Le désir
Dissertations Gratuits : Le désir. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar clarag • 10 Février 2015 • 870 Mots (4 Pages) • 682 Vues
• Le mot désir (du latin de « absence de », et sidus « astre, étoile » se définit comme un manque visant un but (la satisfaction) au moyen d’un objet. Il semble conscient et choisi -> il se déploie dans l’imagination, le désir est insatiable car toujours projeté au-delà de l’objet désiré. Le désir se distingue du besoin car il implique la conscience. Il apparaît illimité et propre à chacun. Le désir semble permettre le bonheur car il vise toujours le même but : la satisfaction -> pour Calliclès dans le Gorgias de Platon, être libre et heureux signifie : « remplir tous ses désirs, à mesure qu’ils éclosent, sans les réprimer ».
• Le besoin semble soumis à la simple nécessité -> le besoin est animal (se nourrir, dormir, se reproduire, …) -> il dépend du corps seul et trouve sa satisfaction dans un acte ou un objet précis. L’étymologie suggère aussi que le désir est essentiellement nostalgique (de exprime en effet l’idée de regret) et qu’il idéalise l’objet de son manque (l’étoile suggère un objet inaccessible).
• Certes la conscience semble accompagner nos désir (nous affirmons savoir ce que nous désirons), mais il peut arriver que nous ne sachions pas ce que nous désirons ou pourquoi nous désirons une telle chose -> désir inconscient.
• Pour les Anciens, Platon en particulier, les désirs sont multiples, et en conséquences sauvages et anarchiques, à l’image de l’hydre dont les têtes repoussent au fur et à mesure qu’elles sont coupées. À cette multiplicité essentielle des désirs, s’oppose l’unicité du logos (la raison) qui, au moyen de la volonté, soumet ces désirs indociles à une harmonie d’ensemble.
• Pour les Modernes, au contraire, il convient de parler du désir au singulier -> essence de l’homme, apporte à chacun sont énergie vitale afin de « persévérer dans son être ». C’est le cas de Spinoza (le conatus -> l’effort par lequel toute chose tend à persévérer dans son être ») ou de Freud (la libido).
• Le désir = principe d’individuation -> c’est par lui que nous différons les uns des autres.
• Le désir peut rendre « esclave » et insatisfait -> nous croyons choisir nos désirs mais il apparaît plutôt que nous les subissons, et en sommes dépendants. Par ailleurs, le désir peut avoir tendance à reproduire les désirs d’autrui : nous désirons ce qu’autrui désir/ ou ce qu’autrui a.
• Enfin, le désir ne peut que nous laisser insatisfait -> le désir renaît toujours de ses satisfactions éphémères, ce qui fait que le plaisir déçoit toujours, incapable de satisfaire définitivement le désir. Aucun objet ne peut combler le désir.
• Pour autant, il serait contre nature de chercher à renoncer au désir, lequel peut être compris comme « l’essence de l’homme » (Spinoza). Il est plus raisonnable de chercher à modérer ses désirs et à s’en rendre maître par la connaissance que de chercher à les réprimer (Freud montre que la répression de la sexualité est source de névroses).
• On peut ainsi distinguer différents désirs, en en faisant une « classification » (Épicure, le philosophe grec de l’Antiquité, dans sa Lettre à Ménécée, explique comment le bonheur passe par la classification des désirs. Il distingue trois types de désirs
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