Lettre à Descartes

Monsieur,

Votre époque, le 17e siècle, en est une d'énormes changements durant laquelle une révolution scientifique fut amorcée par Copernic. Celui-ci sera le premier à remettre en doute la théorie géocentrique d'Aristote. Galilée s'intéressa ensuite à la théorie héliocentrique de Copernic et la confirmera grâce à son invention: le télescope. Galilée démontra que, contrairement à ce qui est écrit dans les Saintes Écritures, la Terre n'est pas au centre de l'univers mais qu'elle tourne autour du soleil ainsi que sur elle-même. L'Église ayant une immense influence, il n'est permis d'en parler que sous forme d'hypothèse. Gallilée publie un livre dans lequel il explique les deux théories et se voit forçé d'abjurer et condamné à l'emprisonnement. Avec l'utilisation de méthodes scientifiques s'appuyant sur les faits et la raison plutôt que la foi, vint le courant de pensée rationaliste, sur lequel vos idées reposent, et qui affirme que l'homme doit utiliser sa raison et sa faculté de penser afin de différencier le vrai du faux.

Selon vous, pour arriver à une vérité, il est nécessaire de tout remettre en doute. Il y a cependant deux choses dont il est impossible de douter: j'existe et Dieu existe. Vous affirmez que comme il est impossible de douter du fait que l'on doute, cela prouve que nous pensons et donc que nous existons. De plus, en tant qu'être imparfait, le fait de vouloir atteindre la perfection ainsi que l'immortalité ou l'infini signifie que ceux-ci extistent et donc que Dieu existe. Aussi, vous dites que les passions ne doivent pas être condamnées mais il revient à notre raison de les contrôler. En ce qui concerne le sujet qui me pousse à vous écrire cette lettre, soit la distinction que vous faite entre l'homme et l'animal, vous affirmez que la capacité de penser est ce qui les discernent. Les animaux ne seraient que des machines qui agissent grâce au conditionnement contrairement à nous qui possédons une âme et une pensée.

Pour ma part, je crois que la différence que vous établissez entre l'homme et l'animal est encore valable aujourd'hui. L'homme, par sa pensée ou sa raison, peut décider de contrôler ses passions. Si, par exemple, un animal se voit offrir un morceau de gâteau et qu'il a vraiment envie de le manger il le mangera. L'homme par contre peut décider, malgré le fait d'en avoir autant envie, qu'il est plus raisonnable de prendre un yougourt ou un fruit. Aussi, la capacité de penser et de raisonner de l'homme lui permet d'avoir le droit de voter afin de décider de qui sera son chef et le représentera alors que pour les animaux, c'est la loi du plus fort qui prime. L'animal le plus fort de la meute est celui qui dirige alors que pour l'homme ce n'est pas la force physique mais plutôt les idées et manières de penser qui vont influencer le choix. Je crois donc comme vous que la raison est ce qui sépare l'homme de l'animal.

Je vous prie d'agréer, monsieur, mes salutations les plus distinguées,

...