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La définition de la conscience

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Par   •  27 Septembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 995 Mots (8 Pages)  •  513 Vues

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La Conscience

La conscience est tout d'abord la condition essentielle de l'homme, qui prouve son humanité et lui permet de penser le monde, malgré les limites auxquelles elle est confrontée. Elle entretient un rapport complexe avec le monde des choses, dont elle fait partie, qu'elle prend comme objet et dont elle a besoin pour exister. Finalement, il existe une autre conception de la conscience, qui est celle d'une conscience morale permettant aux hommes de distinguer le bien du mal.

I) La conscience, condition essentielle du sujet

A) La définition de la conscience

La conscience est la présence constante et immédiate de soi à soi. Il existe plusieurs sortes de conscience :

• La conscience spontanée des choses existant autour de soi est évidente.

• Mais on a aussi une conscience réfléchie de soi, qui demande un certain raisonnement même si en fait elle se trouve à la base de toute pensée.

Cette conscience de soi différencie l'homme de l'animal, qui ne pourrait pas dire « je » (c'est-à-dire se prendre soi-même comme objet de ses pensées).

Kant montre qu'elle s'acquiert en grandissant. En effet, l'enfant est au départ incapable d'employer la première personne pour se désigner. Lorsqu'il y parvient, c'est qu'il a enfin conscience de soi. Ainsi, Kant dit : « Auparavant, l'enfant ne faisait que se sentir, maintenant il se pense ».

« Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l'homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. » Anthropologie du point de vue pragmatique, Kant, 1797

B) La conscience comme base de toute pensée

1) Le Cogito cartésien

C'est surtout Descartes qui pose la conscience comme base de toute pensée dans son « cogito ». En effet, il n'existe selon lui qu'une seule certitude absolue qui est « je pense donc je suis » (cogito ergo sum).

Si j'applique le doute méthodique, et que je remets en question la propre existence de ma conscience ou le contenu de mes représentations, alors je doute, donc je pense. On voit donc clairement que la conscience de soi est une certitude absolue.

« Je pense donc je suis ». Discours de la méthode, Descartes, 1637

2) Le caractère fondateur de la conscience

A partir de cette première certitude qu'est la conscience de soi, le sujet peut ordonner les autres vérités et prendre conscience du monde. Il faut en effet se saisir d'abord soi-même comme pensée pour ensuite penser les objets.

Selon Husserl, cela remet d'ailleurs en question le positivisme. Pour lui, ce système de pensée fait l'erreur de ne pas prendre en compte le travail de la subjectivité qui est toujours à l'œuvre dans nos représentations du monde, même scientifiques. La conscience est en effet une médiation obligatoire entre le sujet et le monde qui l'entoure.

C) Les limites de la conscience

1) L'inconscient

C'est Freud qui fait l'attaque la plus virulente à la suprématie de la conscience. Selon lui, il n'y a aucune transparence du sujet à lui-même. En effet, selon lui, le psychisme est essentiellement constitué de l'inconscient, fait de désirs refoulés. Celui-ci est déterminé par des éléments comme le passé ou les relations avec les autres, et s'exprime dans des lapsus, des rêves, des actes manqués, etc.

L’inconscient désigne, au sens de Freud, une entité psychique autonome intérieure à chacun et inaccessible à la conscience. Le sujet y refoule des images et des idées qui correspondent à ses pulsions inconscientes.

Freud parle de « ça » pour désigner le réseau désordonné et inconscient des pulsions qui déterminent les actes et les pensées.

Il existe donc, en chacun de nous, des processus inconscients qui entravent la suprématie de la conscience.

2) Les « conditions matérielles d'existence »

Marx conteste également la suprématie de la conscience, car il considère que le système de pensée de chacun est conditionné par ses « conditions matérielles d'existence ». Selon lui, les « infrastructures » (la classe sociale, le lieu de vie, etc.) déterminent les « superstructures » (la religion, l'appartenance politique, la philosophie, l'art, etc.).

L'individu ne peut donc pas avoir une conscience complète et transparente de soi, car il ne sait pas à quel point le milieu social et historique l'influence.

II) Le rapport entre la conscience et le monde des choses

A) La conscience est-elle une chose ?

1) Une expérience subjective de soi

La conscience que l'on peut avoir de soi est très différente de l'expérience que l'on a des choses. En effet, comme le dit Sartre, les objets existent « en soi » car ils sont déterminés entièrement par leurs propriétés. En revanche, le sujet conscient est un « pour-soi » : il n'a pas une définition figée, car il peut changer.

C'est pourquoi l'homme est projet et non objet. Sartre rattache à cette idée la notion de liberté. Puisque l'homme n'est pas enfermé dans une définition et qu'il est un « pour-soi », il a toujours la possibilité de dépasser ce qu'il est.

La conscience n'est donc pas un objet figé : il semble qu'elle n'appartienne pas au monde des choses.

2) Le problème de la permanence de la conscience

Bien que la conscience ne puisse pas être considérée comme une chose, sa permanence entraîne une ambigüité.

La conscience est incontestablement permanente. En effet, entre l'enfance et la fin de la vie, on connaît une multitude de discontinuités et de changements dans nos actions et représentations. Mais c'est parce qu'on ne cesse d'être présent à soi-même qu'on peut les unifier pour former le sujet. Cette permanence engendre alors un risque, celui de prendre la conscience pour une chose.

B) Le monde, objet de la conscience

1) La vision de Descartes

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