisir.
Bien sûr, certains plaisirs peuvent avoir des conséquences néfastes (fumer, se mentir à soi-même) et engendrer plus tard de la souffrance. Mais cela n'empêche pas que l'acte aux conséquences néfastes soit réellement plaisant à l'instant où il est accompli.
1.A. Aristippe et les Cyrénaïques.
4. Le plaisir est plus important que le bonheur, qui n'est que la somme au cours du temps des plaisirs successifs.
C'est le plaisir qui produit le bonheur, et le plus grand bonheur possible ne serait que la continuité sans irruption du plaisir.
Sans plaisir, pas de bonheur, c'est donc le plaisir seul qui existe réellement. Il doit être le seul objet de nos préoccupations.
1.A. Aristippe et les Cyrénaïques.
Remarque : Cette mise en retrait de la question du bonheur au profit du bonheur est aussi la conséquence des doutes d'Aristippe sur la capacité de l'homme à maîtriser la durée. Selon lui, il n'y a d'assurance que dans l'instant présent.
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