Mythes et légendes
Commentaire d'oeuvre : Mythes et légendes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mathis99 • 22 Février 2015 • Commentaire d'oeuvre • 561 Mots (3 Pages) • 742 Vues
Mythes et légendes sont de proches cousins ; c’est d’ailleurs pour cela qu’ils partagent des caractéristiques communes comme celle énoncées précédemment. Le mot mythe vient du grec « mythos » qui signifie littéralement « légende » à ceci près que le mythe, contrairement à la légende, est fondateur.
C’est tout d’abord, il convient de le préciser, une histoire. Elle met en scène des personnages, souvent divins ou de parenté divine ; mais la principale caractéristique de cette histoire est qu’elle explique le monde, tel que nous le connaissons, le voyons. Le mythe est pour ainsi dire un moyen quasi-infaillible de balayer les zones d’ombres concernant les mystères du monde. D’une certaine manière le mythe est comme la politique :
« Tout n’est pas politique, mais la politique s’intéresse à tout » Nicolas Machiavel.
En effet, les mythes tendent à vouloir expliquer le monde dans son intégralité. C’est pour cela que les champs de réflexion en relation avec le mythe sont nombreux : ce peut-être scientifique, comme l’illustre le mythe d’Apollon traînant derrière son char le Soleil ; ce peut-être également social comme l’est le mythe des Olympiades (Oenamos) ou celui de Thésée et le minotaure qui justifient tous deux des grandes fêtes et cérémonies. Le mythe peut même venir se greffer sur l’économie comme en témoigne le commerce luxuriant autour de Delphes, où de nombreux pèlerins dans la Grèce Antique, allaient voir la Pythie.
Le mythe devient également une arme redoutable lorsqu’on l’utilise à des fins politiques (Remus & Romulus, ou plus récemment Jeanne d’Arc), ou à des fins historiques (fondation de Carthage). Il est d’ailleurs étrange que le mythe puisse être historique car par définition, le récit historique est l’opposé du mythe : ainsi le mythe appartient au domaine de l’irrationnel, il ne se prouve pas, il est. C’est pour cette raison qu’il est nécessairement accolé à la religion ; elle lui donne une légitimité inébranlable : mettant en scène des personnages divins, ils se prémunissent du doute. Car douter du mythe, ce serait par la même occasion douter des dieux.
Que penser du mot « absurde » ? Absurde signifie, « qui n’a pas de sens, qui ne signifie pas » ; ainsi si la vie est absurde, elle n’a pas de sens, et c’est pour cela que nous sommes « égarés » (Sartre). De la même manière, demander si le mythe est absurde, c’est le questionner sur sa fonction : les mythes ont-ils une réelle signification ? Ont-ils un sens ? Un but précis ? La doxa (l’opinion publique) répondrait sûrement : « ce sont des histoires plaisantes qui visent à rassurer les hommes d’autrefois, tant ils étaient ignorants du monde qui les entouraient ».
La connotation actuelle va de pair avec la doxa : le mot mythe aujourd’hui est presque indissociable, dans le langage courant, de l’expression « mytho » dérivée directement du mot mythe ; autrement dit on associe le mot mythe à une mensonge avec une belle forme. Paradoxalement dans le monde Antique, le mythe était respecté au plus haut point : la profession d’aède en est l’exemple le plus parlant. Ainsi le mythe aurait souffert du passage de tradition à modernité. Les modernes l’auraient-ils tellement dépouillé de son sens qu’il
...