Ouvrez Des écoles, Vous Fermerez Des Prisons
Dissertation : Ouvrez Des écoles, Vous Fermerez Des Prisons. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar justineverga • 6 Janvier 2014 • 1 266 Mots (6 Pages) • 9 969 Vues
Thème : « ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons » écrivait Victor Hugo au 19e Siècle. L’enseignement vous parait-il aujourd’hui une réponse suffisante pour lutter contre la délinquance dans des différentes formes ?
« Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons » tels étaient les mots de Victor Hugo au 19e siècle. Homme de lettres, romancier, poète, élu sénateur par et pour le peuple, il est un homme intelligent. Si bien que sortie de la bouche de cet homme, cette affirmation prend tout son sens et parait plausible. Mais est-elle toujours d’actualité en ce 21e siècle ?
Au 19e siècle, les parents était chargés de l’éducation de l’enfant, aussi bien religieux que philosophique. Quand à l’état, et donc l’école, il était chargé de l’instruction de l’enfant. De là, cette évidence que l'éducation peut être religieuse et que l'instruction doit être laïque. Le domaine de l'éducation, c'est la conscience ; le domaine de l'instruction, c'est la science. Plus tard, dans l'homme fait, ces deux lumières se complètent l'une par l'autre.
De plus, à l’époque des Misérables, l’instruction publique apparaissait effectivement comme une solution a la délinquance. L’enfant était à l’école et donc n’était pas occupé à faire des bêtises en dehors. Permettre aux enfants d’accéder à l’enseignement leur donnait également accès au savoir, à une instruction qui leur permettrait de s’élever dans l’échelle sociale et donc d’avoir une vie plus décente. Mais l'école semblait aussi pouvoir lutter à plus long terme contre la délinquance des adultes, puisqu'à l'époque, un homme instruit avait beaucoup plus de chances de trouver un emploi intéressant et bien payé, qu'un individu qui n'était pas allé à l'école.
De plus, l'instruction était considérée par les grands auteurs, tel Victor Hugo, comme un moyen d'ouverture d'esprit. En ce sens, un homme instruit était donc censé trouver d'autres solutions à ses problèmes, que la violation de la loi.
De ce fait, les prisons seraient moins remplies et la peine de mort aurait moins de raisons d’être, cette dernière hypothèse confirmant le désir de Victor Hugo d’abolir cette loi (cfr son roman «le dernier jour d’un condamné).
Néanmoins, bien que cette affirmation prononcée au XIXème siècle semble raisonnable, il est possible de se demander : Est-elle encore d'actualité aujourd'hui ?
En effet, à l'époque où Victor Hugo croyait en un tel pouvoir des écoles, la délinquance n'était pas ce qu'elle est devenue en ce XXIème siècle. Depuis lors, il est donc possible de se demander si cette phrase a survécu à l'Ordonnance de 1945, au développement des nouvelles formes de criminalité, à l'abaissement considérable de l'âge des délinquants ?
La question est donc posée : L’enseignement parait-il suffisant pour lutter contre la violence à l’heure actuelle ?
De nos jours, le rôle de l’école a beaucoup changé. Elle assure toujours un rôle d’instruction, qui ce soit par les sciences, les maths ou encore le latin, mais elle assure également un rôle d’éducation des jeunes par la religion, la morale ou encore les valeurs de vie. Les établissements scolaire on pour rôle la formation des élèves, formation qui a pour finalité l’acquisition par l’apprenant de savoirs et de savoir-faire précis, en vue d’une utilisation spécifique. Il s’agit de réussir ce que l’on produit grâce à ce que l’on a appris. Elle est donc assurément nécessaire en vue d’une insertion professionnelle.
L’éducation, quant à elle, a pour objectif l’appropriation de connaissances susceptibles d’agir en termes de " savoir-être ". Il s’agit ici d'être soi, grâce à ce que l’on pense. Or, il se trouve que les outils de la pensée sont ceux que l’Education Nationale s’était initialement donnée pour mission d'enseigner à tous : sciences, sciences humaines, langues, lettres.
Mais l’école du XXIe siècle est elle à elle
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