Ecriture D'invention à partir du conte philosophique Candide de Voltaire
Dissertations Gratuits : Ecriture D'invention à partir du conte philosophique Candide de Voltaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar victor1998 • 11 Janvier 2014 • 478 Mots (2 Pages) • 954 Vues
Mon cher Pangloss,
Je m’adresse à vous car je suis bouleversé, chamboulé, indigné ! J’ai traversé seulement trois villages, mais il ne m’en a pas fallu plus. Là-bas, rien n’est comme dans notre beau château de Thunder-ten-tronckh. C’est la guerre. Une guerre dévastatrice qui ne laisse rien derrière elle, à part les cadavres de milliers d'hommes innocents. Trouvez-vous normal que pareille atrocité se passe sans que personne ne fasse quoi que ce soit pour se révolter ?
Ou que les armées pillent ces villages et tuent des hommes sans aucun scrupule ?
Je continuais mon chemin, espérant pouvoir faire réfléchir la population d'un autre village. Mais les Bulgares étaient arrivés avant moi. Ils avaient tout détruit ! Quelle est la nécessité de détruire tous ces villages ?
Est-ce qu'ils sont acculés de réaliser cette tâche ou le font-ils par simple plaisir ?
J'étais encerclé par des corps entassés les uns sur les autres, souffrant et n'ayant toujours pas succombé à leur blessure, ou par des dépouilles gisant sur le sol, couvert de sang et de bleus. Sans compter des membres, des organes et toutes sortes de choses dont je n’ai guère envie de citer, éparpillés aux quatre coins du village. Les derniers chanceux de cette bataille les piétinaient sans réellement s’en préoccuper. Leur seul but étant de sauver leur peau.
Je l’avoue, tout cela m’a terrifié. Je me cachais au mieux que je le pouvais, sans cesser de trembler. Je ne sais pas comment j’ai réussi à continuer d’avancer malgré ce désastre, je n’avais qu’une seule envie : m’enfuir au plus vite. Jamais je n'oublierai toutes ces images, elles me hanteront à jamais. Qui aurait contemplé ce champ de bataille sans être en horreur ?
En fuyant du premier village pour me conduire au second, je pensais y trouver de la paix et de la sérénité car, ne m’avez-vous pas sans cesse enseigné cette phrase : « Tout est bien dans le meilleur des mondes » ? Mais, comme vous pouvez le constater, ce ne fut guère le cas. Je suis navré de vous le dire, mais vous n'aviez pas tout juste. Là-bas, nulle chose n'est "bien", mais je garde toutefois espoir pour la suite de mon voyage.
Le troisième village était autant dévasté que les deux autres, sinon pire. Il était rempli de ruines, et on ne pouvait contourner les tas de membres. Mais, je réussis tout de même à récolter quelques provisions pour mon périple. Provisions qui n'ont pas tenu bien longtemps mais assez pour que je parvienne jusqu'en Hollande sain et sauf. Pendant ce voyage, je n'ai cessé de penser à mademoiselle Cunégonde et y pense encore à ce jour. J'espère la revoir au plus vite. En attendant, me voilà dans le beau pays qu'est la Hollande, et je pense y être très bien traité car je crois encore en votre belle philosophie.
Candide, votre élève dévoué.
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