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La Vraie Vie

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Par   •  23 Mars 2013  •  2 350 Mots (10 Pages)  •  1 869 Vues

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La vraie vie.

Cet énoncé se pose dès l’abord comme problématique, en grande partie à cause des nombreux sens du mot « vie » En effet, la vie peut se comprendre en premier lieu comme l’ensemble des phénomènes que connaissent les êtres vivants de la naissance à la mort, telle que l’a d’ailleurs brièvement théorisée Aristote : « la vie telle que je l’entends consiste à se nourrir soi-même, à croître et à dépérir » De l’Âme, livre II. Elle apparaît dès lors comme une et indivisible, ne désignant pas une réalité effective, mais qualifiant l’action de vivre. Or cette unité purement verbale est ici entièrement remise en question par l’adjectif « vraie ». Effectivement, loin de ne faire que qualifier la « vie », il la singularise et postule donc qu’il en existe plusieurs. On peut alors comprendre que le terme de vie peut ici être employé dans le sens d’espace de temps compris entre la naissance et la mort d’un être et qui est particulier à chaque individu. Il faudrait ainsi distinguer le « vivant », imperméable à toute appréciation, du « vécu », qui sous entend l’existence d’une conscience réflexive. Mais l’on peut également appréhender ce terme comme regroupant l’ensemble du monde humain. Mais ce n’est plus alors la présence de l’adjectif qui pose problème, mais son sens que vient d’ailleurs renforcer le déterminant défini : « la vraie vie ». Il n’y aurait donc, soit pour l’individu une seule vraie vie,le reste n’étant que superficialité mais le monde dans son ensemble peut également être remis en cause par cet énoncé. Une vie conforme à la vérité et donc conforme à la réalité. Il est évident que la tâche qui nous incombe est de trouver cette vraie vie, de resituer la réalité.

« La vraie vie est-elle à chercher en dehors de notre vie actuelle qui ne semble nous offrir qu’un fatras d’apparence changeantes. Chaque individu, doit-il tendre ici ou ailleurs vers l’authenticité et comment ? La combinaison du terme des trois termes, de vraie, de vie et de la nous menant toujours à des antinomies inextricables, nous nous demanderons simplement si l’on peut seulement parler de « vraie vie » et donc bien sûr, que serait-ce.

Nous verrons donc dans un premier temps que s’il y a une unique vie véritable et absolue, elle ne peut être cherché qu’au-delà de cette existence sensible et mouvante. Nous étudierons ensuite les possibilités qui s’offrent à nous pour trouver l’authenticité et la véracité qui peuvent se trouver dans la vie de chaque individu pour comprendre enfin pourquoi ce terme de « vie » est imperméable à un quelconque jugement de valeur ((et les conséquences qui en découle))

Ce qui est vrai doit l’être universellement, nous n’aurions, dans le cas contraire, qu’une multitude de vérités relatives et le vrai ne deviendrait alors qu’un jugement de valeur complètement contingent qui perdrait tout utilité. Il paraît alors logique de considérer que si nous ne pouvons trouver de vérité ici bas, la vraie vie ne peut-être qu’ailleurs. Nous étudierons donc brièvement le caractère instable et en constant devenir de la vie qui nous entoure pour nous chercher naturellement ensuite où elle pourrait se situer.

La vie qui nous entoure est en perpétuel devenir. Or, nous cherchons la « vraie vie ». Il est par ailleurs attester que la vérité n’est qu’un certain rapport entre le discours et la réalité sur laquelle il porte. Pour que la vie soit dès lors dîtes « vraie », il faudrait qu’elle corresponde à une réalité fixe et immuable. Or, il est aisément remarquable que tout autour de nous se modifie, se détériore, tout est en devenir alors que le vrai ne peut s’appliquer qu’à l’être. Héraclite, un des premiers philosophe, un des premiers hommes à s’être interroger sur la nature du monde qui l’entoure arrive à ce constat : « je ne me baigne jamais deux fois dans le même fleuve ». En effet, il y est fort probable que les molécules d’eau présente lors du premier bain d’Héraclite seront en mer Egée lors du deuxième, sans conter les changements qu’a connu Héraclite lui-même. Nous avons ainsi affaire uniquement à une multitude de réalités particulières et donc inconnaissables. A vrai dire, dans cet exemple, seul le « fleuve » à sa propre définition, non en tant que Caystre sans cesse mouvant, mais en tant « cour d’eau qui rejoint la mer ». Ainsi, il serait peut-être possible de voir se dessiner sous l’infini des particularismes et de l’instabilité des données générales et immuables qui, peut-être pourrait caractériser la vraie vie.

En effet, toute une tradition philosophique rapporte que le non-être est la seule chose qui soit réellement. En faisant abstraction de toutes les propriétés accidentelles de n’importe quel objet et en généralisant celles essentielles, nous obtenons en effet un concept, qui, ne possédant aucun aspect sensible n’est pas soumis à ces lois du devenir. L’univers de concepts obtenus par cette méthode, Platon l’appelle le monde des Idées. Pour lui, ce monde existe, en même temps que le notre, qui n’est qu’une pâle copie de celui-ci. Peut-on nier en effet que chaque cercle dessiné, que chaque sphère construite prétend répondre à un ensemble de propriété qui la définisse comme telle, mais qu’elle est bien loin de posséder toutes. (triangle dessiné sur feuille). Les choses de ce monde ne sont donc jamais véritablement connaissables et donc n’existe jamais véritablement. Cette alliance de l’ontologique et de l’épistémologique le conduit à considérer le monde des Idées comme plus existant, plus vrai que ce monde ci.

La vraie vie ne pourrait dès lors se trouver que dans ce monde de concept. Mais, comment l’atteindre ?

La vraie vie hors de celle-ci ne peut être atteinte que par l’arrachement douloureux du monde sensible et des illusions pour se tourner vers la contemplation des Idées, du Beau, du Vrai… Cette démarche, décrite dans le mythe de la Caverne,( La république,chapitre VI) prétend nous montrer le chemin à suivre. Je ne re-détaille l’ensemble du mythe de la caverne. Platon montre ici la situation des hommes normaux par rapport à la vérité : Nous serions analogue à des hommes, qui, ayant toujours vécu dans une grotte, tiennent pour vrai des ombres projetées contre un mur et ce n’est que par la force que peu à peu l’homme pourra regarder le feu (qui est…) qui est la cause des ombres, puis toujours contraint et forcé sera en mesure de regarder les reflets des vraies choses et pour finir ce douloureux arrachement pourra contempler le soleil. Ce soleil, le souverain

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