La Culture Est-celle Qui Transforme Les Hommes

La culture est-elle ce qui transforme les hommes ?

Recherche problématique : Le thème (ce dont on parle) est désigné par le terme « culture », que l’on peut entendre à la fois comme ce qui met en valeur, développe, ce qui est de l’ordre de la convention, ce qui sépare (les cultures) ou ce qui élève (agriculture, culture de l’esprit…). L’hypothèse à ce sujet est désigné par la fin de l’intitulé : « transforme les hommes ». Il faut ici prendre le temps d’analyser le terme « transforme », étymologiquement « changer de forme ou de nature ». Car c’est bien ce terme qui articule le problème. L’expression « est-elle » appelle quant à elle une définition de la culture en rapport avec l’hypothèse. Cela doit donc être le résultat de la recherche.

1ère piste problématique : Si la culture n’est qu’un changement superficiel de l’ordre de la convention ou de l’habitude (les cultures et leur diversité), comment peut-elle transformer l’homme, c'est-à-dire modifier en profondeur sa nature, son essence? Et à l’inverse, si la culture est véritablement la cause d’une transformation, comment comprendre que l’homme puisse changer de nature, c'est-à-dire finalement être autre chose que ce qu’il est déjà?

-) ici, la problématique repose sur le verbe « transforme », car une transformation n’est pas un simple changement, une évolution naturelle, mais bien un changement radical d’essence.

2ème piste problématique : Comment l’homme peut être transformé de manière passive par la culture alors qu’il semble bien que ce soit lui qui développe activement cette culture ? Ne peut-on pas penser au contraire que c’est l’homme qui transforme la culture ? Quel sens peut-on donc donner à l’énoncé ?

-) ici, la problématique repose sur le sujet du verbe « transforme ». Comment la culture qui est une œuvre humaine peut-elle en retour changer la nature de l’homme ?

Introduction : La question qui nous est posée doit nous amener à considérer, évaluer et finalement définir la culture et ses effets sur l’homme. Seulement, dans les faits, il semble évident que la diversité des manifestations de la culture ne contribue pas à une transformation réelle, puisque tout homme reste un homme malgré sa culture.

La culture est de l’ordre de la convention, c'est-à-dire de l’artifice, et elle n’apparaît donc être responsable que de changements superficiels en l’homme. Comment dès lors donner un sens à l’énoncé, puisque l’idée d’une transformation semble impliquer un changement d’essence, de nature en l’homme ? On peut déjà douter d’un tel changement de nature, puisqu’il ferait de l’homme autre chose que ce qu’il est, un surhomme peut être, ou un sous-homme dans le cas d’une évolution négative.

De même, il semblerait étonnant d’attribuer ce changement à la culture, si on la définit comme une production d’artifices qui distingue l’homme des autres êtres de la nature. Cela nous conduirait à nous demander si ce n’est pas plutôt l’homme qui transforme sa culture dans le temps et l’espace.

Il nous faut donc dans un premier temps répondre à l’exigence d’une définition de la nature humaine mais aussi affronter la difficulté qu’il y a à considérer

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