Commentaire d'un extrait de texte sur le thème de la conscience animale de Blaise Pascal

Dans cet extrait, Pascal aborde le thème de la conscience animale qui est un sujet très important dans la philosophie. Ici, il traite plus précisément de la différence entre la conscience animale et humaine en les différenciant au niveau de l’appellation, il parle en effet de raison humaine et d’instinct animal. L’auteur exprime clairement son sentiment de supériorité de l’Homme face à l’animal en expliquant que la raison est supérieure à l’instinct car la raison aurait la capacité d’évoluer, contrairement à l’instinct qui resterait tel quel pour toujours. La première phrase du texte exprime clairement ce que Pascal veut démontrer : le développement du texte va répondre en deux temps à la question posée par cette première phrase. En effet, l’auteur va d’abord définir la nature de l’instinct animal que l’on peut qualifier de « science » instinctive, il définira ensuite la connaissance humaine qui s’acquiert et augmente au fil des générations.

Nous pouvons donc nous demander si l’Homme peut permettre se placer grâce a la raison humaine et sa capacité de perfectibilité, en position de supériorité par rapport à l’animal ?

Nous allons répondre à cette interrogation en étudiant le texte de Pascal de façon linéaire dans un premier temps et ensuite nous verrons l'intérêt philosophique de ce texte .

Ce texte ce compose en deux partis , la première c'est que la connaissance animale procède de l’instinct, et la seconde est que la connaissance animale est innée, donc non réfléchie.

Tout d'abord la connaissance humaine est d’une nature très différente, la « science » que reçoivent les animaux n’est pas apprise : « ils la reçoivent sans étude ». La connaissance animale a donc un caractère inné. Si, dans la nature, on peut constater des modifications du comportement animal, cela est lié à un phénomène d’adaptation immédiat aux modifications qui ont lieu dans l’environnement. L’animal semble préprogrammé pour survivre. L’« objet » du travail de la nature est de « maintenir » un ordre en deçà et au-delà duquel elle disparaît. Le fonctionnement strictement naturel est soumis à une double nécessité : fournir une information suffisante aux animaux pour qu’ils puissent assurer leur survie et veiller à ce que cette information ne puisse être comprise, interprétée ou dénaturée.

Mais la connaissance animale est inconsciente et ne progresse pas, les animaux ne perçoivent pas la raison qui les pousse à agir, ils n’en ont pas conscience ; ils agissent, en effet, poussés par un « mouvement occulte ». C’est bien ce qui contribue à définir l’instinct animal. Le savoir « animal » est incapable de progrès : « l’instinct demeure toujours dans un état égal ». Pascal illustre cette affirmation par l’exemple des abeilles : il constate que l’organisation d’une ruche et la perfection du travail accompli par les abeilles n’a pas évolué au fil des siècles.

On pourrait définir avec Pascal la « science » animale de la façon suivante : la

« science » animale relève de l’instinct, elle est innée, inconsciente et est

incapable de progrès. La raison que donne Pascal à ce constat est que la nature

interdit à l’animal toute conscience de soi et tout progrès. Il présuppose donc

l’existence d’une nature transcendante qui maintient l’animal à une place

déterminée.

Et dans un second temps Pascal constate que l’homme, lorsqu’il naît est vierge de toute connaissance : « Il est dans l’ignorance au premier âge de sa vie ». Mais, au fur et à mesure du déroulement de sa vie, il acquiert des connaissances : « mais il s’instruit sans cesse dans son progrès ». La connaissance humaine n’est donc pas, contrairement à la connaissance animale, innée. Cette distinction est essentielle car, parce que l’homme a la faculté d’apprendre,

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