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La Justice

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Par   •  16 Mai 2013  •  1 739 Mots (7 Pages)  •  890 Vues

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LA JUSTICE

Introduction :

- Éléments d'analyse :

1er sens : Une institution, qui a pour fonction officielle d' appliquer les lois, en vue de trancher les différents entre les individus ou encore en vue de punir les crimes et les délits.

2ème sens : Une vertu, celle qui caractérise l'homme juste, c'est-à-dire celui qui se comporte de manière équitable et impartiale à l'égard d'autrui.

3ème sens : Une idée, la conscience du droit naturel entendu comme un droit rationnel. C'est la fait de donner à chacun ce qui lui est du.

- Remarque

On distingue droit naturel et droit positif.

- Problème(s) philosophique(s) :

- Y-a-t-il des lois injustes ?

- La loi est-elle juste parce qu'elle est la loi ou bien faut-il pour qu'une loi soit juste qu'elle respecte des conditions de formes et de fond, sans quoi elle peut être injuste ?

- Existe-t-il un droit du plus fort ? Faut-il opposer force et justice, ou au contraire les associer ?

- Existe-t-il une vertu de justice, ou bien les hommes qui se comportent de manière juste ne le font-ils que par contrainte ?

- Rapport entre justice et égalité : justice et inégalité sont-elles nécessairement incompatibles ? Ne faut-il pas plutôt distinguer certaines inégalités qui sont des injustices, et d'autres qui n'en sont pas ?

En effet, l'exigence de donner à chacun ce qui lui est dut ne peut-il exister des formes de justices qui ne consistent pas à donner ou à demander la même chose à chacun ?

I. Pour être juste, suffit-il d'obéir aux lois ?

- Analyse du problème :

Le sens de ce questionnement est le suivant : l’obéissance aux lois, dont on présuppose qu'elle est une condition nécessaire à un comportement d'homme juste, est-elle une condition suffisante ? Ou bien peut-on attendre d'un homme juste quelque chose de plus que la simple légalité ?

- Remarque :

Il ne faut pas omettre d'interroger le présupposé, bien que ce n'est pas le centre du sujet.

1. Pour être juste, il est nécessaire d'obéir aux lois de son pays à condition qu'elles soient bien des lois

On peut définir l'homme juste comme un homme qui s'abstient de jugements partiaux et d'agissements égoïste, la justice consiste en effet à donner à chacun son dû sans léser personne.Être juste, c'est considérer que les autres ont les même droits et que les hommes sont égaux en dignité. Or, c'est bien ce principe que la loi entend faire respecter.

Inversement, l'absence de loi compromettrait l'existence de relations justes entre les hommes. C'est ce qu'explique Rousseau dans Du contrat social(II,6) : « Il existe une justice universelle émanée de la raison seule ». Mais seules les conventions et les lois peuvent garantir une réciprocité des lois : « faute de sanctions naturelles, les lois de la justices sont vaines parmi les hommes, elles ne font que le bien du méchant et le mal du juste, quand celui les observe avec tout le monde sans que personne ne les observent avec lui. »

Ainsi, puisque la loi est le moyen par excellence dont les hommes disposent pour que l'idée de justice soit effective, il est juste d'obéir aux lois.

Toutefois même, si le principe de l'obéissance à la loi commune est juste, il faut encore se demander si l'obéissance aux lois est toujours requise pour être juste. N'existe-t-il pas des lois injustes ou des décisions injustes au nom de la loi ? Ne serait-il pas alors juste de les remettre en cause ?

2. L'obéissance aux lois ne doit pas être une obéissance aveugle mais exige toujours de l'individu une certaine réflexion

1. La relativité des lois ne doit pas nous faire douter de leur nécessité.

« On ne voit rien de juste ou d'injuste qui ne change de qualité en changeant de climat. […] Plaisante justice qu'une rivière borne ! Vérité au deçà des Pyrénées, erreur au-delà. » Pascal.

Pascal souligne ici la relativité des lois et des coutumes qui ne sont pas universelles mais dépendent des pays. Toutefois, ce constat ne conduit pas Pascal à se rebeller contre les lois. Pour lui, l'homme est incapable de connaître avec certitude la véritable justice. A partir de là, Pascal écrit : «  [Qui obéit aux lois] parce qu'elles sont justes obéit à la justice qui l'imagine mais non pas à l'essence de la loi. Elle est toute ramassée en soi. Elle est loi et rien d'avantage. »

L'argumentation de Platon peut-être résumée de la manière suivante, même si la diversité des lois selon les pays et les époques nous montre que les institutions humaines sont imparfaites ( ne repose pas sur la connaissance d'une justice absolue et éternellement valide ). Les règles de droit ont une valeur en tant qu'elles permettent d'organiser efficacement la vie en société.

Hegel ajoute dans Les principes de la philosophie du droit que l'existence du droit et des lois permet d'éviter que chacun se « fasse justice lui-même », ce qui impliquerait violence et démesure : celle de la vengeance. On aboutit donc là à une forme d'injustice pour deux raisons :

En l’absence de règles, c'est l'arbitraire et non la juste mesure qui va faire correspondre un châtiment à un crime

seul un tribunal impartial peut représenter la « volonté universelle de la loi ».

On peut toutefois se demander s'il ne faudrait pas contester la loi si en l'appliquant, les hommes sont

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