Nos désirs sont-ils contradictoires ?
Analyse sectorielle : Nos désirs sont-ils contradictoires ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar qsdqsdqsd1 • 14 Avril 2014 • Analyse sectorielle • 781 Mots (4 Pages) • 1 092 Vues
Nos désirs sont-ils contradictoires ?
Nous pouvons trouver une contradiction dans la définition même du désir.
Le mot désir est aujourd’hui utilisé pour définir une tension vers un but considéré comme une source de satisfaction. Le désir semble donc avoir pour objectif la satisfaction.
Cependant, étymologiquement, le mot « désir » vient du latin « desirare » qui signifie « regretter l’absence de quelqu’un ou quelque chose ». Contrairement à une satisfaction, cette définition associerait le désir au manque et à la souffrance que celui-ci provoque.
Nous allons donc étudier cette contradiction : premièrement on s’interrogera sur les souffrances que le désir peut provoquer. Plus tard on analysera les cotés purement positifs du désir. Puis finalement, on relativisera.
Le désir vient d’un manque et desirare est le regret de l’absence d’un objet. Le manque est une souffrance que l’on supporte grâce à la promesse d’une satisfaction de ce désir.
De plus, un désir comblé peut être une cause de souffrance :
On sait que le désir est l’idéalisation de la satisfaction d’un manque lorsqu’il est comblé. C’est le manque qui stimule cette idéalisation et la rend plus « appétissante ». Cependant, le désir peut affecter notre lucidité, l’objet idéalisé est déformé dans la pensé, et ses qualités peuvent être exagérées. Il y aura alors une déception lorsque ce désir sera satisfait et que le sujet ne trouvera pas face à lui l’objet illusoire qu’il s’était imaginé. La promesse d’une satisfaction ne sera plus qu’une grande désillusion.
De même, le désir est insatiable par nature. Le mécanisme d’autoreproduction du désir est une source de souffrance. En effet, une fois que le désir est satisfait, on s’en lasse, puis un nouveau désir apparaît, et ainsi de suite. Ainsi, en trouvant une courte satisfaction après un désir comblé, on ressent surtout un ennui en se posant la question « Et maintenant que j’ai satisfait ce désir, quoi ? ».
La vie de l’homme est axée sur le désir, tout ce qu’on fait à pour but la satisfaction d’un désir : pour satisfaire un désir amoureux, pour gagner du pouvoir, pour gagner de l’argent et satisfaire d’autres désirs avec cet argent, etc. L’homme fait tout pour satisfaire ses désirs. Mais les actions qu’on accompli pour satisfaire ces désirs sont parfois à l’origine de plus de souffrance que de satisfaction, surtout quand ce désir est insatiable et se reproduira. Ainsi, DSK détruit sa carrière politique pour satisfaire un désir sexuel qui ne durera que quelques minutes au maximum.
Le désir est la vie. C’est la concentration du corps et de l’âme, l’effort même de l’homme pour persévérer dans son être. Il est dans la nature de l’homme de désirer. Ainsi, on peut dire que le désir fait partie de l’essence même de l’homme, et que quelques soient ces conséquences, il nous permet de continuer à être.
D’après Hegel, c’est à travers le désir que l’homme prend conscience de son être. Car contrairement aux animaux, l’homme désire pour sentir la reconnaissance supérieure de leur supériorité.
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