L’identification du type de discours

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Première partie : L’identification du type de discours [ /40 points]

Voici une mise en situation dans laquelle trois personnes discutent de la mort. Les trois types de discours que vous avez étudiés dans la leçon 1 sont présents dans cette discussion. Associez d’abord chaque personnage à un type de discours, puis justifiez votre choix. Qu’est-ce qui vous permet de lier un personnage à un type de discours ? Donnez deux caractéristiques pour chaque type de discours.

Mise en situation : Au salon funéraire

Gisèle.— Comme c’est malheureux ! Il était encore jeune pourtant. La mort vient si vite ! On ne s’y attend jamais ! On est bien peu de chose. Ce sont des dieux qui guident nos destinées ! Ils sont là, au-dessus de nous, dans l’ombre, et ils nous surveillent. Ce sont eux, j’en suis convaincue, qui ont décidé du moment de sa mort. Ils voulaient certainement le punir pour une faute impardonnable qu’il a commise. On ne meurt jamais pour rien. Il a expié une faute, c’est tout. Il est maintenant du côté de l’Hadès, dans le royaume des morts. Il pourra discuter avec les autres morts célèbres des temps anciens. Heureusement, il a mené une bonne vie, il me semble. Il ne disait jamais du mal des autres. Et il était tellement beau, comme un adonis ! Il ne se retrouvera pas du côté de l’enfer, dans les limbes avec des morts-vivants. Prions pour lui !

Ginette.— Que dis-tu là ? Il brulait la chandelle par les deux bouts ! C’est simple, son corps l’a finalement lâché. Il était épuisé. Il buvait comme un trou ; il fumait et il ne dormait presque pas. Bref, il a couru après. Alors, c’est normal qu’il ait fait un infarctus. Son cœur a cessé de battre, ses organes ne fonctionnaient plus. Les témoins qui ont assisté à sa mort ont dit que son corps s’est peu à peu refroidi, des pieds à la tête. Voilà tout ! Maintenant, son corps va se décomposer en éléments plus simples, six pieds sous terre. C’est tout ce qu’on peut dire quand on observe objectivement la vie et la mort. Il ne faut pas se laisser emporter par ses sentiments !

Gabriele.— Vous avez peut-être raison toutes les deux. Il faudrait réfléchir plus longuement de façon rationnelle et critique à cette expérience de la mort. La mort a-t-elle à voir avec des entités invisibles ? Est-elle seulement un processus physique ? Mais au-delà de ces considérations, ce qui est important, c’est de tirer une leçon juste de la vie et de la mort de notre ami. Il avait choisi de vivre à cent milles à l’heure en connaissant parfaitement les dangers que cela représentait. Sa mort devrait nous faire réfléchir sur l’importance de profiter du moment présent. La mort marque le terme de la vie et lui donne son importance. Si nous étions immortels, nous apprécierions moins le temps qui passe. Chaque moment s’évanouirait dans l’éternité. Prenons sa mort comme un message, comme une leçon de sagesse. La mort venue, il l’a acceptée avec le sourire de celui qui a profité au maximum de la vie. C’est le sens qu’il faut donner à sa disparition : profitons du moment présent sans penser à l’avenir.

1. La première personne représente un discours mythique, puisqu’elle s’appuie sur des croyances et des convictions personnelles, elle explique la mort par « une force spirituelle supérieure».

2. La deuxième personne représente un discours scientifique, car elle se base sur des faits, des observations et des déductions. Elle explique le résultat final sans chercher une signification particulière à donner au phénomène qu’elle décrit. Pour Ginette, la mort fait partie d’un processus de la vie, mais dans ce cas elle a cité les causes précipitant la mort du monsieur au salon funéraire.

3. La troisième personne représente un discours philosophique, car elle se base sur la réflexion rationnelle, critique et se questionne pour donner un sens à la mort. Cette dernière met fin à tout, donc selon Gabriele, il faut saisir toute occasion et moment pour profiter de la vie dont on a une seule. Gabriele donne, en quelque sorte, un sens hédoniste à la vie.

Deuxième partie : L’identification d’une thèse et d’un argument

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Vous devez identifier la thèse et deux arguments dans trois argumentations d’auteurs présocratiques, puis expliquer sommairement le lien qui unit les arguments à la thèse. Vous devez ensuite donner la définition contextuelle des termes en caractères gras dans l’argumentation.

Première argumentation : Démocrite

« Il y a deux formes de connaissance : l’une véritable, l’autre obscure. À la connaissance obscure appartiennent la vue, l’ouïe, l’odeur, le goût, le toucher. La véritable connaissance est toute différente. Quand la première se révèle incapable de voir le plus petit, ou d’entendre, ou de sentir, ou de goûter, ou de toucher et qu’il faut pousser ses recherches sur ce qui est plus difficilement perceptible à cause de sa finesse, alors intervient la connaissance véritable qui, elle, possède un moyen de connaître plus fin . »

Thèse :

Il y a deux formes de connaissance : l’une véritabl, l’autre obscure.

Argument 1 :

À la connaissance obscure appartiennent la vue, l’ouïe, l’odeur, le goût, le toucher. La véritable connaissance est toute différente.

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