Que Veut Le désir ?
Analyse sectorielle : Que Veut Le désir ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar awelaye • 9 Avril 2015 • Analyse sectorielle • 1 635 Mots (7 Pages) • 664 Vues
Dissertation
Que veut le désir ?
1) Être satisfait
2) Être reconnu
3) Être sublimé
Le désir est d'une nature contradictoire et ambiguë : il est à la foi manque et puissance. Nous pouvons citer la phrase de Spinoza : «Nous ne désirons aucune chose parce que nous la jugeons bonne, mais au contraire, nous jugeons qu'une chose est bonne parce que nous la désirons.» (L'Ethique livre III) où le philosophe hollandais met le désir à la base de la condition humaine. Mais avons nous vraiment besoin de désirer ? Car le désir est le manque de ce que l'on a pas. L'Homme serait donc animé tout au long de sa vie grâce à la façon dont il tenterait de combler tous ces désirs. Le désir est donc présent à tout moment, mais il est bien différent du besoin. Le besoin est vital (boire, manger, dormir...) mais le désir ne se caractérise pas par quelque chose qui lui est assigné dès le début : il est instable. Peut on alors satisfaire tous nos désirs ? La morale stoïcienne cherche à apprendre à l'homme à contrôler ses désirs par rapport à ses moyens. Faut il sublimer nos désirs ? De par ces constatations il nous faut décrire et comprendre l'expérience du désir. Nous répondrons à la problématique en commençant par caractériser le manque du désir. Nous analyserons ensuite le mouvement du désir notamment pas son inquiétude, puis nous finirons par montrer que le désir est une puissance au sens large.
Pour commencer nous pouvons voir que le désir est un manque.
Selon Platon «Ce qu'on a pas, ce qu'on n'est pas, ce dont on manque, voilà les objets du désir et de l'amour.» En effet une personne désire un objet qu'elle ne possède pas. Il y a un écart entre la personne désirante et l'objet désiré, ce qui crée une privation. C'est le regret de l'astre absent. Ce manque est souvent celui d'un objet déterminé ou d'un état diffus (le bonheur, la richesse...) et nous imaginons alors cet objet comme ce qui nous satisfera. Prenons l'exemple d'un enfant qui voit un jouet dans une vitrine. Il le trouve beau, il aurait envie de l'avoir mais il ne peut pas car ses parents refusent de lui acheter. Son désir n'est pas satisfait car il lui manque cet objet. Mais dans le cas du désir de bonheur, quel manque s'impose puisque le désir est inconscient de lui même ? C'est un manque indescriptible et à la fois très personnel. Le fait d'être heureux peut être créé par n'importe quelle action et en même temps par quelque chose de précis que la personne aimerait. On ne peut pas réellement expliquer ce manque.
Le désir fait partie des trois instances de l'homme : la raison, le cœur et le désir. Il est entre l'âme et le corps : il est en sorte le chiffre de l'âme, mais l'âme se trouve elle même sur le parcourt de sa propre connaissance. Il est donc difficile de définir le manque présent dans certains désirs. De plus, il ne faut pas confondre désir et besoin. Le besoin concerne la conservation de l'individu (j'ai besoin de boire, j'ai besoin de dormir...) alors que l'objet du désir est bien plus indéterminé car il dépend de chacun. Mais le désir n'est pas non plus une volonté, c'est à dire que ce n'est pas quelque chose où j'organise mes moyens et où je réfléchis en vue d'une fin. Un désir est donc un mélange de besoin et volonté, mais surtout quelque chose de spirituel que l'on se créer de façon existentielle. L'enfant qui n'a pas eu son jouet pense désormais qu'il sera moins heureux sans. C'est la pulsion naturelle de pouvoir posséder. Mais il finira par se faire une raison, ou imaginera son jeu assez longtemps pour créer une sorte de satisfaction de ce désir insatisfait.
Dans la théorie de l'appareil psychique, le désir apparaît dans la zone du sur-moi, c'est à dire dans la pré-conscience. Tout comme le rêve, le désir est une clarté-obscure entre conscience et inconscience. Platon décrit la naissance d'Eros, qui signifie Amour mais aussi Désir, dans Le Banquet. Il développe ainsi le mythe du désir né de Richesse et Pauvreté. Le désir est en fait jugé en fonction d'une appréciation morale liée à un examen de sa définition. Il est bien décrit ici comme manque et non plénitude. Nous pouvons citer sa phrase : «L'amour recompose l'antique nature, s'efforce de fondre deux être en un seul, et de guérir la nature humaine.» qui montre en effet que le désir est en partie pauvreté et cherche alors à sortir de ce mal par la richesse.
Ainsi nous avons pu voir que le désir est un manque souvent inconscient placé à l'essence de l'homme et qui veut être satisfait.
Nous pouvons maintenant nous pencher sur le mouvement du désire qui se caractérise par l'inquiétude de celui-ci.
N'étant jamais vraiment satisfait, le désir crée un vide en nous. C'est une souffrance qui ne s'arrête qu'un
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