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D'un Prétendu Droit De Mentir, Kant

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Par   •  5 Janvier 2013  •  2 071 Mots (9 Pages)  •  4 110 Vues

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EXPLICATION DE TEXTE

« D’UN PRÉTENDU DROIT DE MENTIR », KANT

On pourrait naturellement penser qu’il faut toujours dire la vérité cependant dire la vérité peut ne pas être acceptée par autrui, il faudrait alors soutenir que le mensonge peut être toléré dans certaines circonstances. Pourtant mentir à quelqu’un, c’est risquer de perdre sa confiance. Nous sommes à nouveau conduits à poser qu’il faut toujours dire la vérité. Nous sommes donc face à un problème, nous voudrions dire que le fait qu’il faut toujours dire la vérité est vrai et en même temps dire que le mensonge peut être toléré dans certaines circonstances nous semble également vrai. Dans cet extrait de « D’un prétendu droit de mentir », Kant défend la thèse selon laquelle l’Homme doit faire preuve de véracité le plus souvent possible pour ne pas perdre la confiance d’autrui et pour ne pas lui être nuisible si ce n’est à lui, au moins à l’humanité. On se demande donc si nous avons le droit de mentir. Il procède à son argumentation en trois points : D’abord il indique (ligne 1 à 4) le devoir de l’Homme qui est de faire preuve de véracité malgré les conséquences qui pourraient en découler, sauf en cas de déclaration forcée. Puis il affirme (ligne 4 à 7) que l’Homme ne doit pas mentir sous peine de perdre la confiance d’autrui excepté à celui qui force la déclaration. Enfin, il définit (ligne 7 à 11) le mensonge et précise que mentir inclut aussi de nuire à autrui dans tous les cas. Son argumentation concerne donc les hommes et plus largement l’humanité entière.

Dans un premier temps, Kant dit que l’homme doit faire preuve de véracité dans ses propos malgré les conséquences qui pourraient en découler. Seule une déclaration forcée peut être traduite par un mensonge.

En effet, Kant parle d’un devoir de véracité mais pas d’un devoir de vérité, tout le monde ne connaît pas forcément la vérité sur tout. Kant insiste donc sur le devoir de véracité, qui est de dire ce que l’on pense être vrai. Ainsi, l’Homme, à qui l’on s’adresse, a un droit à la véracité même si la déclaration peut s’avérer être fausse. Kant dit que dire la vérité dans les déclarations qu’on ne peut éviter est un devoir de l’homme envers autrui et ce, sans aucune distinction de la personne à qui l’on s’adresse. De plus, si dire ce que l’on pense être vrai s’avère être faux, ce n’est pas un mensonge mais une erreur involontaire. Cependant, Kant reconnaît à la ligne 3 que, altérer la vérité peut ne pas être injuste pour l’homme en face de soi mais l’être pour l’humanité entière parce que cet homme force la déclaration. Kant dit que commettre une injustice, c’est en commettre une « en général » (l.4). Cela veut donc dire que mentir, c’est aussi commettre une injustice du point de vue moral.

L’Homme doit donc faire preuve de véracité dans ses propos malgré les conséquences qui pourraient en découler. C’est aussi une question de morale que de dire ce que l’on pense être vrai et de ne pas porter préjudice à la personne à la suite des déclarations faites. Cela n’est cependant pas une injustice si la personne force la déclaration. Kant tolère le mensonge que dans ce cas précis

Dans un second temps, en effet, Kant affirme que l’Homme ne doit pas mentir sous peine de perdre la confiance d’autrui sauf si on l’oblige à faire des déclarations.

Kant affirme que dans le cas où on l’oblige à faire la déclaration, l’individu ne mérite pas que l’on fasse preuve de véracité. Ce qui en découle, c’est que tous les droits basés sur la confiance commune ne seront plus valables. Pour Kant, mentir revient à remettre en cause la relation entre les individus. Lorsque l’on ment on faillit à notre devoir en quelque sorte. D’un côté on ne respecte pas les termes implicites du contrat fait avec autrui, c’est-à-dire les droits et les devoirs basés sur la confiance, et d’un autre côté on agit injustement envers l’humanité. Pour Kant, les droits basés sur la confiance sont essentiels, ils sont la base de toute humanité et pour lui, les relations entre les individus se basent sur la sincérité et non le mensonge. Il fait une exception en disant que ceux qui utilisent la force pour soutirer des informations ne mérite pas cette véracité et que leur mentir ne serait donc pas une injustice. De plus, le mensonge met en doute toutes les déclarations. Il insuffle une hésitation dans ce que peut croire autrui. Si on ment une fois, la personne en face de soi ne saura pas si la prochaine fois on fera preuve de véracité. Lui mentir, ce serait la tromper. Kant ne fait donc qu’une seule exception pour le mensonge.

Selon Kant, l’Homme ne doit pas mentir sauf si l’individu le force à faire des déclarations. Dans ce cas les droits et devoirs fondés sur la confiance ne sont plus valables. Mentir ne serait donc pas une injustice pour cet individu mais pour l’humanité. L’humanité représentant les relations humaines qui seraient bafouées par le mensonge. Plus qu’une confiance mise en péril avec le mensonge, il y a les nuisances liées à celui-ci.

Plus que le mensonge en lui-même, ce sont ses conséquences sur autrui, en plus de la perte de confiance, que Kant développe dans sa troisième et dernière partie. Il donne une définition et parle des nuisances liées au mensonge.

En effet, Kant définit le mensonge comme une déclaration volontairement fausse faite à un autre homme (ligne 10). L’individu qui ment le fait donc consciemment et veut forcément nuire à autrui. Kant précise bien qu’aucun mensonge n’est toléré. Et pour lui, un mensonge nuit forcément à autrui, que ce soit une nuisance directe ou indirecte, c’est une conséquence logique que l’on n’a pas besoin de spécifier dans la définition du mensonge. On pourrait donc en déduire que pour Kant, un mensonge qui ne nuit pas n’en est pas réellement un. Kant justifie en parlant de « source de droit », le mensonge, la fausse déclaration dévaloriserait le droit, la confiance qui serait à l’origine d’un système juridique possible entre les hommes. Système qui fonctionnerait qu’avec

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