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Le Don N'est Qu'un Forme l'échange ?

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Par   •  2 Mars 2015  •  944 Mots (4 Pages)  •  1 052 Vues

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Le don n'est-il qu'une des formes de l'échange ?

PLAN Introduction : le don, intéressé ou désintéressé ? I - Le pur don est-il possible ?

a) Le cadeau.

b) Le don comme acte social

Il - Le don comme prestation

a) La prestation économique

b) L'homo œconomicus ?

Conclusion : de l'échange économique à l'échange social

Introduction

La question est provocatrice et c'est d'ailleurs bien son rôle : nous concevons en effet habituellement le don comme un geste sans contrepartie, un aller sans retour. Or l'énoncé présuppose au contraire explicitement que le don est une des formes de l'échange. Est-ce à dire que le don est une forme déguisée de l'échange et plus largement qu'il n'y a entre les hommes que des échanges économiques quantifiables ? Y a-t-il une qualité désintéressée du don ou le don n'est-il qu'un investissement quantifiable et intéressé ?

I - Le don pur est-il possible ?

a) L'idée qu'un cadeau puisse relever de l'échange, c'est-à-dire être toujours intéressé, heurtera les âmes de ceux qui croient en une générosité possible et leur paraîtra d'un cynisme effrayant. En effet, à première vue, le don est désintéressé : faire un cadeau, c'est chercher à faire plaisir et dans le cadeau, autrui est considéré a priori non comme un moyen mais comme une fin en soi. Pourtant, à mieux y regarder, il faudrait creuser ce qu'on appelle le plaisir d'offrir et mesurer l'embarras qu'il y a parfois à recevoir. Les fleurs et les bijoux dont le prétendant couvre celle qu'il courtise ne sont-ils pas en quelque manière des appels clairs et pressants à une réciprocité implicite ? Pourquoi refuserions-nous parfois certains cadeaux s'ils ne nous transformaient implicitement en obligés ?

Si on l'inscrivait dans le cadre général de nos relations à autrui, ce soupçon signifierait qu'aucun véritable altruisme n'est imaginable et que toute attitude altruiste dissimule le comble du souci de soi (dans le cadeau, c'est mon image de généreux donateur que je cultive) Mais ce n'est pas ce qu'il s'agit de déterminer ici ; cette analyse met en évidence une sorte de « contagion économique » ou de pollution sociale du don qu'il s'agit de mettre au jour.

b) Que penser du don, en un temps où le don est encouragé par des déductions d'impôt ? Qu'au lieu d'être un acte n'engageant que deux parties, le don est toujours déjà inscrit dans un cadre social qui est celui de l'échange. Ce constat de fait ne présuppose aucun machiavélisme ou aucun égoïsme outrancier ; l'inscription de l'homme dans des relations sociales implique simplement que le don devienne à son tour une réalité sociale ou presque une obligation sociale. Le don est ainsi ritualisé. Nos calendriers portent la trace de cette ritualisation.(fêtes, anniversaires, etc.) En ce sens, il paraît difficile de penser le don hors du cadre de l'échange

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