Commentaire Littéraire sur la tragédie Médée de Sénèque
Mémoire : Commentaire Littéraire sur la tragédie Médée de Sénèque. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lupoly • 12 Mars 2014 • 553 Mots (3 Pages) • 4 631 Vues
Introduction
[Entrée en matière] La tragédie est née au IVème siècle avant J.-C en Grèce Antique. C'est alors un divertissement religieux en l'honneur de Dionysos, dieu du vin et du théâtre. [Présentation du texte] Médée est une tragédie romaine de Sénèque écrit dans les année soixante avant J.-C. et succède aux grands dramaturges grecs, Sophocle, Euripide et Eschyle. Cette l’héroïne se trouve en plein dilemme et c’est grâce au monologue qu’elle prononce, que son choix va pouvoir s’effectuer.
[Problématique] On se demandera comment l'auteur exprime les sentiments de Médée envers Jason. [Annonce du plan] Il s’agira en premier lieu de souligner l'expression des sentiments de Médée dans le monologue délibératif proie à un doute extrême, ce qui la pousse à la folie. Avant d’analyser, en quoi la décision prise par l’héroïne monstrueuse apparaît totalement irrévocable, à travers les paroles de Médée.
SAUTER LIGNE
Il sera pertinent de mettre en valeur le fait l'expression des sentiments de Médée dans le monologue par sa souffrance et sa générosité entre regret et nostalgie.
Tout d'abord,
la solitude établie par l'utilisation du passé
conclusion :
Ainsi, s’il est clair qu’avant tout, ce monologue délibératif, dans lequel une évolution et une prise de décision sont attendues entre le début et la fin de la prise de parole, la délibération de Médée apparaît au fur et à mesure comme inutile, contradictoire, et vouée à l’échec du fait de l’omniprésence écrasante de ses sentiments, qui entravent inéluctablement le développement logique et sensé de l’argumentation. En second lieu, il est bon de remarquer que les sentiments en présence sont tellement contradictoires qu’il se construit une logique binaire et exclusive entre des émotions, des passions qui soulignent encore l’impossibilité d’une quelconque prise de décision. Le seul état d’esprit subsistant est celui du doute, de l’hésitation qui rongent Médée, et qui, en ne lui laissant aucun répit, la pousse à sombrer dans la folie. Enfin, la décision, même si elle se fait par défaut, par l’abandon du raisonnement intellectuel et argumenté, est tout de même prise par l’héroïne. Dès ce moment en revanche, la décision finalement prise apparaît complètement irrévocable du fait que Médée cède à sa vengeance sans plus manifester aucune volonté, et le discours revêt dès lors un aspect performatif évident en présentant à travers le discours les actions à venir comme si elles étaient déjà représentées sur scène : le crime est donc annoncé, il est désormais inéluctable, et s’annonce au public dans toute l’horreur de sa présence.
C’est ce moment charnière du mythe de Médée qui recèle toute l’ambivalence, l’ambiguïté du personnage, et qui la montre aux confins de la folie : sa prise de décision se fait contre les lois de la nature, en privilégiant uniquement ses sentiments de femme blessée, avec toute la démesure (hybris) propre à la tragédie classique. Sans doute est-ce pour cette raison que c’est le moment précis qu’ont choisi de peindre
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