L'homme Doit-il être Considéré Comme Un Objet Ou Comme Un Sujet

Sujet : l’homme doit-il être considéré comme un sujet ou comme un objet ?

Pendant la seconde guerre mondiale, les nazis par exemple, ont utilisés des hommes pour faire des expériences. C’est ce que l’on appelle l’eugénisme. L’Homme est alors un objet et plus particulièrement un objet de science. Mais ces hommes sont aussi les sujets de cette pratique. L’Homme pourrait-il alors être sujet et objet d’une même chose ? Il est important ici, de définir comment est considéré un sujet et un objet. Le sujet est un être de raison et de conscience. Il capable de réfléchir. Or, Aristote désigne l’Homme comme « un animal raisonnable ». L’Homme serait ainsi un sujet. Comme Aristote, de nombreux philosophes se sont penchés sur cette question. La vision cartésienne est une des plus reconnues dans ce domaine et constitue une des principales sources de délibération sur ce questionnement. Pourtant l’Homme peut-il être considéré comme un sujet car c’est un être raisonnable ? En opposition au sujet, l’objet et une chose qui subie l’action du sujet. Un objet n’est pas autonome. L’Homme est-il autonome ? Est-il sous l’égide du monde qui l’entoure ? Dans une société, l’Homme est soumis au pouvoir de celle-ci. Or il peut aussi bien être sujet qu’objet du pouvoir. C’est en cela que l’on doit avoir conscience de son rôle à assumer. L’Homme existe. Mais encore faut-il qu’il en a conscience. Jean Paul Sartre apporte sa réponse avec l’existentialisme. Ici, l’Homme est un sujet. Il ne peut pas être considéré comme un objet car il évolue. Nous nous demanderons dans un premier temps si l’Homme peut-être considéré comme un sujet car c’est un être raisonnable. Puis, nous nous interrogerons sur sa capacité à être sujet. Enfin nous verrons que l’Homme ne peut pas être considéré comme un objet notamment au point de vue sociétale.

Dans cette première partie nous nous demanderons si l’Homme peut-être considéré comme un sujet. Pour cela nous nous intéresserons à la vision cartésienne. Nous nous interrogerons aussi sur la notion de la conscience dans ce rôle de sujet.

Descartes met en place un doute méthodique comme base de son raisonnement. C’est le «dubito». Apres le doute il arrive au «cogito» («je pense»). Pour lui cette suite aboutit par la logique au «je suis». En, effet si l’Homme est capable de penser c’est que son esprit (ou son âme) lui confirme son existence. Descartes sépare l’âme et le corps. Mais ces deux composants de l’Homme forment une unité, c’est ce qui lui permet d’être sujet. Ce qui parait être une évidence. En effet, si l’Homme pense, c’est qu’il est raisonnable, réfléchi. Il est doué de raison. La complémentarité entre l’âme et le corps permet à l’Homme d’agir raisonnablement. L’Homme est ainsi un sujet.

Mais, afin d’être sujet il faut aussi avoir conscience de l’être. Comme le dit Kant, le sujet nait lorsqu’il découvre le « je » qui fonde l’unité de sa personne. Kant complète la pensée de Descartes. Le « je » affirme le statut de sujet et l’unicité du corps et de l’esprit. La conscience a un rôle extrêmement important. Elle est l’essence de la pensée. Elle est ce qui la constitue, ce qui lui permet d’agir sur le corps. De plus, grand nombres de philosophes s’accordent pour dire que l’Homme a une conscience. Elle a ainsi une place non négligeable. Platon rajoute aussi la connaissance de soi. Par le « connais-toi toi-même », il souligne le besoin pour l’Homme de savoir ce qu’il sait et ce qu’il ne sait pas aussi bien chez lui que chez les autres. C’est cette connaissance qui lui permet de se rendre compte de son statut de sujet. Même si, tous les philosophes ne s’accordent pas sur la question de savoir si le corps et l’âme sont liés (Lucrèce) ou séparés (Platon). Tout ce qui importe est la conscience de soi et de son statut.

Cependant, être sujet, est-ce être ce qu’on veut ? Etre totalement libre ? La question de la liberté se pose ici. Ce n’est pas si évident que cela en a l’air d’être sujet. En effet, même être sujet fait partie des caractéristiques de l’être humain il doit se libérer de certaine attractivité qui le maintiendrait à l’état d’animal simple. L’Homme a besoin d’autrui pour se connaitre. Le questionnement est la clé de la connaissance de soi pour ainsi être libre. Rousseau prône un « retour sur soi » pour l’Homme. L’Homme ne doit pas se créer l’illusion d’être sujet mais l’être vraiment, c'est-à-dire de se détacher des autres sans pour autant les abandonner. De plus, dans la vision catholique, nous pouvons voir dans la Genèse que l’Homme a été créé pour dominer les animaux et non pour être de leur semblable. L’Homme a une place de sujet à occuper. Il en est ainsi.

L’homme peut doit ainsi être considéré comme un sujet du fait de sa conscience et de sa nature d’être humain doué de raison. Mais, nous allons voir dans cette deuxième partie qu’une nuance à ce statut de sujet peut être faite. C’est ce que nous allons essayer de voir dans cette deuxième partie.

L’Homme est aussi doté d’un inconscient. C'est-à-dire une partie de son esprit qu’il ne contrôlerait pas. C’est de cette notion que partent les pensées en défaveur de l’Homme sujet. Selon certains, l’inconscient occuperait une grande place dans l’esprit humain. L’Homme ne serait alors pas raisonnable ? Si c’est notre inconscience qui dicte majoritairement nos actes, alors nous en sommes l’objet et l’Homme n’est plus sujet mais objet. Pour Freud, par exemple, l’inconscience serait la matrice de notre existence, elle dominerait le Moi qui ne serais plus maître de lui-même. C’est en cela que l’Homme ne peut plus être considéré comme sujet. En effet, l’inconscience n’est pas la raison donc l’Homme n’est plus un être raisonnable, il n’est

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