L'homme Et L'animal
Recherche de Documents : L'homme Et L'animal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Loana02 • 21 Janvier 2015 • 1 213 Mots (5 Pages) • 1 287 Vues
La distinction entre l'homme et l'animal suscite bien des réflexions. Dans ce texte, Pascal aspire à nous convaincre qu'il existe une différence de nature entre connaissance humaine et connaissance animale. Il établit une distinction capitale entre l'instinct animal, qui paraît capable de faire spontanément ce qui est utile à la survie, et la raison de l'homme qui doit accumuler les connaissances et progresser.
« N’est-ce pas indignement traiter la raison de l’homme que de la mettre en parallèle avec l’instinct des animaux, puisqu’on en ôte la principale différence, qui consiste en ce que les effets du raisonnement augmentent sans cesse, au lieu que l’instinct demeure toujours dans un état égal ? »
Par cette première phrase, Pascal exprime clairement ce qu'il veut démontrer : le développement du texte va répondre en deux temps à cette question.
Dans un premier temps, l’auteur définit la nature de l’instinct animal qu'il caractérise de « science nécessaire». La connaissance animale n’évolue pas dans le temps : la nature lui a fixé des bornes qu’il n’a pas les moyens de dépasser. Dans un second temps, Pascal exclut l’homme de ces affirmations pour le placer dans une situation d’évolution et de progrès continuel, la connaissance humaine, qui s’acquiert et augmente au fil des générations. La situation de l’homme, dépourvu de connaissance naturellement, est à l’opposé de celle de l'animal : tout ce que nous savons, nous avons dû l’apprendre.
I. La connaissance animale est invariable/fixe, elle procède de l'instinct
Dans le premier mouvement du texte, Pascal montre que l’animal a des connaissances sans lesquelles il ne pourrait survivre, mais que ces connaissances sont nécessairement limitées.
1) Les connaissances des animaux sont limitées.
La « science » que reçoivent les animaux n’est pas apprise : « ils la reçoivent sans étude ». La connaissance animale est donc inné, non réfléchie. Pour désigner cet effet, Pascal parle de « mouvement occulte », ce qui contribue à définir l’instinct animal. Les animaux agissent pour des raisons qu’ils ignorent : leurs activités se font sans qu’ils en aient une réelle conscience. L'animal n'est pas véritablement maître de ce qu’il sait : selon Pascal, il doit tout à la nature, qui lui maintient dans les limites de faire face à la « nécessité » de survie.
L’animal semble préprogrammé pour survivre. La connaissance animale reste temporaire, au sens où elle est limitée par la satisfaction des besoins. Pascal évoque une « science fragile » : n’étant pas été acquises par « étude », la conséquence est qu'elle ne dure pas, si l'animal n'en a plus besoin. Les animaux n’ont pas le « bonheur » de conserver la connaissance acquise. Tout se passe donc comme si la connaissance mise en œuvre par les animaux était toujours « nouvelle ». Par comparaison implicite avec l’homme, est que l’homme doit tirer un avantage de l’étude et de la mémoire.
La connaissance animale n'évolue pas, Pascal évoque une « perfection bornée ». Il s’agit d’une perfection, dans le sens où l’animal fait parfaitement bien ce qu’il fait. Pour l'auteur, l’animal n’est pas apte au progrès, la vie animale est dans des limites prescrites par la nature, elle a un côté automatique, voire mécanique. La connaissance animale apparaît comme une condition de la survie, mais aussi comme une conséquence.
2) Les connaissances des animaux n’évoluent pas dans le temps.
Dans la première phrase du texte, Pascal souligne que les animaux connaissent d’instinct ce qu’ils savent, et par conséquent le savoir « animal » est incapable de progrès : « l’instinct demeure toujours dans un état égal ». Le temps n’a pas d’effet sur leurs savoirs. Il illustre cet argument par l’exemple des abeilles. Elles construisent aujourd’hui « aussi exactement » qu’il y a des milliers d’années. L’animal n’est pas susceptible de faillir. L’intention de l'auteur est de faire contraster la situation de l’animal avec celle de
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