Le pouvoir de l’Etat est-il facteur de liberté ou d’oppression ?
Commentaire de texte : Le pouvoir de l’Etat est-il facteur de liberté ou d’oppression ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 28 Juin 2013 • Commentaire de texte • 1 612 Mots (7 Pages) • 1 462 Vues
ujet : Le pouvoir de l’Etat est-il facteur de liberté ou d’oppression ?
Proposition d’élément pour la construction de l’introduction :
L’État semble ou bien nous interdire ou bien nous contraindre. Ainsi est-il fréquent que l’individu ressente la présence de l’État comme un poids faisant obstacle à ses désirs spontanés, mais exigeant par contre des comportements qui ne sont pas toujours ressentis comme agréables, le paiement des impôts ou la surveillance. De tels comportements qui se fondent sur une conception immédiate, et par conséquent souvent peu réfléchie, de la liberté, suffisent-ils pour affirmer que l’État utilise tout son pouvoir pour nous opprimer et nous contraindre ? Ne doit-on pas, au contraire, admettre qu’il favorise, plutôt la liberté du citoyen ? Mais si tel est le cas qu’est-ce qui fait que l’on n’est pas persuadé ? Qu’en est-il exactement ? Le pouvoir de l’État est-il facteur de liberté ou d’illusion ?
Proposition d’une démarche possible pour la rédaction d’un développement :
Partie 1 : Hors de l’Etat, l’homme apparaît indépendant.
1°) La liberté élémentaire de l’homme naturel.
On peut vraisemblablement affirmer avec les théoriciens du droit naturel qu’il existe dans l’homme premier, une liberté élémentaire.
On peut penser, par exemple, avec Rousseau, que la solitude de l’homme à l’état de nature s’accompagne de la faculté de pouvoir satisfaire ses désirs à sa guise, sans tenir compte de la présence d’autrui.
2°) Aliénation de la liberté initiale exigée par le Contrat social
Dès que les premiers groupes sociaux se constituent, la cohabitation entraine nécessairement une transformation de cette liberté naturelle. On ne peut plus vivre comme si autrui n’existait pas. Ma liberté naturelle se heurte alors avec celle d’autrui.
Si la vie en société est nécessaire ; s’il est nécessaire d’ériger un pacte, un contrat social, il est donc nécessaire également d’aliéner sa liberté initiale. On ne vit collectivement qu’à la condition d’une aliénation absolue de la liberté initiale.
Il semble donc bien qu’à ce niveau que le pouvoir de l’Etat est plutôt facteur d’oppression que de liberté, puisque l’Etat exige la dépossession de ce bien naturel qu’est la liberté.
3°) Avantages de la vie en collectivité
Si l’homme, dans la vie en société se voit dépossédé de sa liberté originelle et que par cette dépossession n’est aucunement contrainte mais voulue de manière contractuelle, il faut bien qu’il y ait une contrepartie, un avantage. Quelle est cette contrepartie ?
On ne peut exagérer le caractère bénéfique de cette liberté naturelle. En effet, non seulement cette liberté première est hypothétique mais s’accompagne surtout de désavantages. (Cf. Hobbes, Rousseau et Kant)
Pour Rousseau, la solitude est une faiblesse ; bien difficile en effet de se défendre contre les dangers extérieurs. Pour Hobbes, l’état de nature, l’individu se retrouve sous la menace de l’autre.
[Il serait intéressant de préciser la conception de Hobbes de l'homme à l'état de nature]
Au contraire, la collectivité aura au moins, pour compenser la perte de la liberté d’origine, l’avantage d’assurer la sécurité par l’addition des forces de chacun. Si l’homme, hors de l’Etat vit dans l’indépendance et de liberté, dans l’Etat, il se voit certes dessaisi de ce bien précieux mais c’est pour recevoir, en contrepartie la sécurité (Hobbes).
Cet échange, liberté contre sécurité, n’aliène-t-il pas l’homme lui-même ? L’homme semble accepter ce « troc » pour des raisons de survie. Pour ne pas perdre la vie, l’homme ne perd-il pas son âme ?
Toujours est-il que le pouvoir ne semble pas ainsi être un facteur de liberté. Et, sur ce point, l’Ettat a souvent fait l’objet de critique.
Partie 2 : Critique de la machine étatique.
1°) Le point de vue anarchiste
L’Etat est par définition hostile à l’individu et à sa liberté (cf. Stirner ; Bakounine…). Pour la théorie anarchiste, rien ne vaut, pour l’homme, en dehors de sa liberté. L’Etat est obligatoirement contraignant. Il exige, en effet, la participation laborieuse, économique, à des tâches qui ne correspondent absolument pas aux désirs du sujet, de l’individu ;
C’est pourquoi, il faut donc détruire l’Etat, son pouvoir étant facteur d’oppression et d’aliénation. L’Etat, par la contrainte qu’il fait peser sur l’individu est liberticide, l’empêchant de se réaliser pleinement.
Il convient de substituer à l’Etat, l’association d’unités plus petites, plus limitées. Les hommes s’unissant spontanément sans qu’il soit besoin de les y contraindre ou de leur montrer qu’un pacte social est nécessaire pour leur bien.
2°) Le point de vue marxiste
On peut penser comme Marx et Engels que le pouvoir de l’Etat est forcément facteur de liberté et d’oppression, en tant que l’Etat lui-même ne représente pas d’autres intérêts que ceux de la classe dirigeante. L’Etat de son côté fait croire, grâce à l’idéologie qu’il diffuse, notamment par l’enseignement, le droit, la morale, etc., que les intérêts de l’Etat sont les intérêts universels.
Marx estime en effet que l’Etat ne peut représenter qu’une fraction
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