L'art Nous Influence T Il ?
Mémoires Gratuits : L'art Nous Influence T Il ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chri • 4 Février 2015 • 1 206 Mots (5 Pages) • 1 362 Vues
Sujet : « L’art nous influence t’il ? »
De part son étymologie, l’art nous indique une technique, un savoir faire, mais ici, le terme art nous renvoie aux beaux arts. Et en ce sens nous nous demanderons en quoi « l’art nous influence t’il ? ». Nous allons chercher à définir le rapport entre « l’art » et cette « influence », mais également comment dans quelle mesure, sommes nous libres ou au contraire sommes nous dépendant par rapport à l’art : en pensée, dans notre comportement, notre condition humaine ? L’art a-t-il une réelle emprise sur notre conscience ? Selon Georgio Agamben , Platon avait conscience de ce pouvoir: « …Le pouvoir de l’art sur l’âme lui semblait si grand… » Qu’en est il aujourd’hui ?
A l’aube de l’histoire, nous retrouvons l’art sur les parois des grottes, au travers des peintures d’animaux, réalisés par des artistes, pour signifier ou anticiper le succès d’une chasse. Les images d’animaux peints, devaient exercer une fascination, un pouvoir magique sur les chasseurs.
Durant l’ère de Platon, l’influence de l’art était plutôt mal considérée, voir néfaste, car dans « La République » livre VI, Socrate ne voulait pas d’artistes dans sa cité, il les considérait comme des sophistes, des menteurs qui trompaient le spectateur dans l’art de sa «mimésis » de la nature, et à terme, selon lui, corrompait l’âme. L’art revêtait alors une mauvaise influence, qui éloignait l’homme de la vérité.
Durant des siècles, l’art à travers sa fonction iconographique, a exercé un pouvoir qui a permis à l’église d’asseoir son autorité. Cette force « magique » qui entretenait une relation entre le spectateur et la divinité, prônait, dans la crainte, le respect des instances religieuses. L’art était considéré comme sacré, l’homme illettré, recevait et craignait ce pouvoir de l’image.
Cet art servait également la cause de l’état et sa politique, par la puissance de ses images données à voir. Ces peintures et sculptures qui ornaient les églises et les palais avaient pour vocation la célébration du pouvoir ecclésiastique et aristocratique.
Mais à l’opposé, seules les personnes de classes aristocratiques ou élevées, avaient accès à l’art en tant que connaissance intellectuelle.
L’influence de l’art était effective, et encore plus sur un public non éclairé, qui ne recevait pas l’Education. Leur sensation était plutôt physique comme nous l’explique Hutcheson, lorsqu’il parle d’une esthétique subjective fondée sur l’existence d’un « sentiment intérieur ». Il est certain que les œuvres d’art peuvent nous causer un sentiment immédiat en nous. Au moment du désaccord, qui avait eu lieu à la Renaissance, entre les adeptes du dessin et ceux de la couleur, Charles Le Brun au XVIIe siècle, reprendra cette idée, pour signifier que la couleur influence le corps et les sens et le dessin, l’esprit. Même si cette pensée est dépassée de nos jours, il est évident que les sensations face à une œuvre sont d’abord des sensations physiologiques, corporelle, qui mettent tous nos sens en action.
L’art permet également de développer une fonction imaginative qui nous emmène dans des univers très différents (fantastique, érotique…). L’exposition sur Sade au musée d’Orsay, dévoile une diversité d’œuvres d’art, qui a très certainement influencée ses propriétaires de l’époque. Mais, outre ces représentations très suggestives, voir violentes pour certaines d’entre elles, n’ont rien à envier aux sculptures ou peintures de muses ou divinités mythologiques.
Une œuvre d’art nous transporte, et on ne ressort jamais indemne de sa confrontation. Notre état d’âme et notre pensée s’en trouve modifiés durant un temps à court ou long terme. Qui n’est pas ressorti d’une
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