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La résignation Est Un Suicide Quotidien

Note de Recherches : La résignation Est Un Suicide Quotidien. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Mai 2013  •  561 Mots (3 Pages)  •  2 649 Vues

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Se soumettre sans protestation, renoncer, est sans aucun doute l’acte le plus criminel qu’un homme peut commettre.

L’être humain ayant, par nature, trop souvent tendance à suivre aveuglément plutôt qu’à réfléchir, à s’incliner plutôt qu’à se révolter, on pourrait considérer que cela équivaut à un suicide car, intérieurement, l’homme n’est pas nécessairement satisfait : il ne vit pas selon sa volonté, mais bien selon celle à laquelle il s’est résigné.

Faut-il alors toujours tout remettre en question ? Faut-il toujours refuser et désobéir à ce qu’on nous impose ? Qui est le plus sage ? Celui qui accepte tout, ou celui qui a décidé de ne rien accepter ?

On peut constater que, dans l’histoire, cette tendance humaine à la résignation a souvent été un moyen pour les nantis, les dirigeants et les religions, d’imposer leurs idées, leurs volontés, et leurs pouvoirs.

Or, cette forme de renonciation est dangereuse pour l’avenir de l’humanité, car elle implique pratiquement un suicide de l’âme : on agit sans réfléchir, sans émotions et sans remise en question. L’être humain devient une machine obéissante, et sans personnalité.

Ainsi, se soumettre à quelque chose que l’on refuse intérieurement, revient à se définir de façon amorphe, à accepter d’être incapable de suivre sa propre volonté. On devient passif de sa vie, on ne cherche plus à créer de nouveaux chemins. C’est tellement plus facile de suivre ceux qui sont déjà tout tracés.

Un homme résigné ne se révolte pas, il obéit sans broncher, la tête basse.

Par contre, Horace écrivait, il y a plus de vingt siècles : « La résignation allège tous les maux sans remède. »

Cette citation vient contrer la thèse précédemment développée, car se résigner peut ici être perçu comme une solution pour ne pas souffrir, un moyen de protection, une façon de survivre, et même, une source d’épanouissement pour les plus faibles.

L’homme doit savoir s’incliner devant ce qui est plus fort que sa volonté. Il doit pouvoir admettre son destin et vivre avec lui, ou alors il n’est plus.

On pourrait tourner la phrase différemment : la résignation est un manque de courage au suicide. On peut se résigner au fait d’être esclave, d’être prisonnier, d’être pauvre, d’être malade,… et se laisser dériver par manque de courage à s’accomplir pleinement dans sa vie.

Apprendre à vivre, c’est apprendre à faire l’équilibre entre la résignation et la révolte, entre l’obéissance et la désobéissance.

Ainsi, l’homme qui ne fait que se résigner ne progresse pas, car il ne se crée pas de personnalité, ne se développe pas en tant qu’individu unique et productif, mais en tant qu’individu enchainé, en tant qu’animal.

L’homme qui ne fait que se révolter risquera d’être malheureux, car il est obligé d’accepter certains actes, certaines conséquences de la vie inévitables. Le prisonnier doit accepter son sort, sous peine d’une frustration entre

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