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Faut-il renoncer à s'interroger sur ce qui est hors de porté de la connaissance scientifique?

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Par   •  9 Mars 2014  •  Commentaire de texte  •  639 Mots (3 Pages)  •  1 319 Vues

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Faut-il renoncer a s'interroger sur ce qui est hors de porté de la connaissance scientifique?

Un savoir, c'est une connaissance qui est démontrable et démontrée, c'est une connaissance scientifique.

L’idée du renoncement à une interrogation sur ce qui est hors de portée de la science invalide tout autre type de connaissance ou même de discours sur le monde. Est-ce possible, et est-ce nécessaire ? En quoi devrait-on renoncer à trouver une raison à des phénomènes scientifiquement inexplicables ? N’est-ce pas un des buts de la métaphysique, de la philosophie, par exemple ? En quoi sont-elles discutables ? Sur quels critères, de vérité, de vérifiabilité, fonde-t-on ce renoncement ? Qu’est-ce qui est hors de portée de la science ? N’est-ce pas réduire la connaissance et la portée scientifique que de penser que quelque chose peut leur échapper ? Peut-on priver de tout crédit les connaissances qui ne peuvent être expérimentées ? Et s’interroger est-il la même chose que de donner une explication ? Ne peut- on pas s’interroger sans nécessairement décider d’une vérité ? L’interrogation ne devrait-elle pas être le moteur du progrès scientifique vers ce qu’il ne peut concevoir ? Références utiles : Popper, Bachelard.

Par exemple, c'est parce que nous avons a priori l'idée de causalité que la succession des nuages et de la pluie a, pour nous, un sens autre que celui, précisément, d'une simple succession. La connaissance scientifique, bien qu'elle s'établisse toujours d'abord au contact de l'expérience, doit être considérée comme issue du pouvoir de la faculté fondamental en l'homme, l'entendement (cf. Critique de la raison pure, introduction à la seconde édition). Kant a aussi rendu hommage à ces inventeurs de la physique moderne, qui ont compris « que la raison ne voit que ce qu'elle produit elle-même », et qu'il faut forcer la nature à répondre aux questions qu'on lui pose (ibid., préface). II. le sujet doit faire l'épreuve des connaissances scientifiques établies a. On en reste au fait brut si l'on s'en tient à la simple constatation « objective ». La terre tournait autour du soleil bien avant que Copernic ne l'affirme : ce ne sont pas les faits qui ont changé au XVIe siècle, ce sont les concepts scientifiques en voie d'élaboration pour rendre compte des mouvements respectifs des planètes et du soleil, qui ont alors permis de donner un sens nouveau aux phénomènes observés. Bachelard dira, dans La Formation de l'esprit scientifique, qu'en matière de connaissance scientifique, l'objectif n'est pas ce qui est donné, mais ce que l'on doit construire (en raisonnant, en calculant, en élaborant des concepts, en utilisant des instruments, en procédant à des vérifications expérimentales).

Une telle idée de cause ne peut selon Kant être tirée de l'expérience, d'où son affirmation qu'il existe des connaissances a priori, c'est-à-dire entièrement et uniquement produites par la raison. Pour Kant, ces connaissances sont les conditions de possibilité de toute expérience. Car on ne pourrait rien connaître sans que le sensible (un phénomène) soit relié aux concepts de notre entendement

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