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Le livre arbitre

Dissertation : Le livre arbitre. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  31 Janvier 2016  •  Dissertation  •  3 113 Mots (13 Pages)  •  1 055 Vues

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PLAN

  • INTRODUCTION
  • CORPS  DU DEVOIR
  1. Libre arbitre : Définition et Présentation
  1. Définition
  1. Libre arbitre et volonté
  1. L’homme et le libre arbitre en société
  1. Conséquences du libre arbitre
  1. La loi du libre arbitre
  1. Conséquences
  1. Aspects positifs
  1. Aspects négatifs
  1. Restriction à la liberté 

      -CONCLUSION

INTRODUCTION

Toute société se compose d’individus. Ceux-ci naissent libres et égaux. Tout le monde croit savoir ce qu’est la liberté ; cette notion claire et pourtant elle demeure ambigüe. Les peuples luttent pour leur liberté, les personnes veulent plus de liberté dans leurs relations avec autrui. Tout le monde rêve d’agir selon sa volonté, de posséder le libre arbitre. Mais au regard de la vie de ces individus, on remarque que la liberté dont ils jouissent se trouve si limitée au point qu’on est amené à douter de l’existence d’une liberté véritable c'est-à-dire d’une liberté totale, globale, complète et sans contrainte tel le libre arbitre.

Qu’est ce donc le libre arbitre ? Comment permet-il à l’homme de vivre en société ? Quelles sont les conséquences du libre arbitre ?

Dans la suite de notre devoir, nous exposerons le libre arbitre puis ses conséquences en société.

                

  1. Libre arbitre

                Etymologiquement, le mot vient du latin "liber" et ‘’arbitrium’’ respectivement libre et jugement de l’arbitre. Littéralement donc, cela signifie pouvoir de décider .La tradition philosophique pense le libre arbitre comme une liberté proprement humaine. Il s’agit de l’action singulière de notre volonté sans  influence extérieure. Lalande nous explique également qu’un acte libre doit être contingent, c’est dire que dans sa liberté, l’homme à la liberté de choix il doit donc faire un choix et s’il ne le fait pas c’est qu’il a choisir librement de ne pas choisir. Ainsi, ce pouvoir qu’a l’homme de choisir a son gré parmi plusieurs actes possibles, celui qu’il accomplira s’appelle le libre arbitre. Le libre arbitre est donc le pouvoir qu’à l’homme de choisir volontairement à sa guise en tenant compte de sa volonté. Autrement dit le libre arbitre, c’est « je peux faire ce que je veux ».

        Le mot volonté vient du latin" volontas" et signifie faculté de vouloir. La tradition philosophique définit la volonté comme une faculté, comme la cause originelle des actes humains libres. C’est l’instrument qui permet à l’homme de tendre vers une fin.

        Par ailleurs, Bossuet définit le libre arbitre comme « la puissance que nous avons de faire ou de ne pas faire quelque chose ». Aussi, selon Descartes, le libre arbitre nous assure que notre choix n’est commandé par aucune raison ou force étrangère. Ce sentiment de libre arbitre nous donne donc l’impression que nous avons le pouvoir de refuser ou d’accepter quelque chose. C’est pourquoi il écrit « La volonté ou la liberté du franc arbitre consiste seulement en ce que nous pouvons faire une même chose ou ne pas la faire, affirmer ou nier, poursuivre ou fuir une même chose ou ne pas la faire, affirmer ou nier, poursuivre ou fuir une même chose nous agissons de tel sorte que nous ne sentons point qu’aucune force extérieure nous y contraigne »

        Ainsi, le libre arbitre s’identifie à la volonté: la volonté n’existe qu’à condition d’être libre et la liberté n’a de réalité concrète qu’à condition de s’identifier dans la volonté.

2-Volonté et libre arbitre (liberté) 

        Comme définit un peu plus haut, le libre arbitre est le pouvoir qu’à l’homme d’agir selon a volonté. Néanmoins, il existe une contradiction inévitable entre volonté comme chose un soi et liberté. Pour Arthur Schopenhauer la volonté est la chose en soi. Elle est l’être véritable et donc possède la valeur ontologique la plus élevée. La volonté n’est plus une faculté humaine, au sens où je peux m’en servir en vue d’une fin. Elle est pensée par Schopenhauer comme indépendante, comme une force vive, irrationnelle et aveugle. Pour lui, les hommes sont les esclaves de la volonté. La volonté individuelle n’est qu’une illusion. A partir de cette définition unique et subversive, le libre arbitre se voit ébranlé dans ses fondements. Comment le libre arbitre, en tant que « pourvoir d’agir », peut-il tenir debout devant un tel présupposé ? L’agir des hommes n’est donc plus que l’agir d’une volonté qui leur est étrangère. Pour Schopenhauer, les comportements humains ne sont que les manifestations de cette volonté hypostasiée.

        Le libre arbitre est donc relégué au rang d’illusion, de fantasme purement humain. De cette incompatibilité de la volonté (comme le conçoit Schopenhauer) et du libre arbitre (comme le pense la philosophie traditionnelle), Schopenhauer tient ici son argument principal. Cette conception extrêmement problématique ne l’est plus une fois comprise dans le contexte d’absurdité qui caractérise la pensée de Schopenhauer. Le monde aux yeux de ce dernier n’a pas de sens, pas plus que l’homme n’a de finalité.

        La volonté est donc cette entité substantielle qui donne à la vie du monde et des hommes son « non sens ». En effet, nous ne sommes que les marionnettes de la volonté. Notre existence n’a rien de singulière, nous sommes car la volonté le veut. Prenons l’amour, exemple paradigmatique de la liberté et de la singularité. Pour Schopenhauer, nous croyons aimer de manière libre, nous croyons choisir l’être aimé selon des critères personnels. Cependant, il n’en n’est rien, l’amour doit être banni, il n’est que le masque d’une volonté qui cherche à « préserver dans son être » comme le dirait Spinoza. D’ailleurs, pour Spinoza, les volontés ne sont pas libres. Les hommes se croient libres parce que les causes que les font agir leur sont inconnues. Pour lui notre sentiment de la liberté est une illusion. C’est pourquoi il écrit dans Ethique II ; « L’illusion de la liberté vient de la conscience de notre action et de l’ignorance des causes qui nous font agir ». Leibniz ne dit pas le contraire lorsqu’il écrit « La raison que M. Descartes a allégué, pour prouver l’indépendance de nos actions libres par un prétendu sentiment vif interne, n’a point de force. Nous ne nous apercevons pas toujours des causes, souvent imperceptibles, dont notre résolution dépend ».

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