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Réalisme de Machiavel

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Par   •  22 Mars 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 731 Mots (7 Pages)  •  1 202 Vues

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MACHIAVEL

Nicolas Machiavel est un penseur italien de la Renaissance, philosophe et théoricien de la politique, de l’histoire et de la guerre, né le 3 mai 1469 à Florence et mort en 1527.

Le contexte historique et politique :

Avant le 19ème siècle, l’Italie n’est pas un pays mais plusieurs états morcelés. Cependant, il y a des villes puissantes : Par exemple, Venise, dont l’emplacement et pratique pour les échanges commerciaux, ce qui rapporte donc de l’argent pour enfin avoir une bonne armée (=puissance).

C’est le pape qui gouverne et détient les grands territoires en Italie.

• Les « mini-états » en Italie sont en guerre les uns avec les autres. Ils ont équivalent militairement, donc ils forment des alliances afin d’être plus fort et gagner plus de territoire. Mais les alliances se font et se défont, ce qui donne quelque chose de chaotique. Le but de ces guerres est de gagner des territoires et de s’enrichir.

• Les états n’ont pas d’armée propre, on engage des mercenaires. (=gens qu’on paie pour qu’ils se battent pour nous).

La situation de l’Italie est paradoxale car elle est le berceau du renouveau intellectuel de l’Europe mais en même temps la situation est anarchique.

Florence : Florence est une ville très riche. Le gouvernement est oligarchique (famille ou petit groupe de personne qui contrôle la ville). Les Florentins inventent le principe de la banque, qui fournit les revenus. De plus ils ont une grande industrie de tissu et de bijoux.

Dès le 14ème siècle, la famille des Médicis devient très importante car l’un d’eux soutient financièrement beaucoup d’artistes. (Pour montrer leur argent et être au centre de l’intérêt culturel de la ville.)

1494 : Charles IIX, roi de France est appelé par le Duc de Milan pour vaincre le royaume de Naples. Les Florentins profitent des troupes de Charles IIX pour renverser les Médicis et établir la république. Cependant, il en résulte une encore plus grande instabilité politique, notamment car d’autres grandes familles veulent prendre le pouvoir.

A cette époque, un moine, nommé Savonarole, prend le pouvoir. (La ville est très riche, les gens vivent dans le luxe, fête et libertinage).

Ce moine parvient à convaincre le peuple que la fin du monde est proche  Il instaure donc une théocratie.

Les femmes en sont les principales victimes : pas de beaux vêtements, ne peuvent pas sortir et n’ont pas accès à la culture.  Les livres sont brûlés et les tableaux détruits.

Etant trop extrême, le peuple se révolte, il est excommunié et vit un procès d’Inquisition. (Sanction donnée par l’église, torture). Il meurt en 1498.

1498 : Machiavel devient chancelier de Florence (second secrétaire de la seigneurie). Il est le conseiller du haut conseillé de Florence, Soderini. Il est chargé des missions de négociations (affaires étrangères)  Il n’est pas un personnage politique mais s’occupe des stratégies de négociation, travail important dans l’ombre. Parfois il doit également recruter des mercenaires et inspecteurs.

1513 : Les Médicis sont à nouveau au pouvoir, Machiavel est donc « éjecté » de ses fonctions. On l’envoie dans les geôles ou il est probablement torturé. Il est ensuite libéré et s’exile dans sa résidence familiale. Pendant ce temps-là, il n’a plus rien à faire donc il écrit. Le plus connu de ses ouvrages est Le prince (ouvrage de littérature et philosophie politique). Il meurt en 1527.

LE PRINCE

Tout cet ouvrage consiste à répondre à la question suivante : Comment conserver le pouvoir* ?

Sur quoi Machiavel base-t-il ses réponses ?

• Les historiens grecs et latins (exemple : Tite Live) pour étudier les différents régimes durant l’Antiquité.

• Les philosophes (surtout Platon et Aristote)

• L’église (différence entre la morale qu’elle impose et ses actions)

• Exemple contemporain ou récent (ex : Laurent le Magnifique, les Médicis, César Borgia)

• Sa propre expérience (Savonarole, Soderini).

Il tire ses réponses du passé et du présent.

La réponse*: « Par tous les moyens ! », donc même les pires tel que mensonge, le vol, la torture, l’assassinat etc…

Cette réponse est intéressante parce qu’il est le premier homme à séparer l’idée de pouvoir de celle de la religion : Il a posé cette réponse en s’émancipant de la religion (ne suit pas la morale imposée par celle-ci).

- Dans l’Antiquité, la religion (polythéiste) est importante mais n’impose aucune morale (les dieux sont des dieux et font ce qu’ils veulent) –

Machiavel est intéressé par Aristote car celui-ci pense que la morale est en dehors de la religion. Machiavel s’émancipe donc également du cadre morale posé par le christianisme. (Massacre =/ aider son prochain).

Le réalisme de Machiavel : Machiavel se base sur ce qu’il observe et sur ses connaissances en histoire, il essaie de sortir de la vision idéale de l’être humain (Christianisme : Jésus). Machiavel remarque au contraire que les hommes sont foncièrement mauvais. C’est sur une base de réalisme qu’on peut fonder une bonne société, il veut donc s’émanciper du cadre idéaliste car c’est basé sur quelque chose qui n’existe pas et si les actions sont basées la dessus, elles vont manquer leur but. C’et l’efficacité qui compte pas la morale. Si on fonde une politique sur éléments irréalistes, ça ne peut pas marcher.

Machiavel pense que l’être humain est mauvais (ingrat, lâche cupide etc.), peu importe qu’on soit riche ou pauvre. Il ne peut pas changer car c’est dans sa nature. La vertu n’existe pas, il fait le bien par nécessité (intérêt)  tous veulent être tyran (avoir un pouvoir absolu).

- Aristote est aussi conscient de guerres mais ne pense pas que l’homme soit vraiment mauvais, la cité est pour une chance de s’améliorer, il ne peut uniquement être vertueux au sein de la cité. –

Malgré le fait que l’être humain ne soit pas vertueux, il pense que celui-ci peut avoir des qualités : Il va alors établir le portrait idéal d’un prince pour que celui-ci garde le pouvoir.

M. différencie la vertu de la virtu, qui est un ensemble de qualité que le prince devrait avoir :

La force vital, énergie, instinctivité, détermination réfléchie, magnanimité (générosité calculée + savoir pardonné), cruauté, intelligence, éloquence, force physique, courage, chance.

 La virtu réunit des compétences parfois contradictoires, c’est pour ça que pas tout le monde à la virtu. Le concept de virtu est ouvert dans le sens qu’il y a plein d’autres qualités.

Machiavel s’est sentit humilié par la présence des armées étrangères  Il conçoit donc la nation comme une unité supérieure à l’individu. (La nation a plus de droit que l’individu qui la compose, l’individu doit se soumettre à ce qui est bon pour la nation). Il pense que la même chose est d’unir le pays.

C’est pourquoi, selon Machiavel, celui qui a le pouvoir peut faire tout ce qu’il veut, même des choses immorales si c’est bénéfique pour la nation. Machiavel pense qu’il peut être bénéfique de commettre un crime car ça renforce le sentiment d’appartenance (Exemple : désigner de manière injuste un ennemi).

Machiavel est un ennemi du féodalisme car le féodalisme donne du pouvoir au noble, ce qui pourrait détruire la nation. En effet, donner du pouvoir à autant de personne est dangereux car ces personnes risquent de primer leur bien-être personnel à celui de la nation  Machiavel et pour le pouvoir absolu.

Nature du régime politique :

M : monarchie ou démocratie ?

Son livre le plus célèbre, le prince, est plutôt de type oligarchique. Mais dans d’autres il est plus républicain.

Problème des républiques : troubles possible à chaque transfert de pouvoir. Ça n’arrive pas avec la royauté car hérédité, donc pas d’instabilité à craindre.

Force de la monarchie : 1 seule personne fait choix, donc en temps de crise, décision plus rapide.

Problème de la monarchie : Le pouvoir, il faut s’en méfier donc c’est bien d’avoir un contre-pouvoir pour balancer cela. Donc ici république positive. Dans la république il y aussi un renouvellement du pouvoir alors que dans la monarchie pas. (Ils e sclérosent = n’évoluent pas)

Mais contrairement à la démocratie, le roi ne peut pas être corrompu, alors que dans une république c’est possible.

 Chaque régime a ses défauts.

La corruption : Faire changer l’action de quelqu’un en achetant cette personne (loi pas respectée).

Pour Machiavel, la démocratie est plus susceptible d’être corrompue. Ce qui est une catastrophe car un mauvais travail peut entrainer des morts. Ce n’est pas celui avec les meilleures idées qui et élu mais celui qui a le plus d’argent, ce qui entraine l’incompétence. La corruption ruine un pays car la médiocrité domine. C’est ensuite un cercle vicieux ou rien ne va et le seul endroit ou l’on peut gagner sa vie est la mafia. Le pays s’autodétruit par la corruption. Alors que dans la monarchie on ne peut pas corrompre le roi car il a déjà tout.

Politique extérieur ou politique des affaires étrangères

Faiblesse de l’Italie :

• Pas d’unité

• Pas d’armée propre, chaque état engage des mercenaires, c’est donc une armée de métier. (plus pratique que former des hommes au combat)

Selon Machiavel, ce type d’armée n’est pas efficace car ils se battent pour l’argent et non pour les valeurs. S’il voit que ça tourne mal, le mercenaire capitule. Si ces armées deviennent trop fortes, elles peuvent imposer leur volonté au pays qui les a engagés.

Armée de milices : plus efficace car on se bat pour les valeurs et en + formée de citoyen.

Armée auxiliaire : une armée d’une autre puissance vient en aide (même critique que mercenaire).

Le prince doit également avoir les compétences de se battre et aller au front.

But de l’armée : se défendre, attaquer, conquérir.

Comment conquérir un territoire ?

Il faut établir un plan de conquête en faisant une estimation de la politique du pays que l’on va attaquer. Chaque état a trois pôles qu’il faut bien comprendre.

1. Le prince

2. Les grands (seigneurs)

3. Le peuple

Il peut y avoir différent rapport entre ces pôles, il faut comprendre ces liens si on veut conquérir un état, c’est fondamentale à l’établissement d’une stratégie que de comprendre qui détient le pouvoir.

Exemple 1 : Si le plus important est le prince, sultan ou roi soleil. Dans ce cas la conquête est difficile car tous les sujets vont défendre. Mais si on gagne, on peut établir le pouvoir qu’on veut car plus personne va réclamer, pouvoir légitime si roi et famille morte, le pouvoir se gardera facilement.

Exemple 2 : Si les grands ont le pouvoir, guerre de conquête plus facile mais impossible de conserver pouvoir.

Exemple 3 : Le peuple au pouvoir, guerre très difficile car citoyen tienne à leur liberté mais il est conseillé d’en faire alors une colonie.

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