Où donc est la justice ? Alain
Dissertation : Où donc est la justice ? Alain. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tim Salmon • 20 Mai 2017 • Dissertation • 1 177 Mots (5 Pages) • 920 Vues
« Où donc est la justice ? En ceci que le jugement ne résulte point des forces, mais d'un débat libre, devant un arbitre qui n'a point d'intérêts dans le jeu. » Alain
La justice peut se définir comme une règle objective c’est à dire qui s’applique à tous de la même manière et à laquelle tous les membres d’une communauté donnée doivent se référer. Elle nécessite alors d’être définie dans un cadre légal. La légalité est l'ensemble des actions qui ne transgressent pas la loi, qui est conforme à la loi. Mais face à une situation, l’humain peut estimer vouloir se faire justice lui-même. La vengeance est un acte d’attaque d'un individu contre un second, motivée par une action antérieure du second, perçue comme négative par le premier.
Peut-on affirmer que la justice est la forme légale de la vengeance ?
Dans un premier temps nous allons nous interroger en quoi la justice peut être considérée comme la forme légale de la vengeance puis dans un deuxième temps, en quoi elle joue un rôle fondateur dans l’harmonie d’une société basée sur des règles objectives.
La justice peut être considérée comme la forme légale de la vengeance. Tout d’abord, nous allons expliquer en quoi la justice est faite par les hommes et pour les hommes puis en quoi elle n’est que le résultat d’un comportement égoïste.
La justice est une institution créée par l’homme pour juger les faits commis par les hommes. Elle est un niveau bien supérieur à la loi du Talion qui consiste à se faire justice soi-même qui ne fait que limiter la violence sans supprimer l’idée de vengeance. La justice met face à face deux parties qui exposent leur point de vue grâce aux plaidoyers des avocats. Par leur discours, ils cherchent à mettre en avant la vision de leur client. Les sentiments, les émotions et les comportements des individus sont justifiés par les préjudices subis durant leur vie ou suite à l’événement jugé durant le procès. Les jurys et le juge sont influencés par la manière dont les épreuves sont présentées. Mais cherchent-ils vraiment à tenter de venger le plus faible ? Lorsque l’on regarde le comportement et les agissements de certains individus, on se demande si la justice est appliquée en toute égalité, peu importe la couleur, la religion, la classe sociale ou encore la culture. Nombreux sont les individus qui considèrent ne pas être traités de la même façon que d’autres et ne font que « subir la justice » sans que cela soit équitable. Les faits poussent à penser que nous ne sommes pas tous égaux, malgré une justice qui a été justement crée pour cette cause.
La justice peut être influencée par de l’égoïsme de personnes plus puissantes que d’autres. Emile Zola a prouvé que la justice n’était que la vengeance d’une société en prenant partie dans l’affaire Dreyfus. On accusait à tort cet officier parce qu’il était juif. L’auteur prend sa défense dans son célèbre article « J’Accuse » publié dans L’Aurore en 1898 qu’il résume par : « Condamnation d'un innocent, acquittement d'un coupable ». Dans cette société antisémite, il semblerait que la justice n’est pas eu une valeur morale, qu’il fallait se venger pour assouvir la haine d’une partie de la société. La justice peut alors n’être qu’une vengeance. Nietzsche dans « Ainsi parlait Zarathoustra » (1883-1885) écrit « Je déchire votre voile afin que votre trou à mensonges, votre rage vous fasse sortir et que derrière votre mot « justice » surgisse votre vengeance. » Il insiste sur le fait que l’homme dissimule sous un « voile » des affects négatifs bien éloignés des sentiments d’équité prônés par l’idée que l’on se fait de la justice.
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