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La satire de la société

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Par   •  9 Mai 2014  •  909 Mots (4 Pages)  •  1 961 Vues

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La satire de la société

Outre sa critique du clergé et de l'intolérance (voir p. 17, la question 3), Candide dénonce les vices responsables des malheurs humains: vanité de la «comédien sociale, inéga¬lités et exploitation, guerre et insuffisances de la justice.

1. LA COMÉDIE SOCIALE

Comme les moralistes La Bruyère ou Saint Simon, Voltaire dénonce les fausses valeurs de la société de son temps

les illusions de l'amour, le prestige d'intellectuels pédants, la morgue des riches et des nobles.

Les illusions de l'amour

Présenté par Pangloss comme « le consolateur du genre humain, le conservateur de l'univers, l'âme de tous les êtres sensibles« (chap. 4), l'amour se réduit à un spectacle illu¬soire. La société et les individus utilisent ces belles appa¬rences vantées par les roCandide est sincère, mais il s'apercevra, à la fin du conte, qu'il aimait dans Cunégonde sa beauté et sa jeunesse, et non sa personne. La vieille perd ses soupirants une fois dis¬parus ses charmes de jolie femme et de princesse. Les regards et les gestes tendres de Paquette et du moine Giroflée (chap. 24) cachent une absence d'affection durable et solide. Paquette, devenue prostituée, doit « paraître de bonne humeur pour plaire à un moine», alors que la veille, elle a été volée et battue. La marquise feint d'aimer Candide alors qu'elle n'en veut seulement qu'à son argent.

Les personnages masculins désirent seulement le corps des femmes et n'hésitent pas à les violer ou les prostituer. Pangloss, malgré ses discours enflammés, ne retient de son le aventure avec Paquette que les moments de « paradis"connus « dans ses bras » et la maladie sexuelle qu'elle lui a donnée (chap. 4). II n'a pas un mot sur l'affection qui aurait pu les lier. Cunégonde, elle, ne se donne à Candide que pour imiter les ébats sexuels d'un couple entrevu dans un buisson (chap. 1). Elle l'aime surtout par vanité féminine d'être entourée d'amants. Son amour se borne à une attirance sensuelle pour une « peau blanche et douce » (chap. 8). Tromper Candide avec d'autres hommes ne l'émeut guère.

Le faux prestige des intellectuels

Les philosophes, les universitaires, les « beaux esprits » et littérateurs des salons parisiens, les médecins présents dans Candide jouissent d'un prestige sans relation avec leurs qualités réelles.

Le précepteur Pangloss est l'« oracle » du château bien qu'il ne débite que des sottises jargonnantes (chap. 1). Les universitaires de Coïmbre encouragent les pires superstitions, en préconisant un autodafé pour empêcher un tremblement de terre (chap, 6). L'empressement des médecins auprès de Candide n'aboutit qu'à rendre sa maladie «sérieuse » alors qu'elle n'était que «légère » (chap. 22). Les intellectuels rencontrés à Paris sont des pédants imbéciles ou des écrivains ratés, qui gagnent «(leur) vie à dire du mal de toutes les pièces et de tous les livres »(chap. 22). Les salons des Parisiennes à la mode sont peuplés de savants ennuyeux, de médisants ou de joueurs

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