Histoire et existence
Commentaires Composés : Histoire et existence. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maryam13 • 8 Juillet 2014 • 3 249 Mots (13 Pages) • 664 Vues
HISTOIRE ET EXISTENCE,
INTERPRETATION.
FREUD a montré à quel point l’Homme pouvait entretenir avec son passé des rapports étroits, à tel point que certaines dynamiques de notre passé étaient toujours actives au présent. Et il explique que l’Homme ne peut pas être la simple chronologie de tout ce qu’il avait été mais qu’au contraire il devait être pensé comme une sédimentation dans laquelle chaque couche du passé était encore active au présent. En effet le passé et la mémoire de ce passé nous caractérisent en grande partie et nous déterminent à tel point que BERGSON fait se confondre la conscience et la mémoire. De plus, outre le passé individuel, existe aussi le passé collectif, celui de l’Humanité, celui de la culture à laquelle nous appartenons, de la société ou de la civilisation à laquelle nous appartenons, et en dernier lieu à la famille.
Nous sommes donc incontestablement des êtres de passé de l’échelle de l’Humanité à notre existence individuelle. Pour ces raisons nous ne cessons de faire référence au passé, soit en en faisant un modèle à réitérer, soit un repère qui nous indiquera des clés pour comprendre le présent, pour envisager l’avenir, pour ne pas recommencer les mêmes erreurs. Dans les sociétés premières qui sont restées à l’écart de l’essor industriel, mécanique et technologique, le passé a une exemplarité et est repris intégralement.
Que nous apporte la science historique, et pourquoi ont-elles autant d’importance depuis l’Antiquité ?
Pourquoi la connaissance des actions et des intentions humaines sont-elles précieuses pour notre avenir ? Est-ce bien le cas ?
Quelle est la nature de l’interprétation du fait historique ?
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I. UNE EXISTENCE HISTORIQUE.
A. Les significations du mot « histoire ».
Par ce terme nous désignons le devenir d’un individu, d’un ensemble humain, d’un peuple ou d’une réalité. Ici, l’histoire correspond aux évènements qui se sont réellement déroulés dans le passé, et qu’il est possible de raconter sous forme de récit. Nous pouvons alors raconter une histoire, la nôtre, celle d’un groupe ou encore l’histoire d’un phénomène. Il s’agit avant tout d’un descriptif historique qui correspond à l’expression « raconter l’histoire de la chose ». Elle peut aussi être conçue oralement.
On désigne par ce thème l’histoire de l’Humanité, c’est-à-dire le processus évolutif du genre humain, de la naissance à sa fin et à sa finalité.
Il s’agit de la connaissance historique qui est pensée, réfléchie, écrite, qui manifeste la volonté d’explication et la volonté de consigner des traces objectives du passé comme si l’absence de ce dernier était préjudiciable pour notre évolution. Ce sens correspond à l’expression « faire de l’Histoire ».
Les première et troisième définitions de l’histoire étaient déjà présentes dans l’Antiquité et vont distinguer ce que l’on a appelé les pères de l’Histoire contemporains de PROTAGORAS. HERODOTE raconte la vie quotidienne de ses contemporains, les légendes, les institutions, et ce sont Les Histoires d’Hérodote. Le second qui lui est contemporain, THUCYDIDE qui le premier va faire de l’Histoire parce qu’il va introduire un principe d’intelligibilité, un principe d’analyse, et c’est Histoire de la Guerre du Péloponnèse.
B. L’historien précise nos existences historiques.
C’est évidemment de l’Histoire dans son dernier sens que nous attendons beaucoup parce qu’elle va introduire une forme de compréhension qui pourrait nous aider à comprendre pourquoi nous existons. Exister historiquement c’est être capable de prendre conscience de ses actions, ses pensées, ses convictions, comme étant liées à une évolution temporelle à laquelle la logique humaine va pouvoir donner un sens en l’ordonnant d’une certaine manière, comme les sciences expérimentales qui tirent des lois dans la nature. Le travail de l’historien ne consiste pas simplement à énumérer les évènements du passé mais à placer le fait historique construit dans un contexte intellectuel pour lui donner sa raison d’être pour lui expliquer pourquoi il est là plutôt que non. C’est la différence entre l’évènement (e/venire) et le fait qui est construit objectivement par l’historien. Par exemple le 11 septembre 2001 vécu en direct par le monde entier est l’évènement, et le fait historique sera construit objectivement à partir d’un certain recul et à l’aide d’analyses pour le comprendre.
C’est un autre paradoxe de de l’Histoire que de comprendre davantage l’évènement au fur et à mesure de son éloignement. L’historien est obligé de travailler par rapport à un présent qui est le sien et qui est toujours déterminé par sa culture et son histoire. Par exemple la révolution française ou la victoire de 1945 ne seront pas perçues de la même façon par un historien français, allemand ou anglais. Le rôle de l’historien consistera à montrer qu’à un moment de leur évolution les hommes ont pris conscience de réalités importantes aux niveaux éthique, politique, qui peuvent expliquer la manière dont nous nous comportons aujourd’hui. Pour cette raison l’historien ne veut pas se contenter uniquement de considérer l’évènementiel, ce qui apparaît qui finalement n’est qu’un indice, mais il doit s’intéresser aux causes multiples qui ont conduit cet évènement.
C. Pourtant les deux façons de considérer l’Histoire ont existé : l’Histoire positiviste d’une part et la Nouvelle Histoire de l’autre.
Histoire positiviste.
L’Histoire positiviste c’est l’histoire strictement évènementielle qui voit dans l’observation des faits positifs, c’est-à-dire dans ce que nous livre incontestablement l’expérience l’unique fondement de la connaissance. Elle revendique le statut de science et ne donne aucune priorité à l’interprétation, elle se contente de collectionner les faits à la manière de ROQUENTIN, le personnage de SARTRE dans La Nausée qui fait des recherches sur le marquis de ROLLEBON et qui explique qu’il se contente d’accumuler les faits de manière maussade.
La Nouvelle Histoire.
Elle commence à apparaître dans les années 30 et elle témoigne d’un tout autre état d’esprit,
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