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Dissertation sur le doute et la liberté d'esprit

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Par   •  7 Octobre 2017  •  Dissertation  •  1 819 Mots (8 Pages)  •  2 177 Vues

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La manifestation est le fait de révéler quelque chose, auparavant inconnu. Ici, le doute semble révéler la capacité de l’esprit à être libre. L’expression de sens commun « cela me prend la tête » semble montrer à la fois que quelque chose nous préoccupe, mais en plus que ça nous empêche de penser, cela nous paralyse. Si le doute est la manifestation de la liberté de l’esprit, au sens du dévoilement du caché, des profondeurs, alors l’esprit n’est jamais libre autrement qu’en doutant. Or, le doute est la suspension de jugement, un défaut de savoir, quelque chose d’accidentel. Alors que la liberté n’est par définition pas ce qui est entravé par un manque, ni de jugement, ni de connaissance, le doute parait ne pas exister pour l’esprit.

Le doute est ce qui permet à l’esprit de se révéler comme étant libre, mais c’est aussi ce qui rend l’esprit impuissant face au choix à faire. Enfin, l’esprit étant absolu, il n’y a pas lieu de parler de doute.

Le doute est un sentiment subjectif qui porte sur des choses objectives. En ce sens, un être humain ressent une incertitude sur ce qui peut paraître vrai ou faux. La manifestation de la liberté de l’esprit serait donc la propriété du doute, en effet si le doute est la manifestation de la liberté de l’esprit cela signifie que cette dernière n’était auparavant pas perceptible. En ce sens, la révélation de l’existence d’une liberté pour l’esprit ne peut se concevoir qu’à travers le prisme du doute. De ce fait, le doute étant la capacité de l’esprit à tout mettre à l’épreuve, la liberté de l’esprit, de la pensée et même de la critique n’en est que renforcée. Le doute est une façon d’accéder à la vérité, puisqu’en ayant l’idée même du doute alors on anéanti déjà une partie du mensonge. Mais c’est aussi une liberté en ce sens qu’on a la capacité de refuser l’évidence. Tout remettre en cause, telle est la maxime de Descartes. Effectivement, il part du principe qu’il faut douter de toutes nos connaissances, et ainsi éviter la précipitation qui nous conduit à l’erreur. C’est donc le chemin vers la vérité « sans jamais recevoir une chose pour vraie ». Il met à l’épreuve le bien-fondé de la chose examinée. Nommée doute « hyperbolique » par ses confrères, il peut être jugé comme exagéré ou excessif. En effet, la remise en cause de tout ce qui était pris pour vrai rend le principe excessif. Cependant, se méfier contre tout préjugé, toute précipitation est bien une caractéristique de la liberté de l’esprit puisqu’on décide, de notre propre gré, de ne croire en rien de ce qui nous est présenté comme vrai. Effectivement, si une chose nous est décrite de façon détaillée et scientifique, possiblement avec des mots savants tel que, par exemple, le fonctionnement et la fonction d’une éolienne, alors, presque

instinctivement, nous allons nous représenter la chose en question avec nos certitudes et notre savoir. Ainsi, l’esprit s’arrête et se dédouane de toute explication rigoureuse du phénomène. Puisque nous sommes certains de savoir le fonctionnement étant donné que nous connaissons la chose. Ainsi, si nous nous décidons à douter automatiquement de chaque chose qui nous sont dites, de chaque objet qui nous est accessible aux sens, alors nous stimulons notre esprit et le doute permet à celui-ci d’être libre de se faire sa propre idée sur chaque phénomène qui se produit. Le doute est la preuve d’une activité permanente de l’esprit. Il met en action son pouvoir critique. Là subsiste la différence entre le doute immédiat et le doute médié par la réflexion, celui qui est entrepris. Ce dernier démontre la capacité de l’esprit à mettre à l’épreuve une chose tout en démontrant rationnellement son choix. Contrairement, la certitude est le rejet d’autres possibilités. En ce sens, elle ne laisse pas le choix à l’esprit. Il n’est pas sollicité puisque la certitude provient du fait de croire détenir la vérité, il n’y a donc pas d’esprit d’examen. Or, la liberté de l’esprit se manifeste par l’opinion, par la raison. Ainsi, le doute est la seule façon d’initier la liberté de l’esprit. Nous avons vu que le doute était une preuve de la capacité d’analyse de la pensée, et plus encore qu’elle démontrait que l’esprit était libre de réfuter ce qu’il souhaitait, à tout moment. Nous allons désormais voir que ce même doute peut être perçu comme le déclencheur d’une impuissance face aux choix.

Le doute méthodique vu précédemment est un doute provisoire, en ce sens il vise à mettre tout en doute en vue d’une réponse à celui-ci, à la résolution de ce doute. Cependant, il existe une autre sorte de doute appelée le « scepticisme », qui mène à examiner chaque chose comme n’étant pas vraie et ne pouvant jamais l’être, pas même dans le futur. En ce sens le doute sceptique ne mène à rien puisqu’il bloque l’action, donc paralyse l’esprit. En ce sens, notre esprit ne peut être libre lorsque nous doutons puisqu’il est incapable de trouver une échappatoire à ce doute. Si le doute est la manifestation de la liberté de l’esprit, c’est uniquement

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