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La Poesie

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Par   •  31 Mai 2013  •  1 876 Mots (8 Pages)  •  877 Vues

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DISSERTATION – FRANÇAIS

« Pensez-vous que les poètes doivent témoigner, dans leurs œuvres, d’une réalité autre, d’un monde qui n’est pas celui, largement identifiable, du lecteur ? » E.D, Grand penseur.

Sarah T. 1L1

La poésie est l’un des aspects de la littérature qui reste un domaine vaste. Il est difficile de lui trouver une définition propre à elle, car même en remontant à l’étymologie de celle-ci, on apprend que la poésie signifie, en grec antique, tout type de création, manuelle ou intellectuelle. La poésie a pris différentes formes et différents fonds, mais est toujours resté un moyen d’expression des sentiments. D’Ovide à Supervielle, quelle que soit l’époque, les poètes ont tous des buts différents, ainsi la poésie est utilisée, maniée différemment à chaque fois. Et cela peut aussi bien transporter le lecteur dans des rêveries, que le conduire à ouvrir les yeux sur un sujet quelle qu’en soit l’importance.

Ce qui nous amène à réfléchir sur les liens qu’entretiennent la réalité et la poésie. Est-ce que la poésie serait un moyen de nous montrer une réalité ou de nous en éloigner pour un autre monde ?

Ici, nous allons nous intéresser à deux aspects de la poésie totalement paradoxaux. Dans un premier lieu, nous verrons que la poésie est un moyen de nous éloigner du réel, et ainsi de témoigner d’une réalité autre, que le lecteur peut identifier la plupart du temps, puis nous nous baserons sur une citation d’Hugo, ce qui nous permettra d’approfondir sur ce témoignage d’une réalité autre à travers les états d’âme du poète. En transition avec la suite du propos, nous réglerons le léger problème d’obligation formulé dans la question puis nous poursuivrons notre chemin en disant que même si la poésie a beau nous éloigner de la vérité, elle nous fait aussi mieux percevoir la réalité. Ce qui nous amènera à conclure que la poésie est indéfinissable car trop paradoxale.

La poésie nous éloigne du réel à travers les témoignages d’une réalité autre des poètes. Ces témoignages se font différents selon les poètes. En effet, Ronsard, dans le livre I des Odes, poème 17, il compare la jeunesse d’une « mignonne » à la vie d’une rose. Ici, il nous donne sa vision de la femme ; une jeune fille est telle une rose éclose, c’est-à-dire jolie, mais la vieillesse leur fait ternir leur beauté à toutes deux. En personnifiant la rose, Ronsard nous fait part d’une réalité autre car il voit la femme comme une rose, ce qui n’est pas courant. Mais il n’y a pas que lui qui propose sa vision du monde en personnifiant, nous retrouvons aussi Supervielle, qui dans son recueil Débarcadères, nous propose sa vision de la nature, par exemple, dans Le Gaucho, les cactus sont crispés, les ailes de moulin en quarantaine car n’appartenant ni au ciel, ni à la terre. Encore ici, nous avons un monde autre que celui du lecteur, mais pourtant identifiable. Ensuite, c’est Théodore De Banville qui nous transporte dans une réalité autre avec son poème Bien souvent je revois sous mes paupières closes...ici, le poète fait appelle à ses souvenirs, qui font partie d’un monde autre, appartenant au passé et à l’auteur, car le lecteur n’en fait pas partie. De Banville nous envoie dans son enfance, monde inconnu du lecteur mais pourtant largement identifiable. Sans oublier les surréalistes qui transforment totalement la réalité et qui ne devient plus identifiable. En effet, Blaise Césars nous le montre avec son poème Sonnets dénaturés, le sens n’est plus de la partie, mais c’est ce que veulent les surréalistes. Et cela nous apporte une autre façon d’entrevoir le monde. Tout comme dans Les masques et la chaleur colorée, de Soupault et Breton qui ici laissent totalement aller leur imagination. Le lecteur ne comprend plus rien et n’est pas transporté par la poésie surréaliste, car il y a création d’un choc sémantique entre le poème et le lecteur. Mais nous avons tout de même un monde autre, et qui de plus n’est pas celui du lecteur.

De plus, comme le dit Hugo, « Un poète est un monde enfermé dans un homme », ce qui pourrait nous laisser croire que lorsqu’un homme devient poète, automatiquement, il témoignerait d’un monde qui lui appartient, qui serait donc un autre monde, n’étant pas celui du lecteur. Ce monde se constituerait de ses états d’âme, de ses sensations et de ses sentiments, or, ceux-ci témoigneraient plutôt d’une réalité et non d’un autre monde ; et c’est ce que nous verrons dans une seconde partie.

Nous avons donc là des poètes qui témoignent d’une réalité autre, celle-ci étant propre à chacun, sous différents angles. Ces poètes nous présentent des mondes qui ne sont pas ceux du lecteur, et qui peuvent être largement identifiables, exceptés les surréalistes qui nous proposent un monde difficile et quasiment impossible à identifier.

Mais bien que certains poètes témoignent d’une réalité autre, ils ne sont pas dans l’obligation de témoigner d’une réalité autre, mais ils le peuvent. En effet, lorsque nous regardons dans l’histoire de la poésie, plus particulièrement lorsque celle-ci prend une forme

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