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Peut-on véritablement Se Connaitre ?

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Par   •  25 Janvier 2014  •  2 012 Mots (9 Pages)  •  2 454 Vues

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Dans la vie de tous les jours, de multiples choses nous définissent, une carte d’identité indique clairement qui nous sommes de par la multitude d’information me concernant dessus. De plus, ne dit-on pas souvent « Je n’étais plus vraiment moi-même » ? Cette expression suggère l’idée d’un dépassement de ce que nous croyons croire sur nous-même.

Néanmoins, la connaissance de soi peut être relative : un rêve, un mensonge, la mauvaise foi peuvent me faire douter de ce que je suis. Le rêve fait apparaître la possibilité de ce que l’on pourrait appeler l’illusion, autrement dit, une perception fausse de ce que l’on croit être vrai, des apparences trompeuses du monde qui nous entoure. Par exemple, une illusion d’optique trompe notre vision, nous savons que ce que vois l’œil est faux, pourtant nous le voyons.

Peut-on véritablement se connaître ?

Cette question pose le problème d’une vérité sur soi, si nous pouvons vivre dans l’illusion, alors de quel degré de lucidité est-on capable ?

Nous verrons au cours de notre réflexion que notre conscience établit une réelle connaissance de soi. Néanmoins, cette connaissance de soi est nécessairement relative à ma conscience, c’est pourquoi il serait judicieux d’étudier cela en seconde partie. La question se pose donc de savoir si toute connaissance de soi n’est pas une exigence morale plus morale que scientifique ?

Tout d’abord, on peut se demander si la conscience permet une connaissance certaine de soi.

La conscience, de sa racine latine cum-scire signifiant « avec le savoir » désigne littéralement une science qui se réalise. Synonyme de réflexion, la conscience semble nous définir en tant que personne singulière ainsi que le monde qui nous entoure. Caractérisant la vie, elle s’oppose donc clairement à l’instinct qui lui exprime tout ce qui relève de la vie animale. Une question vient alors à se poser, Est-ce en soi une certitude d’avoir le privilège se connaître ?

Un philosophe du XVIème siècle du nom de Descartes s’est interrogé sur les certitudes dont il avait conscience. En effet en fin de vie, il a utilisé le doute pour vérifier ses connaissances antérieures, ainsi si le doute persistait, ses certitudes étaient fausses. Cette remise en question était alors basée sur 3 domaines. Tout d’abord sur celui des connaissances car elles viennent des autres. Ensuite sur celui de la réalité, notamment en donnant judicieusement l’argument du rêve, assurément, comme nos rêves sont semblable à ce que l’on vit et nous donne l’illusion du réel, alors nous ne vivrions peut être que dans un songe. Enfin, l’auteur français a remis en doute les certitudes en admettant l’hypothèse d’un « malin-génie »qui serait l’origine et le créateur des certitudes, l’illusion serait omniprésente. Conscient de la dangerosité de cette remise en question si particulière ayant pour risque de tomber dans la folie, il en tire une conclusion certaine: quand il doute, il pense (faculté qu’à l’Homme de réfléchir, « Par le nom de pensée je comprends tout ce qui est tellement en nous que nous l'apercevons immédiatement par nous-mêmes et en avons une connaissance intérieure ; ainsi toutes les opérations de la volonté, de l'entendement, de l'imagination et des sens sont des pensées » dixit Descartes), et s’il pense, il existe, d’où sa célèbre citation « je pense donc je suis »

Le genre autobiographique est l’exemple même d’une conscience qui se met en quête d’une vérité, d’un auteur qui fait part de sa vie intérieure et intime plus ou moins subjectivement, ses sentiments, ses opinions ainsi que ses relations, c’est qui rend l’ouvrage unique. L’auteur se doit alors d’avoir un esprit critique et de porter un regard lucide sur soi. Du grecque auto (soi)-bios (vie) qui en français se traduit par le fait d’écrire sur sa propre vie. Les Confessions de Rousseau est notamment une autobiographie célèbre couvrant les cinquante-trois premières années de sa vie pendant laquelle l’auteur dresse un portrait plus ou moins positif de sa vie associant sincérité, humilité et plaidoyer pour lui-même. Sartre, philosophe des temps modernes, politiquement engagé, nous fait part d’un « adieu à la littérature » dans son œuvre autobiographique Les Mots (1963). A cette époque, l’auteur connaît une suite d’évènements tragiques tel que la mort de son ami Albert Camus ou encore la vieillesse de sa mère. Il raconte alors son enfance jusqu’à l’âge de onze ans et tente de répondre à la question « que peut la littérature ? ». Enfin, nous pouvons aussi évoquer Le Livre de ma mère daté de 1954 et écrit par Albert Cohen où la notion d’autobiographie reste complexe malgré les multiples entretiens avec divers journalistes : l’auteur expliquant que son œuvre avait toutes les qualités du genre autobiographique; récit constituant un hommage à sa mère décédée, un témoignage poignant sur la « majesté de l’amour » maternel reçu dans son enfance.

La conscience définit donc une subjectivité. Celle-ci désigne la valeur d’une connaissance de soi, mais aussi une manière d’être, une sensibilité, une authenticité. Est-on toujours objectif envers soi-même ?

Après s’être penché sur la question de la conscience permettant une connaissance certaine de soi, nous allons étudier que la connaissance de soi est relative à la conscience.

La connaissance de soi est le savoir qu’une personne acquiert sur sa propre personne par expérience tout au long d’une vie. Basée sur soi-même comme sur le regard des autres vis-à-vis de notre propre personne, la connaissance de soi est donc obligatoirement subjective. Pascale Blaise donne son avis sur l’utilité de cette connaissance de soi « Il faut se connaître soi-même ; quand cela ne servirait pas à trouver le vrai, cela sert au moins à régler sa vie : il n'y a rien de plus juste ». De plus la subjectivité s’oppose naturellement à l’objectivité, en effet, elle désigne tout ce qui provient de soi (les opinions, les émotions, etc…) relatif au sujet pensant contrairement à l’objectivité qui elle qualifie la valeur d’une connaissance

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