Ne désire-t-on Que Ce Dont On Manque ?
Mémoire : Ne désire-t-on Que Ce Dont On Manque ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar patatipatata • 22 Mai 2014 • 706 Mots (3 Pages) • 3 264 Vues
Le désir est une marque d'influence du monde extérieur, d'une absence, ressentie comme une privation. C'est également la prise de conscience d'un manque, et devient un but à atteindre. Nous considérons qu'une fois obtenu, l'objet du désir est une source de satisfaction.
Un schéma simple peut en être alors tiré : un manque est ressenti, un objet peut le combler (rendant celui-ci désirable), des moyens plus ou moins importants seront mis en place pour l'obtenir, et une fois ceci fait, un sentiment de plénitude, d'apaisement remplace celui dont il était question au début.
Seulement, ce cercle se répète de nombreuse fois, car une fois que l'objet de nos désirs est atteint, il devient automatiquement moins désirable, nous replaçant tôt ou tard dans une sensation de manque. Le manque entraîne inévitablement une souffrance, car nous tentons de le combler avec l'objet du désir. S'il n'y a pas de manque, il n'y a pas de désir, donc pas de souffrance. Cependant, il existe une légère nuance entre le manque et le besoin, car manquer de quelque chose n'implique pas forcément qu'on en ait besoin.
Ne désire-t-on que ce dont on manque ?
Nous verrons dans un premier temps les cas où les désirs naissent par la présence importante d'un manque, et nous verrons dans une seconde partie s'il y a parfois des cas où l'on désire des choses dont on ne manque pas, et s'il est possible de placer sa raison devant ses désirs.
Généralement, l'impression de vide que donne le manque, nous pousse à désirer un objet, de quelque nature qui soit, de manière à apaiser la souffrance de ce manque. Cependant, cet objet convoité est autonome, nous n'avons donc pas de pouvoir dessus, et aucune garantie de se l'approprier. Et il paraît évident qu'une fois obtenu, l'objet du désir ne semble plus aussi attirant qu'il l'était avant, laissant place à l'ennui, étape qui précède le manque. Le bonheur que procure la possession d'un objet désiré ne dure qu'un temps, l'effet s'estompe, et nous cherchons à sortir de l'ennui par la recherche d'un nouvel objet de désir. Spinoza définit le désir en disant de lui qu'il est «l'appétit avec conscience de lui-même.». On en comprend que malgré nos désirs, nous conservons notre statut d'êtres de raison. Le désir est réservé à l'Homme, car il est doté de la conscience, contrairement aux animaux, pour lesquels on parlerait d'appétit.
Malgré que nous sommes des êtres de raisons, certains désirs nous paraissent impossible et sont exilés de notre conscience, créant ainsi une répercussion sur notre corps d'une manière différente. C'est d'ailleurs ainsi que Freud mit en place la psychanalyse, avec le cas Elisabeth. Le désir détient alors une certaine autorité sur nous.
Le désir n'est pas toujours provoqué par un manque, il peut aussi être ressenti par simple envie d'un moment de bonheur.
Le bonheur serait alors la satisfaction de tous nos désirs, or, nous avons un nombre de désirs infini, si un est obtenu, un autre prendra sa place plus tard.
Lorsqu'un désir est ressenti pour un objet qui
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