Pouvons-nous réduire l'activité de l'esprit à la conscience ?

 Peut-on réduire l’activité de l’esprit à celle de la conscience ?

Dire qu’une chose se réduit à une autre veut dire que la première s’y ramène, qu’il y a suffisamment de ressemblance pour qu’on puisse simplifier la première dans la seconde.

Cependant il est fort possible que nous nous méprenions, que nous prenions des points communs en trop grand nombres et que par précipitation nous nous trompions.

En tout état de cause si une telle réduction s’avère infondé nous risquons de dénaturer, voire de trahir, ce que nous comparons.

Il y a 2 types de réductions :

- La première opératoire : légitime

- La seconde ne l’est pas

Ces enjeux étant posés on peut maintenant aisément constater que la question présuppose qu’une telle réduction est sinon légitime en tout cas ordinaire.

En effet nous envisageons communément l’existence du sujet comme une conscience.

On identifie le sujet, que nous sommes tous, à la conscience pour 3 raisons :

- Car il en va de son identité

- Car il en va de sa spontanéité

- Car il en va de sa responsabilité

Hors qu’est ce qui garantit cette identification. Ne peut-on pas au contraire emmètre des doutes sur la transparence que nous avons de notre propre état de conscience et de ses raisons.

En effet les occasions sont nombreuses où nos choix, nos préférences, nos associations d’idées ne nous apparaissent pas clairement. Plus encore les raisons de nos choix et de nos préférences. « Les Hommes se croient libres car ils ignorent les causes qui les font agir »

La question posée est maintenant parfaitement claire, elle requiert d’interroger la possibilité d’une connaissance pleine et entière du sujet que nous sommes ? , l’esprit n’a t il accès qu’à la conscience ou bien cette simplification est-elle abusive ce qui laisse entrevoir la possibilité d’une forme de savoir, voire d’une science de l’inconscient ?

Est-on parfaitement transparent à soi-même ou bien doit-on admettre qu’il restera toujours une part inaccessible de l’être que nous sommes ?

Sujet :

- L’être qui est pour lui-même doué d’identité et qui le sait, doué de volonté, libre de capacité de choix, qui a une existence indépendante

- Celui qui est sous l’autorité d’un autre ; est sujet celui qui vit et agit parce qu’on le lui permet i.e selon des règles qu’il n’a pas choisit

Inconscient : renvoie explicitement à la théorie Freudienne et à la psychanalyse, sans toutefois s’y réduire.

- Relatif : Qu’est-ce que l’on est quand on est inconscient ? : Est-on un autre soi-même ou bien un autre que soi-même ?

- Négatif : Négativité totale (Freud) ou partielle (Inattention)

-Sur l’objet : Je ne peux pas avoir conscience d’un objet qui peut être accès à la conscience (être inconscient des bactéries qui dévorent nos peaux est bénéfique, ou bien inconscient d’être assoiffé lorsque je fais quelque chose d’autre)

-Sur l’intensité : En effet lorsque je suis concentré sur quelque chose je suis inmanquablement innatentif aux autres choses. La distraction n’est pas un manque d’attention mais une trop grande attention à trop d’objets. (L’attention est la capacité d’élimination du superflu)

I. L’esprit est essentiellement conscient

1. Ipséité et Conscience

Il semble absurde de supposé qu’il y a dans l’esprit autre chose que des activités conscientes ; au plus pouvons-nous dire que tout les objets ne sont pas actuellement conscient mais potentiellement toujours là. (Cas typique de réminiscence, platon : il semble peu probable qu’un professeur transmette réellement aux élèves, tout au plus il actualise une idée que l’élève possédait déjà en puissance)

L’esprit est forcément conscient et si les pensées ne sont pas présentes en actes, elle le sont en puissance. Mais il n’y a aucune pensée qui ne soit totalement inaccessible, inconsciente.

Il n’y a pas d’inconscient, seulement des moments

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