La fête synonyme de communion

La fête synonyme de communion

La fête n'existe pas en dehors d'une situation de groupe, voire de foule comme le montre Louis Molet par cette multitude de personnes instinctives qui naissent de la simple promiscuité et qui se manifestent dans des activités liées à la consommation et à la danse. Ces éléments se retrouvent dans les dansent virevoltantes de Carnaval, où énormément de monde se rassemble, décrites par Janin ; et bien sur dans les excès alimentaires décrits par Zola. Carnaval rallie les foules, fait danser les femmes et Gervaise ne peut résister aux plaisirs de la table.

La fête a un pouvoir de progression sur l'homme parce que l'on fait, ce jour-là, au sein d'un groupe, ce que l'on aurait jamais osé seul. Molet parle d'actions collectives surprenantes, le masque permettant toutes les licences. Dans les fêtes nocturnes, l'anonymat facilite, selon lui, une forme d'état second ; le port d'insignes et d'uniformes montrent l'appartenance à un groupe. Les signes d'une proximité physiques indiquent souvent une solidarité affiché, comme l'imagine Zola avec ces dames grosses qui se goinfrent sous l'effet de l’entraînement, où se repas prend des allures d'orgie alimentaire. Une solidarité qui exprime une envie de « se lâcher ».

Communion païenne, la fête installe ses participants dans un état de bonheur : Janin insiste sur la joie immense que procure l'arrivé de Carnaval, entre autre du roi, prénommé le « dieu de l'hiver ». Ce jour-ci, le foyer « revie » du fait de l’excitation et de l'euphorie que cela apporte : la préparation du festin, les chansons, la venue du roi, les concerts, le champagne et surtout le bal tant attendu. C'est ce que confirme Zola, dans une même époque : un buffet entouré d'invités heureux de se retrouver afin de pouvoir exagérer leur attitude, tant dans l'abus de nourriture que dans la boisson.

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