Le désir
Lettre type : Le désir. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 20 Janvier 2014 • Lettre type • 1 378 Mots (6 Pages) • 618 Vues
Le désir est le fait de souhaiter quelque chose, c’est une force qui nous pousse vers un but qui doit nous apporter une satisfaction. Cependant nous ne pouvons réaliser tous nos désirs, ce qui nous fait ressentir un manque face à l’inaccomplissement de notre but. Pour ne point subir de manque ou de frustration, il faudrait alors simplement ne plus désirer que ce qui est nécessaire, vivre à l’état de nature.
Il apparaît que ne rien désirer n’est peut être pas la solution à envisager, car comme le dit Rousseau dans La Nouvelle Héloïse : « Malheur à qui n’a plus rien à désirer ». Nous allons alors nous demander si cela est vrai ou si nous devrions dire à la place « Bonheur à qui n’a plus à désirer ».
Dans un premier temps, nous verrons en quoi il serait bien de ne plus rien désirer ; nous étudierons ensuite en quoi il est bien de désirer ; enfin, nous montrerons que l’on peut trouver un compromis entre ne plus rien désirer et désirer sans limites.
Pour commencer, le désir peut être négatif lorsqu’il est ressenti comme un manque à combler, ou le regret de l’absence de quelque chose. Par exemple, si une personne fumant du tabac ou buvant de l’alcool régulièrement en est privée, cette personne éprouvera le désir d’en consommer à nouveau et souffrira du manque de ses addictions, or si cette personne n’en avait jamais consommé, elle ne pourrait en ressentir le manque. C’est ce que dit Epicure dans La Lettre à Ménécée : « Nous ne sommes en quête du plaisir que lorsque nous souffrons de son absence. Mais quand nous n’en souffrons pas, nous ne ressentons pas le manque de plaisir ». L’abolition du désir permettrait alors de ne pas souffrir de l’absence du plaisir, puisque c’est la réalisation du désir qui aboutit à la sensation de plaisir.
De plus, le désir est illimité, la satisfaction que nous procure la réalisation d’un désir est limité dans le temps jusqu’à l’apparition d’un nouveau désir et ainsi de suite. Par exemple si je souhaite m’acheter une jupe, je l’achète et j’ai réalisé mon désir d’acheter une jupe, mais maintenant que j’ai cette jupe j’ai envie de m’acheter un haut, des chaussures et un sac assortis, seulement je n’ai plus d’argent car je l’ai dépensé pour ma jupe. C’est ce que montre Schopenhauer dans Le Monde comme volonté et représentation quand il dit que « pour un désir qui est satisfait dix au moins sont contrariés » et « la satisfaction d’aucun souhait ne peut procurer de contentement durable et inaltérable ».
Nous venons ainsi de voir en quoi le désir était négatif à travers ce qu’il entraîne, nous allons maintenant étudier en quoi il peut être positif.
Le désir peut être considéré comme l’essence de l’Homme, sa raison d’être, ce qui le pousse à toujours s’améliorer et améliorer le monde qui l’entoure. Si Neil Armstrong avait autrefois pensé qu’il était inutile d’essayer de réaliser ce qui nous semble impossible, il n’aurait pas pu être le premier Homme à poser un pied sur la Lune en 1969 et déclarer : « C’est un petit pas pour l’Homme, un grand pas pour l’Humanité ». Cela est démontré par Baruch de Spinoza dans Ethique : « Le Désir est l’appétit avec la conscience de l’appétit. Il ressort de tout cela que, quand nous nous efforçons à une chose […] ce n’est pas parce que nous jugeons qu’elle est bonne ; mais au contraire, si nous jugeons qu’une chose est bonne, c’est précisément parce que nous nous y efforçons. »
Le désir est aussi ce qui nous fait rêver, et lorsqu’on recherche à réaliser notre désir, chaque pas qui nous rapproche de notre but est une sorte de jouissance. Et lorsque nous avons atteint notre but et dépassé le plaisir qu’il nous a donné, ce dont nous nous souvenons finalement le plus est toute la passion et l’ardeur que nous avons mis à l’atteindre. Prenons l’exemple d’un sportif de haut niveau, avant qu’il arrive au sommet du podium, il va devoir réaliser de nombreux entraînements,
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