Y a-t-il des limites infranchissables à la liberté ?
Dissertation : Y a-t-il des limites infranchissables à la liberté ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sam Essaber • 28 Décembre 2016 • Dissertation • 1 902 Mots (8 Pages) • 952 Vues
Y a-t-il des limites infranchissables à la liberté ?
En tant que citoyen s’il on avait à nous demander quand à notre liberté, nous dirions qu’il serait difficile de la remettre en cause, d’une part à cause du passé historique de la nation, le peuple s’étant battu durant des siècles afin de protéger cet idéal. D’une autre on est maitre de ce que l’on fait et de ce que l’on fera demain. Mais en tant que philosophe la question de liberté inconditionnelle prend un tout autre sens, en effet il est possible de définir plusieurs libertés. On peut être libre sans vraiment l’être, ce qui nous amène à nous demander s’il existe des limites infranchissables à la liberté.
Avant de prendre une position définitive il est important pour comprendre le sujet de définir ce qu’est « la liberté », la liberté peut se montrer sous différents aspects, s’il y a des limites, elles ne seront certainement pas en adéquation avec chaque aspect de celle-ci. La liberté désigne habituellement l’état de ce qui n’est pas soumis à une contrainte. Agir librement, c’est agir sans contrainte. Il n’y a que les êtres vivants qui peuvent être libres dans la mesure où se sont les seuls qui sont susceptibles d’agir spontanément, autrement dit sans y être déterminé par quelque chose d’extérieur, par une autorité humaine ou par des causes physiques.
Mais la liberté désigne aussi la liberté par rapport à ses passions, ses désirs. Si je ne suis que l'instrument de mes passions, je suis alors leur esclave et je ne suis pas libre. La liberté implique ainsi une maîtrise du désir. En ce sens, pour être libre il faut pouvoir choisir, être maître de son corps comme un capitaine dans son navire.
« Infranchissable » représente un obstacle que l’on ne peut et ne pourra jamais franchir, ce terme très fort rend la question posée très catégorique, soit il n’existe pas de limite à la liberté soit il en existe une, une seule suffit à fermer la question et à contredire la propriété comme quoi il n’y aurait pas de limites infranchissables la liberté, cependant tout, dans l’Univers, possède des limites.
Infranchissable au sens figuré peut également représenter une idée que l’on ne peut et ne pourra jamais vaincre. L’idée de limite est facilement concevable par l’être humain, en permanence confronté à des contraintes et des obligations, ce qui va a l’encontre du coté infranchissable de la liberté.
Nous allons donc repérer les limites à la liberté pour ensuite discuter de leur validité afin de savoir s’il existe ou non des limites infranchissables à la liberté.
La liberté se définit aussi par ses limites, elle est une condition de la démocratie et un droit reconnu depuis la révolution française.
L’Histoire nous apprend que le totalitarisme se présente limite majeure à la liberté, qu’il soit politique social, culturel, économique ou même à une échelle individuelle. Le tyran prive son peuple de liberté parce qu’il en a le désir « Un tyran ne saurait être libre bien qu’il exerce sa puissance sur les autres hommes » Platon. En effet, il fait ce qui lui plaît mais ne fait pas ce qu’il veut car il agit sans discernement et se laisse conduire par ses désirs.
Le totalitarisme s'exprime toujours par un désir de violence, par exemple la violence physique, mais aussi intellectuelle, psychologique, ou même dans le déni de l'existence de l'autre, par exemple par le mensonge ou l'exclusion.
La liberté n'a de sens que dans la paix. On n'est pas réellement libre lorsqu'on est obligé de lutter avec l'autre dans le simple but de préserver sa vie et son autonomie. La guerre est elle-même une dynamique totalitaire. Il n'y a pas de liberté dans la guerre.
Le respect de l'autre et de sa liberté sont essentiels à son existence. Il est nécessaire de laisser le terrible pouvoir de dominer et de contraindre autrui dans une sorte de "no man's land" dans lequel personne ne peut s'aventurer sans rompre l'équilibre fragile de la paix sociale. C'est, dans les sociétés libres, le rôle détenu exclusivement par la loi, à laquelle aucun individu ne peut se substituer. Celle-ci, en tant qu'expression de la volonté générale qui prime sur les volontés individuelles, dispose d'une légitimité pour exercer ce pouvoir.
La démocratie doit s’efforcer de protéger et de garantir les droits et les libertés fondamentales. Au quotidien, la loi intervient pour réglementer, et donc limiter, nos libertés.
On ne peut raisonnablement que se soumettre à une loi qui préserve les libertés de chacun, et qui apporte la paix. La liberté est donc comme précisé précédemment limitée par la loi qui nous préserve du totalitarisme. Et pour les individus qui sont eux-mêmes totalitaires, et dont l'univers s'arrête à leur propre personne, il n'y a pas de liberté, seulement une guerre perpétuelle pour la domination de l'autre.
Ce qui se construit au-delà de la barrière du respect de l'autre et des autres, c'est toute la structuration d'une société libre dont les membres ont la possibilité de dépasser le cadre de leur individualité, et de mettre en commun leurs potentiels pour former un tout qui dépasse la simple somme de ses parties. Mais ce n'est accessible que pour ceux qui acceptent d'atténuer leurs pulsions égoïstes pour laisser place à la vie publique.
Mais notre liberté ne s’arrête pas aux lois civiles qui restent des obligations, obligation que l’on peut ou ne pas suivre (en assumant les conséquences juridiques si jamais nous décidons d’y désobéir). Nous sommes également en permanence sollicités par une multitude de lois physiques, les lois seraient donc les seuls obstacles à notre liberté ?
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