Qu’est-ce qui distingue le beau et l’utile
Commentaire de texte : Qu’est-ce qui distingue le beau et l’utile. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar JulesCheper • 20 Février 2015 • Commentaire de texte • 881 Mots (4 Pages) • 2 288 Vues
III. Qu’est-ce qui distingue le beau et l’utile ?
A première vue la différence est claire, une oeuvre d’art est belle et digne d’être exposé dans des lieux privilégiés (les musées) alors qu’un objet technique est simplement utile, il a une fonction et il est interchangeable (on peut le remplacer à l’identique et on peux s’en débarrasser).
Au 18ème siècle cette opposition est souvent invoqué, chez Kant par exemple, il insiste sur le fait que seul une oeuvre d’art est l’expression du génie.
Le génie pour lui correspond à des critères biens spécifiques.
Tout d’abord c’est un don, c’est un talent « qui consiste à produire ce pourquoi on ne saurait donner de règles déterminés ».
En conséquence, la caractéristique du génie est l’originalité.
En conséquence un génie devient exemplaire car il n’imite personne mais il est imité, il est proposé à l’imitation des autres, il devient un point de repère, il donneuse règle au jugement (il devient le modèle, dont lui fixe les règles).
En outre le génie est inexplicable et non transmissible « par conséquent le créateur d’un produit qu’il doit à son génie ignore
lui-même comment et d’où lui viennent les idées de ses créations » il n’a donc pas le pouvoir de communiquer à d’autres des règles qui leur permettrait d’en faire autant.
Kant reprend ici une ancienne idée de « l’artiste inspiré ».
Un objet technique vient répondre à un besoin et pou le créer il a fallut que son créateur élabore une idée, un concept, il voit clairement ce qu’il manque et cherche à pallier ce problème.
En conséquence l’objet technique dérive d’un concept préalable, une idée claire. Puisqu’il sait ce qu’il fait il sera donc facile de transmettre son savoir-faire pour reproduire l’objet à l’infini.
Kant oppose Homère et Newton: « Si le poète était mort prématurément personne n’aurait pu écrire ses vers en revanche si Newton était mort prématurément un autre aurait pu écrire les mêmes lois car les connaissances de cette époque acquises par un certain nombre d’esprits rendait ces découvertes possibles ».
Au 18ème siècle on distingue clairement les arts mécaniques et les arts libéraux, les premiers modifiant *********, les seconds relevant les choses de l’esprit.
On peux se demander si cette distinction ne révèle pas un préjugé philosophique et par extension sociologique, à savoir, la supériorité de l’âme sur le corps, ainsi ce qui vient de l’esprit est libre et ce qui a pour finalité le terre à terre est soumis à la nécessité et au manque d’élévation. Plus le corps prendra de la place philosophiquement et plus cette distinction va s’atténuer et va devenir contestable. Et l’on va passer à une conception aristocratique de l’art à une conception démocratique de l’art.
Ainsi l’opposition entre le beau et l’utile va être sérieusement remis en cause y compris pas les artistes du 20ème siècle, de façon parfois très provocatrice.
Par exemple Duchamp,
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