Le XVIIIe siècle, siècle des Lumières
Cours : Le XVIIIe siècle, siècle des Lumières. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar MALIK • 20 Février 2013 • Cours • 806 Mots (4 Pages) • 733 Vues
Une époque d’intense bouillonnement à l’échelle de l’Europe
Le xviiie siècle voit l’épanouissement d’idées apparues au fil des siècles depuis
l’Antiquité ; il absorbe les mouvements idéologiques antérieurs, les réexamine, les
remet en question et les synthétise. Les philosophes des Lumières sont les héritiers
de Galilée, Pascal, Leibniz. Ils se différencient de Descartes en postulant, dans le
sillage de Locke, que la connaissance n’est pas innée, mais procède de l’expérience.
Leur quête de la connaissance passe par la remise en cause des idées reçues,
l’ouverture à tous les domaines du savoir, l’exaltation des sciences (la science
est regardée comme le moyen de libérer l’humanité des superstitions et de
l’obscurantisme) et la foi inébranlable dans le pouvoir de la raison. La pensée doit
être libre et non plus soumise à l’autorité et aux schémas antérieurs reposant sur
une interprétation chrétienne de l’univers. À la suite de Pierre Bayle (Dictionnaire
historique et critique, 1695), les penseurs doutent des doctrines théologiques et
métaphysiques. La devise des Lumières : « Sapere aude ! Aie le courage de te servir
de ton propre entendement ! » est énoncée par Kant (Qu’est-ce que les Lumières ?,
1784). L’individu doit être autonome pour conquérir sa liberté.
Mouvement intellectuel d’origine anglaise qui s’est répandu dans toute l’Europe,
constitué de courants parfois contradictoires, les Lumières contribuent à l’histoire
des civilisations. Les révolutionnaires français s’en sont prévalus et elles inspirèrent
la déclaration d’indépendance des États-Unis d’Amérique (4 juillet 1776), dont la
Constitution (1787) reprend des principes inspirés de Montesquieu (séparation
des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire).
Qu’en est-il aujourd’hui de l’esprit des Lumières, face à la mondialisation, dans une
Europe constituée de pays qui n’ont plus de frontières matérielles et d’où la monarchie
absolue a disparu ? Que reste-t-il de cet héritage complexe dans les débats de notre
société sur la laïcité, les dérives de la science, les moeurs, la solidarité… ? L’exposition
présentée par la Bibliothèque nationale de France du
Le personnage qui incarne le mieux la lutte
contre l’intolérance est sans doute Voltaire.
Dès son séjour en Angleterre, il dénonce le
fanatisme ; mais c’est l’affaire Calas qui le
rendra populaire. Pour la première fois, un
écrivain s’engage publiquement pour soutenir
une cause. En mars 1762, Voltaire apprend
qu’un marchand de tissu protestant, Jean
Calas, vient de mourir sur la roue, en clamant
son innocence. En octobre 1761, on avait
retrouvé chez lui son fils Marc-Antoine pendu,
et aussitôt la rumeur publique avait accusé le
père d’avoir assassiné son fils qui voulait se
convertir au catholicisme. Bien que l’enquête
ne pût établir l’intention de Marc-Antoine
Calas d’abjurer le protestantisme, il fut enterré
comme un martyr de la foi catholique et son
père condamné par arrêt du parlement de
Toulouse. Voltaire décide de prendre en main
la réhabilitation de Calas. « Il faut soulever
l’Europe entière et que ses cris tonnent aux
oreilles des juges »
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