Commentaire de texte sur l'extrait D'Esthétique de Hegel, 1832
Compte Rendu : Commentaire de texte sur l'extrait D'Esthétique de Hegel, 1832. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Julios • 26 Janvier 2014 • 1 733 Mots (7 Pages) • 6 212 Vues
Le texte étudié est une réflexion du philosophe Allemand Friedrich Hegel, sur le thème de l’Art. La conception traditionnelle de l’art repose sur l’imitation d’un modèle, pouvant parler à tous : la réalité, la nature. En effet beaucoup d’artistes, quels qu’ils soient prennent exemple sur des paysages, des portraits ou bien des évènements. Aussi, des scènes de la vie. Picasso, célèbre peintre Espagnol, interprète par exemple les terribles bombardements Nazis et Fascistes sur la ville de Guernica lors de la guerre d’Espagne. Or, Hegel dans cet extrait d’Esthétique paru en 1832, va se livrer à une critique de l’imitation. Par définition, si l’art était véritablement un travail d’imitation jamais, alors, l’artiste ne pourrait faire parler son propre génie intérieur. Et il est clair que l’art aussi extravagant qu’il soit, est la manifestation du genre humain. Une question mérite alors d’être posée. L’œuvre est-elle toujours la manifestation d’une idée ou est-elle capable de produire des apparences esthétiques ? Hegel s’attache d’abord à montrer que l’imitation correspond à l’activité traditionnelle de l’art. Mais ce travail n’est qu’au mieux un savoir faire technique et, au pire un travail présomptueux. Puis, que l’art est en réalité la réalisation des œuvres du génie humain.
Pour commencer, l’auteur souligne cette conception traditionnelle de l’art qui repose essentiellement sur l’imitation. En effet, c’est la « reproduction habile d’objets tels qu’ils existent dans la nature ». Cette conception de l’art reste très ancienne, et le groupe de mot « vieux précepte », fait d’ailleurs référence aux premiers auteurs antiques ayant jadis réfléchis à la question. L’imitation. Dans cette perspective, l'imitation, c'est-à-dire l'habileté à reproduire avec une parfaite fidélité les objets naturels, tels qu'ils s'offrent à nous, constituerait le but essentiel de l'art. Et quand cette reproduction fidèle serait bien réussie, elle nous donnerait une complète satisfaction. Cette définition n'assigne à l'art que le but tout formel de refaire à son tour, aussi bien que nos moyens ne nous le permette, ce qui existe déjà dans le monde extérieur, et de le reproduire tel quel. On se réfère souvent au terme grec mimèsis par lequel les anciens Grecs caractérisaient le processus artistique d’imitation du réel. Cette idée s’oppose à l’inspiration, qui elle mêle cultures et créativité. Platon considérait que l’art utile et reconnaissable n’existait qu’à des fins pédagogiques. Que de bonheur, que de pouvoir contempler une œuvre faite pas ses doigts, étant très similaire aux cinq éléments qui effleurent nos visages. Aristote voyait en l’art un bon moyen de faire aimer quelque chose à quelqu’un. Par l’imitation. Selon lui le beau, est conditionné à partir des plusieurs critères tels que des formes, des couleurs. Critères eux même différents en fonction de l’habitude et de la culture. Dès lors que l’on reproduit une œuvre dans laquelle on s’identifie, l’on goûte à cette inouïe satisfaction de reproduire. Autrement dit, l’habileté technique serait source de plaisirs.
Cependant Hegel ne s’arrête pas à cette conception antique de l’art. Il n’oubli point, tout comme Platon, que la définition de l’art, en grec, est le fait de créer à partir du néant. Et toute forme d’art qui ne créerait pas, est un art inintéressant. L’auteur pense ici que l’art, imité, le réduit à « un but purement formel », et que les efforts de l’homme, alléché par l’idée de reproduire la nature, ne sont qu’ « inutiles » et « se réduisent à un jeu présomptueux ». En soit une belle imitation ne relèverait que d’une prouesse technique, un coup de pinceau, et un œil précis et assidu, capable d’accorder à la perfection, perception et mouvements. Le talent. Ce concept est à dissocier de toute créativité, ingéniosité et au fond, d’originalité.
Dans la dernière partie de son extrait de l’Esthétique, l’auteur nous explique que l’imitation est un moyen pour l’homme de manifester aux autres son amour et sa joie pour la nature, le beau et le réel. Mais il précise que cet acte n’est en aucun cas l’expression de ses sentiments, visions ou ressentis. Car c’est le corps qui s’exprime. Et que la véritable création artistique donne lieu à l’expression d’un esprit, d’une pensée. « L’homme montre mieux son habileté dans des productions surgissant de l’esprit qu’en imitant la nature ». Ici Hegel veut dire que l’homme est capable de grandes créativités, et que son habileté n’est que peu représentée dans « les limites de ses moyens d’expression » que représente l’imitation. Dès lors que l’homme est libéré de ces contraintes, il peut laisser libre cours à son imagination, à sa pensée. Car l’esprit est quelque chose de vaste et inconnu qui, libéré et ainsité, peux donner lieu à des effluves de spiritualité, de création bien plus porteuse de sens que tout autre réalisation imposée par un modèle. Quant à la satisfaction qui découlera d’une telle invention, elle sera bien plus grande que celle issue d’un projet inférieur à
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