Cours Sur L'esthétique

Question de l’essence de l’art. Est-il possible de ramener la multiplicité de l’art à un concept unique qui recouvrirait la multiplicité des expériences ?

S’il n’y a pas d’essence de l’art, comme l’affirme Goodman, la question de la beauté devient relative, l’art n’est plus qu’ « une petite affaire privée » (Deleuze)

L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductivité technique, Benjamin -> perte d’aura, n’y-a-t’il pas alors une perte de la dimension existentielle de l’art ?

La difficulté à catégoriser l’art ne souligne-t-elle pas sa dimension essentielle ?

L’œuvre d’art est le témoin des contradictions qui animent notre existence. Il est difficile de parler de l’art pcq elle n’est que la mise à nue des contradictions de notre expérience.

Dimension existentielle de l’œuvre d’art peut être cernée par le concept d’existential (Heidegger) ; ex : le Mitsein pr Beauvoir, le souci pr Heidegger. L’existential est une catégorie spécifique de l’existence humaine, ce qui ns permet de comprendre ce qu’est le fond de l’existence humaine. La catégorie est à la chose ce que l’existential est au sujet. Le sujet est un être en mvt, il y aurait dc une contradiction interne à chercher à le figer. Il faut donc trouver une nouvelle manière d’en parler : l’analytique existential. L’être est ce qui est stable et fixe, il ne devient pas pcq devenir implique tjs une négation (opposition entre Héraclite et Parménide). Le manque est cette dimension de néant qui traverse mon être et qui lui permet de se mettre en mvt. Etre du moi est tjs scindé pcq il se définit par sa relation à l’autre, étant traversé par une altérité fondamentale.

M.Ponty : un existential est le sens sédimenté de ttes nos expériences volontaires et involontaires. L’existentialité travaille tjs en amont de ce dont j’ai conscience. « Les existentiaux sont l’armature du monde invisible. » MP. On ne peut pas faire l’expérience du néant ms comment en parle-t-on ?

« L’archistructure formelle de la facticité. » Heidegger. -> La vie telle qu’elle est vécue et non telle qu’elle est pensée. L’existential est une catégorie mobile. L’œuvre d’art est la voie d’accès unique à l’existentialité pcq la science ne fait qu’objectiver le monde ms elle s’interdit alors de le connaître ds son devenir. L’existentialité : comment fixer sans perdre la mobilité -> impossibilité logique, la logique sera un obstacle à cette quête.

Deleuze, Différences et répétitions : il y a une distribution sédentaire des catégories et nomade des existentiaux.

« Les existentiaux réunissent les deux parties de l’esthétique si malheureusement dissociées, la théorie des formes de l’expérience et celle des œuvres d’art comme expérimentation. »

Les existentiaux sont des « erewhon » (S. Butler), cad une utopie. L’art sera une utopie, il est ds le non-lieu de ttes choses.

Catégoriser, c’est imposer qq chose à qq’un. L’existential est universel et particulier. L’œuvre d’art est insondable pcq elle est le témoignage du caractère insondable de notre existence.

La te ne serait-elle pas plus facilement objectivable ?

Difficultés qui seront plus facilement objectivables que les difficultés existentielles propres à notre contemplation de l’œuvre d’art. Origine fondamentale de l’art et la technique : ars en latin -> teknè en grec. La vérité de l’art ne se trouverait-elle pas ds l’objet technique ? La science s’est emparée de la technique et a permis des progrès spectaculaires qui ont réussi à propulser l’objet technique ds une nouvelle dimension que l’on va appeler technologique. On a réussi à comprendre l’essence de la technique, la technique ns permettra de comprendre la cause de cet échec de l’art comme objet.

L’essence de l’homme est de fabriquer des outils : homo faber. La rév industrielle marquerait l’ouverture d’un nouvel âge : l’art technologique et qui pourrait ns donner un espoir. Passage de la science à la technologie, angoisse fondamentale qui existait chez Prométhée qui est le fait d’être supplanté

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