Le concept Dewey
Analyse sectorielle : Le concept Dewey. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mimi9234 • 24 Décembre 2014 • Analyse sectorielle • 1 679 Mots (7 Pages) • 625 Vues
Dewey rédige le texte que nous étudions à la fin de sa vie, à un moment où celui-ci pense que nous assistons à « une crise de la démocratie » . Nous sommes alors en 1939 à la veille de la seconde guerre mondiale. Le principe démocratique a beaucoup évolué depuis son origine, la démocratie ne ressemble plus à sa définition initiale, c'est-à-dire qu’elle n’est plus une interprétation et une mise en œuvre originelle. C’est dans ce contexte de décentrement de la démocratie que Dewey nous propose ce texte. Aussi: dans quelle mesure peut-on dire que la démocratie créative constitue une réponse à la « crise » que subie l’idéal démocratique de Dewey, d’après les propos de l’auteur lui-même ?
I. De l’idéal démocratique selon DEWEY à son décentrement
A. Enjeux et modalités de la démocratie
Dès le début du texte, Dewey apparait nostalgique et parle d’ « l’idéal démocratique ». En effet il a sa propre vision de la démocratie. L’idéal démocratie est pour lui bien plus qu’un régime politique qui participe au regroupement des individus (de façon organique et par intérêt). Le terme « démocratie » fait aussi bien référence à un « type » d’organisation politique que sociale (un idéal éthique), qu’à un mode de vie où l’individu est une personnalité sociale devant se réaliser personnellement en tirant le meilleur profit d’elle-même et qui doit pour trouver sa place dans la société. Ce concept renvoie à la notion de «liberté positive»: pour Dewey, l’individu doit s’épanouir dans sa fonction sociale propre à la place qui lui convient le mieux. La conception de Dewey met en avant la réalisation individuelle (individualisme) comme élément participant à la dynamique sociale et associative. L'idéal démocratique induit un étroit rapport entre la démocratie et l'éducation. Le but de l'éducation est alors de délivrer une éducation apolitique qui «touche à l'intégrité de la vie relationnelle». La démocratie exige la participation du citoyen et de l’élection des représentants. L'esprit démocratique rime avec le changement, la réforme éducative et l'instabilité sociale due à l'ajustement au choix populaire. Mais au-delà de la notion de démocratie, il faut que l'homme s’adapte aux changements et les accepte. La démocratie selon Dewey lutte alors contre l’immobilité et l’inflexibilité qui nuise à l’évolution démocratique. D’ailleurs pour Dewey, l’éducation démocratique doit former ses membres à l’anticipation de l’incertain et de l’inattendu. Ainsi, dès 1988, il défend la démocratie comme l’idée d’une conception organistique et associative de la société, ce qui signifie que les hommes vivent ensemble dans un environnement de rapports et relations sociales qui les lient les uns aux autres (interrelation dans des associations). La démocratie n’est pas un concept extérieur à l’homme, mais c’est une manière personnelle de vivre qui contribue à former l’homme et son caractère. Elle propose des conditions propices au développement individuel de ses capacités outre les dons individuels, chacun a une égalité de chance. La démocratie sous entend donc la liberté au sens large (réunion, expression (émotion), conscience, de circulation d’idée et de fait…).
B. Limite de l’application de la démocratie au contexte socio-économique dans lequel vit DEWEY : la dénonciation d'une crise de la démocratie
Selon Dewey, toutes les sociétés seraient en perpétuelles évolution, mais en ce qui concerne la démocratie, il n’y a pas pour Dewey de changement et le peuple vit sur ses acquis. La crise serait alors dû au contexte socio-économique (conjoncture) actuel engendré par une: société capitaliste ne recherchant que le profit personnel . Notre société ne se place donc ni dans une société traditionnelle ni dans une société progressive. Elle doit normalement permettre le conditionnement de l’individualisation, mais elle semble « défaillante ». car l’homme n’est pas individualiste au sens productif pour la société (et réciproquement) et comme le sous entend l’idéal démocratique. L’homme, l’individu est plutôt un individualiste indépendant limite égocentrique/égoïste. De plus nous assistons à une désertion civique peut-être parce que les gens pensent que les décisions de la société ne représentent plus la majorité et/ou leur intérêt personnel. Dans le texte, il apparait que la crise de la démocratie a été favorisé par un cadre d’exercice et de vie difficile, complexe tant dans le domaine professionnel que social (précarité social et chômage). De plus la démocratie ne peut prendre l'avis de tout à chacun mais de la majorité, donc certains peuvent être frustrés. Dewey nous invite ensuite sur le chemin d’une réflexion sur le rapport à l’autorité, autorité qui qu’il pense comme le produit du désintérêt, une force anti-démocratique qui engendrerait des comportements « indésirables ». Nous pouvons ainsi appuyer l’idée de l’auteur en disant qu’il n'y a pas de démocratie quand il y a soumission et rapport de forces ou de désignation d'un statut d'infériorité entre les hommes. C’est un régime tyrannique qui, dans ce cas là se met en place. Or, Dewey est influencé par le contexte dans lequel il vit et à laquelle il écrit ce texte. C’est une époque qui sous bien des aspects présente des caractéristiques anti-démocratiques. car la démocratie ne sous-entend a aucun moment que les individus peuvent avoir peur de : maltraitance, espionnage, se réunir, insulte, intolérance ou de la haine entre
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