L’homme a-t-il besoin d’un maître ?
Mémoire : L’homme a-t-il besoin d’un maître ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ets_raphael • 2 Novembre 2014 • 1 282 Mots (6 Pages) • 1 566 Vues
L’homme a-t-il besoin d’un maître ?
Introduction
Ce qui élève l’home au dessus des autres animaux, c’est qu’il a, grâce à sa
raison la capacité d’être propre maître. Certes, il a besoin de lois pour
le conduire, mais il trouve ces lois en lui-même et il dépend de lui de les
respecter ou non. L’homme est appelé à l’autonomie : non seulement, en ce
sens, il ne semble pas avoir besoin d’un maître, mais il doit refuser de se
soumettre à ceux qu’on veut lui imposer.
Toutefois, comme Kant l’indique dans le texte « Qu’est ce que les Lumières
? », penser par sois même n’est pas facile : cela exige un apprentissage
long et pénible, et il faut se demander si l’homme peut se passer de tout
maître pour réaliser cet apprentissage. Il est clair que l’enfant a besoin
d’être discipliné et éduqué pour que ses facultés se développent
correctement. Mais le sujet porte ici sur l’homme faut, l’homme adulte :
doit-il rejeter toute autorité, une fois qu’il a atteint l’âge de penser
par lui-même ? Raisonnablement non Comment concilier dés lors cette
nécessaire obéissance avec l’autonomie de chaque individu ?
I. Idéalement, l’homme doit avoir sa raison pour seule maître
Au sens propre du terme, un individu a besoin d’un maitre quand il n’est
pas capable de distingue par lui-même quel est son bien. Il a besoin alors
qu’un autre lui fixe les buts qu’il doit chercher à atteindre : il met ses
forces au service de la volonté d’autrui, non de sa volonté propre. Ainsi,
un animal domestique a besoin d’un l’autre humain, car son instinct n’est
plus assez fort pour lui permettre de survivre par ses propres moyens. En
revanche, en accomplissant la volonté de son maître, il trouve des moyens
de subsistance appropriés et peut mener une existence plus « heureuse » que
s’il avait été livré à lui-même.
Certain philosophes, comme Aristote dans la Politique, ont soutenu que
certains hommes étaient dans un état analogue à celui des animaux
domestiques, en ce qu’ils ne savaient pas se servir de leur raison pour
prendre des décisions : le mieux était alors, pour ces natures esclaves, de
se mettre au service d’un autre homme plu sage. Mais, dans l’état de
civilisation actuel, cette idée nous apparaît intolérable : tout homme doit
pouvoir se servir librement de sa raison, puisque c’est cela qui le définit
en tant qu’homme. Aucun homme n’a une nature d’esclave, et donc aucun homme
n’a besoin d’un maître.
Cela ne signifie pas que tout est permis à l’homme, qu’il peut suivre ses
désirs les plus sauvages sans jamais s’imposer de devoirs. L’homme a bien
sûr des obligations, envers ses semblables et envers lui-même : mais ces
obligations ont leur source dans sa propre raison, non dans la volonté d’un
autre. C’est en obéissant à un tel devoir qu’il est libre : « l’obéissance
aux lois qu’on s’est prescrites est libertés. » Même Dieu n’est un maître
pour l’homme que par l’accord de sa volonté avec la loi de sa raison.
II. Mais, parce qu’il est imparfait, l’homme a besoin d’autres hommes qui
lui servent de maîtres pour développer ses facultés et apprendre à être
autonome
Toutefois, une telle autonomie morale n’est pas qu’un idéal dont nous
pouvons nous rapprocher sans l’atteindre pleinement : si la loi a pour nous
la forme de la contrainte, c’est parce que nos désirs ne sont pas toujours
en accord avec elle. Ils risquent de nous pousser à transgresser nos
devoirs si nous n’apprenons pas à nous soumettre à la raison. Or cela exige
des maîtres, bien qu’en un sens différent du précédent.
Par exemple, Kant critique dans le texte « Qu’est ce que les Lumières ? »,
ceux qui, au lieu de réfléchir par eux-mêmes, se contentent d’apprendre un
livre qu’ils jugent infaillibles. Et certes, il est indigne d’un homme de
toujours s’en remettre à l’opinion des autres, sans essayer de distinguer
la vérité par ses propres moyens. Mais il serait ridicule d’en conclure
qu’il ne faut étudier aucun livre, faire comme si personne n’avait pensé
avant nous, et tout recommencer à zéro. Nous n’irions pas loin avec une
telle
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