Philosphie Etre Soi Meme
Analyse sectorielle : Philosphie Etre Soi Meme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kha34 • 30 Octobre 2014 • Analyse sectorielle • 1 200 Mots (5 Pages) • 737 Vues
Être soi-même, c’est d’abord être soi, se distinguer des autres en soi et pour soi. Ceci est immédiat, ne serait-ce que par mon corps qui me sépare des autres et que je sens, je ne suis pas un autre ni pour les autres ni pour moi. Impossible de me confondre avec un autre, impossible aussi de ne pas savoir que je suis moi, sauf troubles psychologiques sévères ou conscience absente. Être soi n’exige aucun apprentissage, s’impose comme une rapide évidence. Il n’est pas nécessaire de devenir soi-même, on l’est déjà! Mais être soi-même, c’est aussi et surtout être en accord avec soi, se reconnaître dans ce que l’on est. Or , par exemple, ce même corps qui fait que l’on est soi et pas un autre, on ne l’a pas choisi et on peut se sentir étranger à lui ou ne pas l’accepter; il peut ne pas suffire pour qu’on se sente vraiment soi. Dans ce cas, il faudrait se l’approprier, l’apprendre en quelque sorte. Aussi on peut se demander si on ne doit pas finalement apprendre à être soi-même. C’est donc du rapport à soi , de la construction de l’identité personnelle ( et pas simplement réelle), de ses conditions et de son importance dont nous allons traiter. Se poser cette question, c’est présupposer que l’on puisse se connaître pour ensuite s’accepter tel que l’on est ou pour réaliser ce qu’on n’est pas encore. Nous nous demanderons donc si être soi n’est pas un donné qui n’exige aucun effort ni apprentissage, si être soi-même c’est seulement être soi et enfin si être soi-même est une œuvre qu’on peut entamer car elle peut être achevée.
Arguments:
I. On est déjà soi-même: «être soi-même» = être un individu, (un être indivisible qui forme une unité distincte), on l’est dès notre naissance; «être soi-même»= avoir une personnalité , ( avoir un ensemble particulier et structuré de caractères, on en a tous une qui est une synthèse originale et unique de dispositions innées particulières ( hérédité, constitution…) et de dispositions acquises (milieu, éducation….); «être soi-même» = posséder le «je» dans sa propre représentation , dès l’âge de 2 ans et l’usage de la 1ère personne (Je) nous l’avons clairement ( sentiment d’unité sous la diversité, de permanence sous le changement,…).
TR: être soi n’empêche pas parfois de ne pas se sentir être soi-même ( soi= soi): écart entre notre essence et notre existence pour différentes raisons: la société et ses exigences ( lois qui me brident, me contraignent, empêchent mon individualité de s’exprimer; l’uniformité qui règne dans la société de masse et de consommation , phénomène de reproduction sociale…); la nécessité de paraître, au lieu d’être; écart entre ce qu’on croit être et ce qu’on est par ignorance de soi, de nos désirs et écart entre ce qu’on est et qu’on aspire à être: le fait que l’homme étant un être non défini peut se définir par un projet; et en tant qu’être conscient peut prendre ses distances par rapport à ce qu’il est; je suis ce que je deviens par mes choix et actes, je me fais…
II. On a devenir soi-même, en travaillant à se connaître, à s’accepter et à savoir qui on veut devenir. Cela présuppose une introspection sincère, de se battre contre «le courant social» comme le dit Bergson pour s’affirmer tel que l’on est; cela présuppose de reconnaître aussi ce que l’on est et de ne pas se fuir dans le divertissement ou se cacher nos rôles sociaux; cela présuppose aussi de commencer par se «déconstruire», «se dés-identifier» ( Pour le psychanalyste Jung, on se construit en 4 phases, et la
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