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L'histoire Nous Conduit-elle à désespérer De L'homme

Dissertation : L'histoire Nous Conduit-elle à désespérer De L'homme. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2013  •  1 558 Mots (7 Pages)  •  5 783 Vues

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INTRO :

Le terme d'histoire désigne deux réalités différentes : la science qui étudie le passé de l'humanité et qui relate et interprète les faits ; et ; les événements, les actes, les faits du passé, c’est-à-dire la mémoire des hommes. L’histoire répète les mêmes violences, les mêmes injustices. Toutes les leçons de l'histoire sont vite oubliées. Les guerres, les conflits sont la désespérante litanie de l'histoire de l'humanité. Mais, les accords, les déclarations montrent une volonté forte de ne pas répéter les mêmes erreurs que par le passé. L'insociable sociabilité pousse les hommes à se cultiver, de même que la guerre et sa préparation doivent logiquement conduire les peuples à fonder une société des nations : le progrès de la civilisation est ainsi la préparation d'une moralisation de l'homme qui le rendra conforme à sa destination essentielle. La liberté, et l'exigence du bien moral qu'elle implique, fondent la recherche du sens, que l'histoire doit permettre de vérifier. Nous allons donc nous poser la question suivante : l’histoire nous conduit-elle à désespérer de l’Homme ? Dans une première partie, nous verrons la violence chez l’homme. Dans une seconde partie, nous nous demanderons si pourtant l'on peut parler de progrès de l'homme dans l'histoire, et nous verrons si l'étude de l'histoire ne nous permet pas plutôt, et malgré tout, de garder foi en l'homme, d'espérer une évolution positive de l'être humain. Enfin, dans une dernière partie, nous nous demanderons si l'homme tire des leçons de son histoire.

I. LA VIOLENCE CHEZ L’HOMME

Les topiques de Freud

II. LE PROGRES CHEZ L’HOMME

Si l'histoire est pour l'homme une sobriété d'être, il n' est pourtant pas possible d'assurer a priori que l'humanité s'achemine vers un bien-être. C'est précisément parce que le changement est inhérent à l'homme qu'on ne peut soutenir le déterminisme absolu de l'histoire. Ortega écrit à ce sujet " je pense que toute vie et partant la vie historique, est composée de purs instants dont chacun est relativement indéterminé par rapport au précédent, de sorte que la réalité vacille en lui, piétine sur place et hésite à se décider pour l'une ou l'autre des différentes possibilités" (La révolte des masses). Il n'y a aucune raison non plus de nier la réalité du progrès, mais il faut en corriger la notion qui nous le ferait considérer comme une négation du passé : si le cours de l'histoire est irréversible, c'est parce que l'être présent de l'homme inclut toujours son passé : "nier le passé est absurde et illusoire, car le passé c'est le naturel de l'homme qui revient au galop." C'est pourquoi l'idée d'un progrès inéluctable est non seulement erronée mais encore pernicieuse car elle nous dissimule l'insécurité radicale qui fait le fond de toute vie. C'est du "sentiment tragique de la vie", comme disait Unamuno, que jaillit toute création, et l'idéologie du progrès risque d'agir comme un opium. Aussi peut-on inscrire au compte du progrès l'apparition du "sens historique" à travers le XIXe siècle européen : c'est là véritablement un nouvel organe avec lequel l'homme perçoit l'homme. C'est par lui que s'aiguise en nous la conscience de la fragilité des acquisitions humaines de tous ordres : c'est grâce à lui que "nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles."

Les actions égoïstes, caractérisées par ce que Kant nomme l'insociable sociabilité, c'est-à-dire le conflit, chez l'homme, entre son besoin de vivre en société et son désir de réaliser ses passions, consistent dans une ruse de la nature pour parvenir à sa fin. On peut donc interpréter le cours de l'histoire à partir de cette idée de progrès se réalisant au fil des générations : c'est dans cette perspective que Kant analyse la Révolution française, qui, malgré la violence de ses actions, est la marque de l'évolution vers une plus grande liberté politique. L'idée de progrès est donc utile non seulement à l'interprétation de l'histoire, en donnant un sens à des événements qui paraissent à première vue chaotiques, mais aussi à l'histoire elle-même, car la prise de conscience par l'humanité de ce progrès doit l'amener à se rapprocher volontairement du but de l'histoire. Interpréter l'histoire à partir de l'idée de progrès appauvrit la compréhension des événements, porteurs d'une infinité de sens. Le courant de la Nouvelle histoire, ou Histoire des Annales, représentée notamment par Bloch, Febvre et Ferro, critique l'interprétation de l'histoire à partir d'un sens globalisant : l'historien étant lui-même pris dans l'histoire, il ne peut prétendre à un tel point de vue surplombant, mais seulement à une conception partielle de la réalité historique. De plus, postuler un sens unique à l'histoire revient

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