Comment Faut-il Comprendre L'expression : « La Nature De L'homme Est De Ne Pas Avoir De Nature"
Recherche de Documents : Comment Faut-il Comprendre L'expression : « La Nature De L'homme Est De Ne Pas Avoir De Nature". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yan12 • 22 Mai 2014 • 576 Mots (3 Pages) • 2 201 Vues
Introduction :
« c’est dans la nature de l’homme », « c’est dans ma nature », « les hommes sont méchants
par nature » : ces expressions témoignent qu’on a souvent tendance à enfermer l’homme dans
une « nature » toute faite ; or ne peut-on pas paradoxalement définir la nature humaine par
l’absence de nature ? La nature de l’homme (c'est-à-dire son essence, sa définition, son
concept) serait de ne pas avoir de nature ; comment faut-il comprendre ce paradoxe ? Cette
négation de la nature en l’homme (ou de l’homme) n’est-elle pas la condition positive de sa
liberté, la marque d’une transcendance qui fait de l’homme un être à part dans la nature, un
être qui se distingue radicalement des animaux ? La condition de l’homme n’est-elle pas
d’être autre chose qu’un être naturel ? Pourtant ne doit-on pas reconnaître que l’homme fait
aussi partie de la nature et qu’il a une nature ?
I) Est-ce qu’on ne peut pas définir l’homme par cette capacité à s’arracher à ce qui est
naturel en lui : ses instincts, son animalité ?
A) La nature de l’homme est manque, privation : selon le mythe de Prométhée raconté par
Platon dans le dialogue Protagoras, l’homme a été créé inachevé : contrairement aux
animaux qui sont dotés d’instincts, l’homme va devoir se créer lui-même en inventant
la culture : le feu volé aux dieux et donné aux hommes par Prométhée symbolise cet
artifice qui marque l’avènement de l’humanité qui entre dans l’histoire et se distingue
des bêtes réduites à manger cru, à vivre dans les bois…L’homme lui va manger cuit,
vivre dans des villes (la Polis). La nature de l’homme est donc paradoxalement de
devenir autre chose qu’un être naturel : un être de culture, un humain. La nature de
l’homme consiste donc bien à nier sa propre animalité, la nature en lui, ses
instincts ; par exemple en respectant des interdits religieux ou moraux et des règles
sociales.
B) La « nature humaine » se définit donc par cette capacité à transcender
(=dépasser) la nature : ce qui signifie que l’homme est fondamentalement
LIBRE : Rousseau montre dans le Discours sur l’inégalité que l’homme n’est pas
déterminé par l’instinct mais qu’il peut choisir librement et qu’il est perfectible (le
concept de « perfectibilité »
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