La Notion D'inconscient Introduit-elle La Fatalité Dans La Vie De L'Homme
Note de Recherches : La Notion D'inconscient Introduit-elle La Fatalité Dans La Vie De L'Homme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar MimiF10 • 9 Décembre 2012 • 2 436 Mots (10 Pages) • 9 635 Vues
L'Homme désire être le maître. Le maître de lui-même et la plupart du temps, maître de ce qui l'entoure, des événements qui construisent sa vie. Il voudrait être maître de l'avenir sans se laisser surprendre par l'inconnu et être désarçonné. C'est la conscience qui permet à l'Homme d'être maître de lui même. Cependant, nos motivations profondes nous échappent. Nous enfouissons des désirs inavouables, des rêves irréalisables que nous oublions parfois, tellement ils sont enfouis. La conscience s'accompagne alors d'un inconscient qui serait peut-être plus fort que nous. Mais qu'est-ce que l'inconscient ? Comment se manifeste-t-il ? Et l'Homme en est-il esclave ? Est-il condamné à vivre sous le joug d'un inconscient qui pourrait s'avérer fatal ? L'Homme craint ce qu'il ne peut contrôler, l'inconscient peut-il être alors perçu comme une fatalité dans sa vie, une tare dont il ne peut se défaire ? Connaissant cette partie de lui qui semble impossible de vaincre, l'Homme réagit de différentes manières. Il peut tenter de lutter contre cet inconscient, le refuser, ou même l'accepter mais les conséquences sur sa vie en restent tout de même mystérieuses, obscures. Il n'y peut rien.
Nous verrons alors qu'en effet, cet inconscient peut nous entraver, il peut être une fatalité, la fatalité. Mais la thèse inverse peut également être considérée. En effet, l'Homme doté d'une conscience peut surmonter l'inconscient et donc une fatalité qui y est liée. Enfin, nous aboutirons à la thèse que la vie de l'Homme oscille entre l'inconscient et le conscient, entre la fatalité et une prise de position, que sa vie ne peut être toute blanche ou toute noire.
C'est un concept, une notion, une idée qui apparaît principalement avec Freud : l'inconscient serait, comme son nom l'indique, ce qui n'est pas conscient chez nous. Des pensées inconscientes, des désirs inconscients. Mais comment cela serait-il possible ? Chez Freud c'est le « ça », c'est-à-dire ce qui contient les pulsions, tout ce qui est involontaire, spontané, naturel dans les forces qui gouvernent la vie humaine. Cet inconscient est un refoulement de toutes ces pulsions, des désirs que l'on n'ose pas montrer, exhiber. La théorie freudienne montre que l'inconscient fait indéniablement partie du psychisme, laissant donc entendre que la conscience n'est pas totalement maîtresse de ce psychisme, ce que l'Homme croyait jusqu'alors. Ce serait alors l’inconscient le maître de certains processus conscients : dans « Métapsychologie », il donne l’exemple d’idées et d’actes conscients inexplicables par la conscience même, si ce n’est en admettant l’intervention d’une puissance inconsciente. Cet inconscient se manifeste de manière consciente dans les lapsus, les rêves et les symptômes névrotiques. Il fait peur dans la mesure où l'Homme est incapable de le contrôler. Il peut l'identifier, l'analyser comme il le fait grâce à la psychanalyse mais non l'évincer totalement. Mais quel est le rapport de l'inconscient à la fatalité ? En effet, le sujet suggère que cet inconscient qui fait partie de nous introduirait la fatalité dans notre vie. La fatalité, en métaphysique, est le caractère de ce qui est fatal, c'est-à-dire de ce qui est l'oeuvre du destin, ce que nous verrons plus tard. En langue courante, la fatalité est le caractère d'un événement funeste imprévisible et inévitable. Dans le sens commun, la fatalité est perçue comme une force négative, destructrice, mauvaise. L'inconscient nous le suggère alors ici : c'est une force qui ne se contrôle pas et qui est inévitablement liée à la conscience. C'est une définition très approchante de la fatalité. L'être humain n'est plus libre, il est entravé par une force qui apparemment le surpasse. Le refoulement de certaines idées, de certaines pulsions est nécessité par une vie en société. En effet, l'individu libre, soumis à aucune volonté autre que la sienne, est avant tout un Homme responsable, d'où le besoin pour la société de lui donner une maîtrise de ses pulsions, qui compromettraient son équilibre en étant assouvies. Si l'on considère l'hypothèse de Freud juste, une instance de censure appelée « surmoi » se met en place par intériorisation des interdits parentaux, définis par la société. Cette instance aura pour fonction de refouler les pulsions inconscientes contraires aux normes imposées, et de les sublimer afin de les faire ressurgir à la conscience sous formes d'actions socialement valorisées. Cette censure dès la naissance paraît fatale : si l'Homme adulte ne peut pas lutter contre une force de l'inconscient, un nouveau né est encore moins apte à la faire. Il est alors condamné à subir cet inconscient qu'il n'a pas choisi et qui régi son existence et ses actes autant que la conscience.
Cela nous ramène la notion de destin que la notion de fatalité suggère. La fatalité, c'est ce qui est l'oeuvre du destin. Le destin est un enchaînement fixé d'avance du cours des événements d'une existence. Il suppose une puissance ou une intelligence prédestinatrices qui déterminent d'avance où, quand et comment les choses doivent arriver. Serait-il « écrit » que l'Homme est condamné à subir cet inconscient ? S'il accepte cette notion de destin dans sa vie, il laissera alors le cours de sa vie aux mains d'une puissance supérieure, le destin ou même son inconscient. Cette idée d'être prisonnier d'un inconscient peut aussi amener l'Homme à savoir qui il est, tout en le reniant. L'Homme qui a peur de cet inconscient peut s'y résigner et se dévaloriser finalement : c'est de l'ordre de la névrose qui se traduit par la timidité, une secrète tendance à se contenter de peu et à se résigner sur peu de choses. L'individu peut se refermer sur lui-même au savoir d'une telle force qui agi sur lui, mais qui finalement n'est pas si impressionnante que ça et qui peut être surpassée, surmontée.
Le sujet suggère que l'on accepte l'existence de l'inconscient. Cela est introduit par le terme « notion ». Dans une certaine mesure, il est possible de refuser la notion d'inconscient, ce que font Alain ou Sartre. Donc avant de considérer une « issue » pour l'Homme de surmonter l'inconscient, nous voyons que même certaines personnes peuvent refuser son existence et peuvent se baser sur des travaux. Une manière de se libérer de l'inconscient
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